Top 14 - Après leur exploit au Racing, les Montpelliérains doivent confirmer

Par Simon Valzer
  • Après sa victoire sur la pelouse du Racing 92, le MHR reçoit Bayonne.
    Après sa victoire sur la pelouse du Racing 92, le MHR reçoit Bayonne. Icon Sport - Icon Sport
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Vainqueurs avec bonus sur la pelouse du Racing la semaine dernière, les Montpelliérains ont enfin quitté la dernière place. Mais ils devront confirmer leur embellie samedi face à l’Aviron bayonnais.

Montpellier va mieux. Beaucoup mieux même. Attention, il est encore loin d’être tiré d’affaire. Car il est toujours treizième et ne possède que deux points d’avance sur Oyonnax, lanterne rouge du Top 14. Mais la semaine dernière et au bénéfice d’une fabuleuse victoire bonifiée sur la pelouse d’un des cadors de ce Top 14, le Racing 92 (22-40), les Montpelliérains ont enfin quitté cette foutue dernière place du championnat. Un vrai évènement qui aurait déjà dû arriver au début du mois de février, au moment où les Montpelliérains auraient dû ramener un point de bonus défensif de leur déplacement à la Rochelle. Le plus cruel ? C’est que Louis Carbonel manqua l’ultime pénalité de la partie, alors que ce dernier avait fait une superbe prestation sur la pelouse de Marcel-Deflandre, déchirant le rideau défensif maritime à plusieurs reprises.

À l’issue du match, le manager Patrice Collazo admettait que ses joueurs avaient fait une belle partie. Mais il aurait aimé quitter le plus tôt possible cette dernière place du Top 14. Ses hommes ont finalement réussi à le faire la semaine suivante, sur la pelouse synthétique de l’Arena. Menés par un grand Lenni Nouchi, promu capitaine pour l’occasion et faisant ainsi face au double champion du monde sud-africain Siya Kolisi qui portait le brassard adverse, les Héraultais ont probablement signé leur match référence.

La concurrence, l’arme anti-décompression

Comme on le disait en préambule, les Montpelliérains ne doivent pour autant pas s’endormir puisqu’ils vont avoir deux matchs capitaux dans leur course au maintien. La réception de l’Aviron bayonnais ce week-end, et un déplacement à Oyonnax la semaine suivante. Le tout avant une réception de l’UBB avant de faire un break.

Et pour lutter contre l’endormissement en cours de saison, le staff montpelliérain possède un remède imparable : la concurrence. Cette dernière n’a jamais été aussi exacerbée au sein de l’effectif du MHR. La semaine dernière encore, les Auguste Cadot, Lasha Macharashvili, Thomas Darmon, Gabriel Ngandebe et Alexandre de Nardi ont prouvé leur valeur. D’autres, comme Baptiste Erdocio, Tyler Duguid, Marco Tauleigne ou Ben Lam ont carrément gagné leur place de titulaires alors qu’ils n’étaient que très peu utilisés en début de saison par le précédent staff. Tous ont envoyé des signaux forts aux joueurs « premiums » du MHR, les Serfontein, Willemse (actuellement suspendu), Simmonds, Vincent ou Bouthier (blessé aux côtes), tous absents le week-end dernier.

Des choix qui s’expliquaient aussi par la configuration du match, comme l’expliquait l’entraîneur des trois-quarts Vincent Etcheto à nos confrères de Midi Libre, mais qui ont in fine relancé cette concurrence : « Certains ont les articulations fatiguées. Le synthétique n'est peut-être pas très bon pour eux. Donc on a mis des joueurs à qui ça peut correspondre. Il y a une logique dans ce que l'on fait. Ça permet aussi d'avoir de l'émulation, de la concurrence. » Voilà pourquoi les Cistes ne risquent pas de s’endormir : « Maintenant, on connaît les joueurs, prolonge Etcheto. On a un effectif avec du potentiel. Des mecs ne jouent pas parce qu'il y a de bonnes raisons, d'autres parce que c'est complètement subjectif. Ben Lam joue bien mais peut faire mieux. Le petit De Nardi avait fait un match moyen à Bayonne et là, il a fait une performance plutôt aboutie au Racing. Auguste Cadot nous a montré qu'il était dans la continuité de ses prestations européennes. Des joueurs doivent comprendre qu’ils n’auront pas beaucoup de temps de jeu, qu’en un quart d'heure ou vingt minutes de jeu, ou lors d'un match européen, ils nous montrent ce qu'ils valent ». La course au maintien n'acceptera aucun relâchement.

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