Top 14 - Uini Atonio : "Greg (Alldritt) est régénéré, il a même la peau qui brille !"

Par Romain Asselin
  • Uini Atonio, 33 ans, a disputé déjà six matchs depuis son retour de la Coupe du monde.
    Uini Atonio, 33 ans, a disputé déjà six matchs depuis son retour de la Coupe du monde. - Icon Sport
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Titularisé face à Toulouse samedi (21h05), pour le choc au sommet de cette 11e journée de Top 14, Uini Atonio estime que l’urgent réveil rochelais passera par l’exemplarité des leaders dont il fait partie. Présent en conférence de presse ce jeudi après-midi, le pilier droit a aussi commenté le très attendu retour à la compétition de Grégory Alldritt.

Vous étiez au repos le week-end passé, avez-vous passé des bonnes vacances de Noël malgré les derniers résultats et notamment cette défaite à Paris (18-13) ?

Je pense comme tout le monde, oui. Tout le monde a eu trois jours pour bien récupérer avec la famille, passer des bonnes fêtes. On a repris l’entraînement mercredi avec, tous, la même envie : celle d'aller gagner ce week-end contre Toulouse.

Sentez-vous que le groupe commence à douter ?

Douter, je ne pense pas. D’être déçus de perdre à chaque fois, peut-être. Avec la qualité qu'on a ici, la qualité des entraînements et les énergies positives de chacun, il n’y a pas trop de doute.

À quel point est-ce urgent de gagner contre Toulouse, à vos yeux ?

On avait annoncé que le mois de décembre serait très dur. Mais, vu les résultats, je pense que janvier sera encore plus dur. Après la réception de Toulouse, on part à Pau. Ensuite, il y a les deux matchs de Coupe d’Europe. C'est le mois qui va déterminer notre saison.

Comment vivez-vous personnellement le fait de n’avoir gagné que quatre matchs sur douze ?

Je ne regarde pas les choses comme ça. Je sais qu’on n'est pas très bien placés sur les deux tableaux. Mais il n’y a pas d’inquiétude. Tout le monde arrive le matin avec une énergie positive, même si on sait que nos performances ne sont pas abouties. A chaque fois, on fait 60 minutes. Ou 40 et 40.

Je ne le vis pas mal. Tous les matins, je suis content de venir à l'entraînement. Même si les résultats ne sont pas là. Mais c'est à nous, le groupe de leaders, d’amener cette ambiance, ce côté positif pour que l'équipe arrive à gagner des matchs.

Vous n’étiez pas habitué à perdre autant de matchs. Cela ne vous pique pas dans votre orgueil, vraiment ?

Non pas du tout, franchement. Moi, je suis toujours positif. Si tu arrives le matin en faisant la gueule, ça ne va pas changer grand chose. Il faut arriver le matin avec un grand sourire même si on a perdu le match. Il faut laisser tout ça sur le côté et attaquer ce mois qui arrive à fond.

Le grand retour de Grégory Alldritt à l’entraînement cette semaine et à la compétition ce samedi peut-il être un détonateur ?

Détonateur, non. Enfin tu ne peux pas dire que… Ce n’est pas parce que Greg revient que l’on va gagner direct. Oui, ça fait du bien pour le groupe et le club mais on ne va pas lui mettre tout ça sur les épaules. Greg est un très grand joueur, il aime le club et cette équipe, on va le faire entrer tranquillement, sans lui mettre la pression. C'est à nous - qui sommes-là depuis deux, trois mois - de faire le job devant. Lui, il va amener en retour ce qu’il peut amener pour son premier match.

A-t-il été accueilli d’une manière particulière à son retour au club ?

Non. C’est un mec professionnel. Il est venu le 25 décembre. Le 26, aussi. Il est toujours un petit peu en avance. Il savait qu'il allait reprendre avec nous le mercredi, il a fait quelques entraînements à part lundi et mardi pour être prêt à notre retour.

Vous parait-il affuté ?

Il a continué de courir, il a continué à nous suivre surtout. Il n’y a pas d’inquiétude pour Greg, il peut entrer sans problème dans une équipe six mois plus tard. C’est comme s’il était là depuis le début.

A-t-il repris de suite ses galons de capitaine ou est-il davantage dans une phase d’observation ?

On verra ça à l’annonce de la composition d’équipe. Qu’il soit capitaine ou sur le banc, il va amener ce qu’il peut amener.

Le sentez-vous régénéré ?

Oui, ça se voit. Il a même la peau qui brille un petit peu ! (rires)

Vous parliez plus haut des leaders de jeu, et des responsabilités qui vous incombent…

Le Stade rochelais a ses standards. C'est dur de garder ses standards pendant tant de temps. On sait qu’on n’est pas dans nos standards. C’est à nous, les leaders, de pousser tout le monde. Ceux qui sont rentrés de la Coupe du monde étaient un peu mâchés – j’en fait partie – mais pour voir une dynamique de groupe, ça commence avec nous, les leaders, devant. Il faut que l’on montre l'exemple. Pour le moment, on n’est pas trop exemplaires. Si le groupe vit bien en dehors, il faut que ça se retranscrive sur le terrain.

Sentez-vous la bascule proche sur ce point ?

C’est proche et, en même temps, c’est loin, j'ai l'impression. On commence à reprendre notre jeu. Mais pas sur 80 minutes. Si l’on parvient à faire au moins 70-75 minutes à notre niveau, il n’y a pas une équipe qui peut nous tenir. Mais ça commence avec nos bases. On a une équipe assez dense, on aime bien marcher sur les autres pour montrer notre puissance. Mais, toutes les équipes progressent et voient notre jeu. Les mecs se préparent bien pour venir jouer à La Rochelle ou nous recevoir comme il faut.

Le fait de retrouver Toulouse pour la première fois depuis la dernière finale du Top 14 fait-il remonter quelques mauvais souvenirs ?

Oui et non. Cette finale était assez dure à avaler… Mais c'est une nouvelle équipe et une nouvelle saison. A nous de créer des nouveaux souvenirs, de marquer notre territoire. Si La Rochelle est toujours 9e du Top 14 en fin d’année, ça va être dur de remonter l'année prochaine…

Uini Atonio célèbre la victoire face à l'UBB le 19 novembre avec Tawera Kerr-Barlow et Will Skelton.
Uini Atonio célèbre la victoire face à l'UBB le 19 novembre avec Tawera Kerr-Barlow et Will Skelton.

Avez revu des images de la finale cette semaine ?

Non. Toulouse a ajouté deux, trois joueurs. Nous aussi. Ça ne sert à rien de regarder les images de la saison dernière. On joue avec à peu près le même style mais Toulouse commence à monter en puissance en ce moment. A nous de tout faire pour attaquer ce match comme il faut.

Chaque équipe a son moment, ce n’était pas encore notre moment contre les Stormers. Est-ce que c'est cette semaine ? Peut-être ! Je pense que les mecs sont prêts.

Vous avez connu des longues séries d’invincibilité par le passé à Deflandre. Ce n’est plus le cas depuis deux saisons. Cela vous chagrine-t-il ?

C'est ce qu'on fait dans la semaine qui compte pour moi. Si la semaine n’est pas au moins à 8/10, je sais que, le samedi, ça va être très dur pour nous. Notre équipe travaille dur dans la semaine pour voir les performances les samedis. Je sais que la bascule va arriver bientôt.

Quelle était la note, alors, cette semaine ?

C’était Noël. Tout le monde a bien mangé et on s’est bien entraînés. Il faut le montrer samedi.

Le club a mis en ligne le 24 décembre un long reportage sur le second sacre européen de La Rochelle. L’avez-vous visionné entre vous ?

Moi, j'ai regardé direct quand c'était sorti. On n'a pas encore regardé tous ensemble mais cela peut être intéressant et cool de le faire, avec toutes les familles.

Je ne veux pas dire que je vais pleurer parce que tout le monde va rigoler mais c'est vrai qu'il y a des moments où ça te fait ce petit truc dans le ventre. Franchement, c'est énorme. Si on peut faire un troisième documentaire pour avoir un « back to back to back » ça peut être pas mal (rires).

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