Top 14 - Perpignan : Aimé-Giral, de l'amour à l'exigence

Par Rémy Rugiero
  • Les Perpignanais n'ont pas le droit à l'erreur face à Montpellier.
    Les Perpignanais n'ont pas le droit à l'erreur face à Montpellier. Icon Sport
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L'USAP recevra Montpellier dans la traditionnelle journée du Fan Days en Top 14 ce samedi. Alors que le club cherchera à poursuivre le redressement en cours face aux Héraultais, le peuple catalan mettre tout en œuvre pour jouer son rôle. Plus que jamais quand il s'agit d'être ce fameux 16 ème homme. Parole aux passionnés.

La cathédrale d'Aimé-Giral est réputée pour son ambiance unique et cette ferveur décuplée dans toutes ses travées. Un atout de poids pour l'équipe locale, quand les acteurs doivent se transcender et puiser dans leurs ressources pour réussir parfois l'impossible.

Les temps de passage sont à la hausse, et l'USAP va mieux même si comptablement, la disette que représente la place de lanterne rouge est dans tous les esprits. Jean-Marc Pastoret, qui conduit le groupe des supporters les Barretines, annonce que le public sera présent comme il sait le faire :"La tribune Goutta sera en feu. Nous avons eu toutes les autorisations, et les animations seront à la hauteur de l'ambiance habituelle." Dans l'antre des Sang et Or, on sait recevoir alors qu'on se montre patient avec Franck Azéma tout juste arrivé à l'intersaison, il rajoute :"On progresse, nous avons un effectif qui ne mérite pas notre place actuelle. On sent qu'avec Franck, l'osmose s'installe petit à petit."

"Certains ne partent pas en vacances en achetant l'abonnement"

Toute cette passion qui transpire de l'enceinte, cache des histoires personnelles traduisant un contexte délicat. Soutenir l'USAP engendre pour certains des sacrifices comme le souligne Régis Fior, le président des Farfadets :"Au stade, il y a des connaisseurs. Il n'y a rien d'autre que le rugby ici et nous suivons toutes les aventures du club avec beaucoup d'investissement. Ce qui peut engendrer de l'adoration comme parfois de la détestation, la limite est très faible comme l'a expliqué un jour Mathieu Acebes. Nous sommes dans un territoire où l'abonnement coûte à l'année 350 euros. Ce sont des vacances abandonnées pour des familles à certaines périodes, et il y a forcément une attente en retour." Une notion à prendre en considération, donnant la température des tribunes quand le vent tourne en votre défaveur.

Le public catalan répond toujours présent.
Le public catalan répond toujours présent. Icon Sport

Une histoire de bus à solder

Pour vaincre Montpellier, la mobilisation sera effective, avec un stade quasiment plein, un plaisir pour Jean-Marc Pastoret qui s'attend à un rude combat :"Sur le terrain, cela sera très compliqué face au MHR. On sait que le perdant aura des soucis pour la suite. On a vu qu'Altrad avait mis la pression. Mais s'ils réagissent après notre duel, ça m'ira aussi en espérant que certaines décisions tournent en notre faveur et qu'on ne soit pas jugé comme des petits." 

Face aux Cistes où il est bien difficile de chercher une rivalité, Régis Fior dégote quelques anecdotes qui restent dans les mémoires :"Cela ne sera pas Narbonne ou Béziers en face, mais ils commencent à nous titiller un peu. Ils sont venus manger dans notre assiette en nous piquant Nicolas Mas un jour. On avait fait la banderole "Vous avez le tramway, pourquoi prendre notre bus". Sur le ton de l'humour, mais on l'avait mauvaise. Cela restera bon enfant, mais on réservera l'accueil qu'il se doit, la bronca qui nous caractérise et les couleurs de tout une enceinte pour supporter les nôtres."  

Qu'en pensent les principaux intéressés sur le pré, forcément sensibles à cette ferveur quasi-palpable, l'ailier Lucas Dubois raconte : "On sent toujours derrière nous les supporters. Chez nous comme à l'extérieur, où on a bien vu qu'ils étaient très nombreux à Toulouse. Sur la fin de match, en allant les remercier, nous avions l'impression que c'était nous qui l'avions remporté. Ils attendent ce type de comportement de notre part, de tout donner. Je suis sûr qu'ils se rendent compte les efforts qu'on fournit et ça finira par payer. Leur soutien est inestimable." L'USAP comptera sur ses aficionados, à l'unisson pour permettre à la cathédrale d'être perçue comme une forteresse difficilement accessible.

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