Écosse-France - Grégory Alldritt : "Nous avions rarement été humiliés comme la semaine dernière"
Conscient de la grosse sortie de route connue par le XV de France face à l'Irlande à Marseille, le numéro 8 et capitaine des Bleus Grégory Alldritt attend une réaction collective, ce samedi, en Ecosse.
Les conditions étaient très humides ce vendredi à Edimbourg, pour le dernier entraînement. Qu’est-ce que cela peut changer ?
Il faisait assez froid pour la mise en place, c’est vrai. Mais demain, apparemment, ce sera différent. Nous sommes proches de la mer, on sait que ça peut changer rapidement. Il ne devrait pas faire 20 degrés mais on espère que la météo sera sèche. Après, on a l’habitude de jouer toute la saison en s’adaptant aux conditions. Il faudra peut-être restreindre certaines notions de notre jeu mais cela ne va trop changer.
Sentez-vous que le contexte est particulier après la lourde défaite contre l’Irlande ?
Bien sûr, c’est particulier. Le début de semaine a été compliqué, on avait tous mal à la tête. Nous avions rarement été humiliés comme la semaine dernière. On a à cœur de faire un gros match, d’être à l’initiative, de proposer du jeu et de défendre comme on l’a fait pendant quatre ans. Pas comme le week-end dernier. On a envie de montrer notre vrai visage.
Peut-on parler de revanche ?
Peut-être une revanche face à nous-mêmes. On a beaucoup de fierté. Nous sommes fiers de porter ce maillot et quand il y a des prestations comme ça, ça nous pique. On voit les réactions de supporters alors qu’on joue pour les rendre fiers... Ce n’était pas le cas la semaine dernière. On veut se rattraper et aussi se retrouver. Je suis persuadé qu’on a tout ce qu’il faut pour y parvenir. On ne s’est pas transformé en deux mois… Il y a eu un gros écart de route mais c’est là qu’on voit les grandes équipes, dans leur faculté à ne pas le répéter deux week-ends d’affilée. On devra prendre nos responsabilités.
Murrayfield est-il l’endroit idéal pour rebondir ?
Il n’y a pas de bon ou de mauvais endroit. On sait tous que ce sera compliqué. Il n’y a jamais de match facile face à l’Ecosse. Ce sera un gros combat, face à une équipe qui joue beaucoup, qui possède des facteurs X exceptionnels. Nous sommes avertis, on doit se concentrer sur nous, sur le fait d’avoir une réaction. Les Ecossais feront tout pour nous faire mal demain.
Comment avez-vous vécu cette semaine en tant que capitaine ?
C’est bizarre mais ce sont peut-être les semaines les plus faciles à gérer quand on est capitaine. Il n’y avait pas un joueur satisfait, pas un qui n’était pas motivé et investi. Il fallait se concentrer sur soi déjà. Il y a eu une super relation avec le staff cette semaine, on a bossé main dans la main. Je pense qu’on est prêt.
On sait que vous avez des origines écossaises. Y a-t-il d’autant plus d’émotion à venir à Edimbourg dans ce nouveau rôle ?
Non, pas vraiment pour être honnête. Je suis fier d’être capitaine, de jouer à Murrayfield devant ma famille. Mais je me suis surtout concentré sur le rugby cette semaine et j’ai laissé le reste sur le côté. Ma priorité, c’était le terrain. Je n’ai pas réfléchi à tout ça. Il y aura peut-être plus d’émotions demain.
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