Pro D2 - "C’est important de se rappeler par où on est passé", pointe Sylvère Reteau (Dax)

  • Enfant du club, Sylvère Reteau rappelle que c'était un rêve de faire remonter le club.
    Enfant du club, Sylvère Reteau rappelle que c'était un rêve de faire remonter le club. Icon Sport
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Pur dacquois, Sylvère Reteau dresse un bilan de l’année 2023 qui est sur le point de se terminer, une année pendant laquelle son club de toujours a retrouvé la seconde division. Dans cet entretien, qu’il nous a accordé avant de filer à Aurillac, le joueur de 26 ans évoque aussi cette polyvalence peu commune, puisqu’il peut jouer neuf ou centre.

Sylvère, 2023 se termine. Quel regard portez-vous sur l’année qui s’écoule ?

J’y repensais, il n’y a pas longtemps. Nous avons fait remonter le club, je n’imaginais même pas qu’on puisse le faire il y a deux ans. La saison dernière, en Nationale, a été exceptionnelle. Je ne sais pas si on arrivera à revivre d’autres saisons comme ça dans une carrière. Les débuts en Pro D2 ont été compliqués, ça a été dur d’enchaîner la finale de Nationale et, un mois et demi après, d’être sur les terrains de D2. Il nous a fallu deux matchs d’adaptation pour voir un peu ce qui était ce niveau et s’y mettre vraiment. Si on nous avait dit qu’on serait à cette place-là à un match de la trêve, on aurait signé direct. On est très content de ce qu’on arrive à faire, le groupe est exceptionnel, l’ambiance est restée quasiment la même par rapport à l’an dernier. C’est top…

Tout est allé très vite pour l’USD. Est-ce important de regarder dans le rétroviseur pour se rendre compte du travail accompli ?

Oui, je pense. C’est aussi la force de caractère du groupe. On a eu des saisons qui ont été très difficiles en Fédérale 1, où nous avons essayé d’exister. En Nationale, on était dans le ventre mou ou aux portes de la phase finale, mais on n’y arrivait jamais. Dans le groupe, tout le monde est très attaché au club, 80 % des joueurs sont là depuis au moins plus de deux saisons. Lorsque Jack Isaac est parti, on a dû se battre pour exister. C’est vrai que la saison dernière a été une bouffée d’air frais. C’est important de savoir et de se rappeler par où on est passé.

Dax est huitième à un match de la trêve hivernale. Êtes-vous surpris ?

On connaît nos objectifs, on sait que ça va être la course au maintien. Dans ce championnat, tu perds un match, tu peux passer de la 8e à la 14e place, voire en dessous. C’est très serré. Il n’y a rien qui est fait. Chaque match est très important.

En tant qu’enfant du club, comment vivez-vous cette situation plutôt positive ?

C’était presque inimaginable, c’était un rêve de faire remonter le club. Même en étant en Pro D2, c’est difficile à réaliser. Je pense que l’an dernier on ne s’est pas rendu compte de ce qu’on faisait.

Il explique pourquoi il va repasser à la mêlée.
Il explique pourquoi il va repasser à la mêlée. Icon Sport

Le fait que vous soyez un pur dacquois ajoute-t-il du piment, ou de la pression ?

C’est sûr qu’il y a une part d’émotion, quand on joue une demi-finale devant 9 000 personnes, pour la montée, ou une finale de Nationale. Après, le Pro D2 est un championnat où il y a 30 matchs, donc il faut arriver à enchaîner. Il y a toujours cette pression, même s’il y a moins d’émotions que sur un match de phase finale.

Ressentez-vous certaines responsabilités, puisque vous avez pour mission de maintenir un club en plein développement ?

J’ai l’impression que ce n’est pas une chose à laquelle le groupe pense et c’est aussi grâce au staff. Ce sont eux qui gèrent cette pression-là. Nous, on doit juste penser au match, prendre du plaisir sur le terrain, et si on fait ça, les résultats suivront.

Qu'allez-vous attendre du voyage à Aurillac ?

On veut montrer un bon visage, comme à chaque match, montrer l’état d’esprit du groupe, s’envoyer et ne rien lâcher.

Personnellement, quel regard portez-vous sur votre première partie de saison ?

Ça a été un peu particulier. L’an dernier, j’ai beaucoup plus joué au centre. Là, je reviens en neuf. Je n’avais joué que deux matchs de Pro D2 à l’époque, donc je découvre vraiment ce marathon. Personnellement, je suis content de tout ce qu’on fait, on montre qu’on arrive à exister et ça fait du bien, c’est rassurant.

Sylvère Reteau a une licence à l'US Dax depuis 2004.
Sylvère Reteau a une licence à l'US Dax depuis 2004. Icon Sport

Pourquoi avez-vous été repositionné à la mêlée ?

Le staff communique vraiment beaucoup, c’est une chose que j’apprécie. Nous en avons discuté avec Jeff. Avant la saison de Pro D2, il m’avait dit que si on montait, il comptait me replacer à la mêlée.

Avez-vous eu besoin d’un petit temps d’adaptation ?

Pendant la phase de préparation physique, nous avons fait beaucoup de rugby. Je suis repassé en neuf et ça m’a rappelé qu’il y avait beaucoup plus de courses de fond, moins de courses à haute intensité comme au centre. La partie stratégique, je la voyais un peu moins au centre. Ça a été cette phase qui m’a permis de me replonger à 100 %.

Cette polyvalence, entre la mêlée et le centre, est peu commune…

Depuis le centre de formation, je joue les deux postes. C’est Renaud Dulin, à l’époque, qui avait fait ce pari. Dès la catégorie espoirs, je jouais neuf et centre. Je pouvais faire six mois au centre puis un retour en neuf.

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