XV de France - Quelles solutions face aux difficultés des Bleus sous les ballons hauts ?

Par Clément Labonne
  • Le XV de France est ciblé sous les ballons hauts de pression depuis trois matchs.
    Le XV de France est ciblé sous les ballons hauts de pression depuis trois matchs. PA Images / Icon Sport
Publié le Mis à jour
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Depuis le quart de finale de la Coupe du monde, le XV de France est particulièrement ciblé sous les ballons hauts. Confiance, stratégie de positionnement, précision de l'adversaire... plusieurs facteurs peuvent expliquer les défaillances françaises dans les airs.

Attention, le XV de France est en zone de turbulences. Depuis la défaite des Bleus face à l'Afrique du Sud, en quart de finale de la Coupe du monde, les Bleus ont été bombardés de chandelles par l'Irlande et l'Écosse. De Mannie Libbok à Finn Russell en passant par Jack Crowley, les ouvreurs adverses se sont régalés à monter des coups de pied hauts pour faire frémir l'arrière-garde française et profiter des failles bleues dans ce domaine. S'ils n'ont perdu "que" quatre réceptions (14/18) lors des deux premières journées du Tournoi des 6 Nations, les hommes de Fabien Galthié sont plus visés que jamais dans les airs. En cause, des réceptions pas toujours propres, parfois cafouillées, et une chasse terrible des adversaires pour empêcher les artistes Penaud, Ramos ou Jalibert d'envoûter l'histoire d'une rencontre.

Pour Cédric Heymans, cette légère tendance constitue davantage "un point d'amélioration" qu'une "faiblesse", mais qui saute aux yeux des staffs adverses. "L'Irlande et l'Écosse, comme l'Afrique du Sud, ont usé et abusé de ces coups de pied pour nous mettre en difficulté. Dès lors que vous êtes perturbé sur les premiers ballons de la partie, les adversaires exploitent à plein régime cette faille exactement comme ils le feraient en mêlée ou en touche. Mais pour moi, nos difficultés dans les airs traduisent un manque de confiance. Parce qu'en temps normal, les Jalibert, Penaud et Ramos attrapent les ballons !" analyse le consultant Canal + et ex-international.

Sous pression après "la pire performance depuis quatre ans" servie contre l’Irlande (cinq essais encaissés), Shaun Edwards, le spécialiste de la défense tricolore, n’a pas pu échapper à certains questionnements dans la semaine pour préparer l’Écosse.https://t.co/PqTG8Ojcf4

— RUGBYRAMA (@RugbyramaFR) February 13, 2024

"Il n’y a pas de faiblesse de la part des joueurs. Est-ce qu'ils travaillent ce domaine à l'entraînement ? J'espère que oui. Lorsqu'on jouait la Nouvelle-Zélande ou l'Australie à l'époque, je me rappelle que nous, les arrières, faisions beaucoup d'exercices de réception en l'air pour s'adapter à leur jeu. Dans les prochains matchs il va falloir convaincre les adversaires d’arrêter de jouer là-dessus et répondre avec une autre forme de jeu".

La répartition des rideaux est-elle à revoir ?

Damian Penaud a été perturbé face à l'Irlande alors que Matthieu Jalibert a été imprécis en Écosse. Les deux joueurs ont été, chacun, les symboles de cette faille. Si l'ancien ailier toulousain axe son opinion sur la confiance des joueurs, Frédéric Charrier insiste sur l'importance de la composition des premier, deuxième et troisième rideaux. "Est-ce un problème récurrent ? Je ne crois pas ils ont un focus à faire. C'est davantage une question d'organisation collective, cela ne dépend pas que d'un ou deux joueurs. Tout est une question d'équilibre. Mais si on renforce le deuxième ou troisième rideau, il y aura des failles dans le premier. Et les Français seront exposés à des coups de pied par-dessus ou rasants" décypte l'entraîneur de l'attaque de Clermont.

L'entraîneur de l'attaque de Clermont a donné son point de vue sur les récentes difficultés françaises sous les ballons hauts.
L'entraîneur de l'attaque de Clermont a donné son point de vue sur les récentes difficultés françaises sous les ballons hauts. Icon Sport - Icon Sport

Un jeu d'équilibre toujours imparfait et qui implique une couverture partielle du terrain puisqu'une "sécurisation" totale est impossible. Alors, après trois rencontres difficiles sur les deux derniers rideaux, n'est-il pas temps de consolider ces secteurs ? "Il y a des priorités à faire. Si l’Italie commence à remettre des coups de pieds longs et hauts il faut préparer les garçons à de nouveaux systèmes d’équilibre et quand on prendra les ballons les Italiens arrêteront. C’est un jeu d’échecs. Et si nos relances sont dangereuses et efficaces, l'adversaire changera sa stratégie. L'idée de laisser notre numéro 8 dans le deuxième rideau pour épauler deux arrières peut être une solution. Mais cela implique que notre premier rideau parvienne à bien gêner les adversaires qui monteront au ballon" avance Heymans. Fabien Galthié a en tout cas les commandes libres pour sortir ses Bleus de la zone de turbulences.

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Les commentaires (19)
Nico6469 Il y a 2 mois Le 17/02/2024 à 20:01

Bosser les chandelles , oui bien sûr, mais avec un ou des spécialistes australiens , rompus au Football Australien ou les réceptions de «  chandelles » sont très nombreuses.... L'Auussie Rule n'étant pas un sport représenté en Europe et en France en particulier, il serait pertinent de faire appel , au moins sur une période définie, à des spécialistes australiens......

biilyzekid Il y a 2 mois Le 17/02/2024 à 14:43

Quelles solutions??? Bosser tout simplement!!

Mich2a Il y a 2 mois Le 17/02/2024 à 10:10

Le point faible de l'équipe de France. Les sud-africains ont trouvé la faille et ce sont engouffrés dedans. Résultat 2 essais. Chaque fois qu'une chandelle est envoyée c'est panique