Top 14 - Adrien Séguret (Castres) : "Je suis fier du joueur que je suis en train de devenir"

Par Vincent Franco
  • Adrien Séguret est un des meilleurs joueurs du CO cette saison.
    Adrien Séguret est un des meilleurs joueurs du CO cette saison. Icon Sport
Publié le
Partager :

Étincelant avec le Castres olympique en ce début de saison, Adrien Séguret savoure. Le centre tarnais a gagné sa place dans le quinze de départ, après avoir connu quelques difficultés lors de son arrivée au CO à l’été 2022.

Comment s’est passé le début de semaine après la victoire contre le Stade toulousain ?

Tout le monde était heureux, forcément. C’est toujours un match qui est énormément attendu ici. Donc il y avait de la fierté d’avoir répondu présent et aussi du soulagement d’avoir pris les quatre points de la victoire.

Est-ce toujours aussi spécial de battre Toulouse ?

C’est quelque chose de spécial, c’est certain. Ça fait plaisir à nos supporters, c’est un match qui est marquant pour eux mais aussi pour les "anciens" de l’effectif. J’avais eu la chance de jouer les deux matchs contre Toulouse la saison dernière, mais celui-ci est particulier car nous avons mis la manière je trouve, face à des joueurs de très haut niveau, habitués aux matchs internationaux. C’était un match durant lequel on avait vraiment envie de confirmer notre début de championnat.

Justement, tout roule pour le CO pour l’instant, avec notamment la meilleure attaque du championnat…

C’est vrai que tout nous réussit pour le moment et qu’on joue très bien. On reste néanmoins sur notre garde, surtout avant de se déplacer à Toulon, mais nous sommes tous contents d’être sur le podium. Il faut savourer tout en restant bien conscient que la dynamique peut très rapidement s’inverser si on se relâche. 

D’un point de vue personnel, considérez-vous que vous êtes dans la forme de votre vie ?

Je suis en train de m’installer là où j’ai toujours voulu être. J’ai pas vraiment eu un parcours facile. Je suis passé par la Pro D2 pour progresser afin de retrouver le Top 14. Aujourd’hui, j’enchaîne les bons matchs avec le CO en première division et j’en suis très content. Ensuite, pour ne rien vous cacher, j’espère viser encore plus haut dans les prochains mois. Je suis quelqu’un d’ambitieux et je suis très fier du joueur que je suis en train de devenir. 

À quoi pensez-vous quand vous dites "viser plus haut" ?

Au-dessus du Top 14 il y a l’équipe de France mais je n’ai pas la prétention de dire que j’ai le niveau pour être appelé en sélection. Mon but est simplement de faire parler de moi, afin que le staff des Bleus pensent à moi quand ils évoquent le poste de centre. Ce serait déjà bien. Quand t’es passé par toutes les équipes de France jeunes dans ta carrière, t’as forcément envie de goûter à la grande, mais il reste encore du chemin.

Votre association avec Adrea Cocagi au centre fait des merveilles, quels sont ses secrets ? 

Notre duo a démarré en fin de saison dernière. Nous avons enchaîné cinq ou six matchs ensemble, ce qui nous a aidé pour trouver les bons automatismes. On ne communique pas énormément, car Adrea est un mec plutôt discret, mais on se complète parfaitement. Il a une super mentalité, sait être besogneux, et je me reconnais en lui. On se sent bien et c’est top. 

Adrien Séguret au premier plan et Adrea Cocagi au second, marchent sur l'eau en ce début de saison.
Adrien Séguret au premier plan et Adrea Cocagi au second, marchent sur l'eau en ce début de saison. Icon Sport

Comment expliqueriez-vous votre rôle dans la ligne arrière castraise ?

Je dirais que je suis considéré comme un régulateur. J’essaie à chacune de mes sorties d’avoir une énorme activité et d’anticiper les franchissements d’Adrea pour être au soutien et faire vivre le ballon. 

La saison dernière, vous avez attendu votre 14ème match avec Castres pour gagner, quels souvenirs avez-vous de cette période difficile ?

Je m’en rappelle très bien. Même dans les moments où ça va bien, je me force à m’en souvenir. Je sortais d'une saison exceptionnelle à Grenoble et de vivre ces moments durs à Castres, ça m’a marqué. Je voulais continuer à prendre du plaisir et je sentais que je n’avais pas vraiment la confiance du staff. Ces mois compliqués me servent beaucoup en ce moment car je me dis que je peux retomber dans ma carrière sur des entraîneurs qui ne comptent pas vraiment sur moi. 

Votre relation avec Pierre-Henry Broncan a été difficile à votre arrivée ?

Je ne dirais pas qu’elle était difficile mais l’équipe n’avait simplement pas de bons résultats même si Castres avait été en finale la saison précédente. On sentait que le groupe arrivait à bout de souffle avec Pierre-Henry, qui était dans l’urgence de gagner. Dans ce contexte, il avait forcément moins de temps à consacrer pour échanger avec des joueurs comme moi, qui étaient dans le doute. 

On a l’impression que l’arrivée de Jérémy Davidson a tout changé pour vous. Êtes-vous d’accord ?

C’est vrai. Mais c’est aussi David Darricarrère qui m’a bien aidé. La saison dernière, j’ai beaucoup discuté avec lui et il savait que je rongeais mon frein. Le départ de Pierre-Henry a rebattu les cartes et j’ai réussi à saisir ma chance. Depuis, j’enchaîne et je suis très heureux. 

Où aviez-vous côtoyé David Darricarrère durant votre carrière ?

Il m’a entraîné chez les moins de 20 ans, quand nous avons été champions du monde en 2018, puis à Mont-de-Marsan en Pro D2. Notre relation est très bonne. Il sait très bien le joueur que je suis et ce que je peux apporter. Mais à ce niveau-là, une simple bonne entente ne fait pas tout, il faut confirmer sur le terrain. 

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?