Champions Cup - Un homme dans le match : Davit Niniashvili (Lyon), plus dure fut la chute

  • Niniashvili, ici à droite en blanc en train de plaquer, a réalisé un match à deux vitesses
    Niniashvili, ici à droite en blanc en train de plaquer, a réalisé un match à deux vitesses - PA Images / Icon Sport
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Auteur d’une première période d’une intensité incroyable, l’ailier lyonnais a progressivement cédé à la nervosité lors du second acte, jusqu’à pénaliser son équipe par son indiscipline. À l’image de son équipe, en somme...

Forcément, avant ce match, Davit Niniashvili n’ignorait pas que sa performance serait scrutée de très près. Parce qu’au sein d’un collectif copieusement modifié dont il incarnait l’un des rares cadres, l’international géorgien se devait de montrer la voie. Une mission que le Lelo a prise à cœur, pour le meilleur et pour le pire. Mais bien pour le meilleur, d’abord… C’est en effet lui qui, au bout d’un premier quart d’heure copieusement dominé par les Sarries, a montré les premiers signes de vie chez les Lyonnais, par une tentative d’interception refusée, car effectuée sur une situation d’avantage. Qu’à cela ne tienne : deux minutes plus tard, sur le même cas de figure d’une longue passe balancée au cordeau par le demi de mêlée Ivan Van Zyl, Davit Niniashvili interceptait le ballon au nez et à la barbe d’un Owen Farrell laissé là figé, le nez dans le gazon. 80 mètres plus loin, Niniashvili offrait au Lou l’essai qui lui permettait de prendre, contre le cours du jeu, un avantage qu’il allait garder jusqu’au-delà de l’heure de jeu…

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Et pour cela, le phénomène Géorgien ne fut pas avare d’efforts. C’est bien lui qui, tout seul comme un grand, réussit un immense franchissement dans l’axe du terrain (28e), seulement gâché 40 mètres plus loin par une incompréhension avec son demi de mêlée Liam Rimet. Lui encore qui, d’une frappe de l’extérieur de son mauvais pied, réussit à trouver un 50:22 crucial à la 31e. Un geste de grande classe qui, s’il ne se solda pas directement par des points, contribua grandement à doper le moral des siens autant qu’à plomber celui de Saracens méconnaissables. Autant dire que, si le Lou réussit à tourner à la pause sur le score de 17-5, il le devait beaucoup à son ailier, de tous les bons coups...

Du chambrage à l’indiscipline

Le problème ? Il est que si Niniashvili fut le phare lyonnais lors du premier acte, il fut aussi son symbole en deuxième période. Lorsque, emportés par leur trop-plein d’espoir et de générosité, ceux-ci ont progressivement perdu leur sang-froid avant de sombrer dans l’indiscipline... On aurait bien pu penser que la pénalité concédée par Niniashvili juste après l’essai de Maraku, pour une "poussette" malvenue dans l’en-but, était anecdotique. Erreur… Pourtant, transcendé à l’image de ses partenaires, Niniashvili réussit ainsi un superbe contest sur Farrell (53e), avant de sauver une pénaltouche devant l’ouvreur anglais dix minutes plus tard. Sauf que ces morceaux de bravoure, agrémentés de chambrages, contribuèrent à le faire glisser sur la mauvaise pente, et à entrer dans le viseur d’un arbitre qui n’attendait que cela.

En tête une bonne partie de la rencontre, le Lou a finalement craqué face aux Saracens, en fin de rencontre, et s'est incliné sur le score de 39-24.

Le résumé > https://t.co/q8tBrVEYuy pic.twitter.com/LfWMcvYjPj

— RUGBYRAMA (@RugbyramaFR) January 20, 2024

Auteur de la faute (talonnage à la main) qui permit à Farrell de faire passer les siens devant au score à la 65e, Niniashvili eut ainsi la mauvaise idée de récidiver quatre minutes plus tard. En se rendant coupable d’une montée hors-jeu qui n’empêcha pas Gonzalez de marquer, mais coûta en sus à son auteur un carton jaune qui sonna le glas des espoirs rhodaniens en Angleterre. Dommage...

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