Pro D2 - Mathis Ferté (Brive) : "Je n'ai réalisé qu'en fin de saison dernière ce qui m'arrivait"

  • Mathis Ferté est déjà l'auteur de quatre essais cette saison.
    Mathis Ferté est déjà l'auteur de quatre essais cette saison. Diarmid Courrèges
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Depuis ses débuts chez les professionnels en Top 14 avec Brive, il y a un peu plus d'un an, tout est allé très vite pour Mathis Ferté. Entre des apparitions de plus en plus régulières en club, un titre mondial avec l'équipe de France des moins de 20 ans, le trois-quarts polyvalent du CAB revient sur ce nouveau statut.

Comment avez-vous digéré le revers subi à Aurillac ?

Nous sommes revenus dimanche sur le match d'Aurillac, avant de vite basculer dès lundi sur la réception de Soyaux-Angoulême. On a bien fait l'analyse de ce qui n'avait pas marché et ce que l'on pouvait faire mieux. Il y a toujours des regrets quand on s'incline, surtout dans un derby. Il faut maintenant avoir la capacité de vite passer à autre chose pour ne pas rester sur cette frustration.

Malgré cette défaite, vous êtes toujours quatrièmes...

Pour cela, c'est important de rester invaincus chez nous. Après, remporter que des matchs à la maison c'est bien mais ce n'est pas suffisant. Il faut que l'on arrive à chercher des victoires à l'extérieur si on veut rester en haut du classement et viser plus haut.

Ce match était le premier de la saison dans des conditions "hivernales". Qu'est-ce que cela change ?

En Pro D2, sur des terrains plus gras, les conditions ne sont pas les mêmes que celles auxquelles je m'étais habitué l'année dernière en Top 14. Il faut arriver à s'adapter. Je toucherai moins de ballons c'est sûr, mais il faut s'habituer, et se déplacer pour aller chercher les ballons.

Venons-en à vous. Depuis votre premier match en Top 14 à Toulon à seulement 18 ans, il y a un peu plus d'un an, vous avez changé de statut. Comment vivez-vous ça ?

Tout est allé vite, je n'ai pas trop eu le temps de réfléchir et de me poser avec la Coupe du monde des moins de 20 ans cet été. Sur mes premiers matchs en Top 14, j'avais forcément un peu de pression. Je n'ai réalisé qu'en fin de saison dernière ce qui m'arrivait.

Le fait d'être accompagné de Léo Carbonneau et Tom Raffy, deux amis, est plus facile non ?

La saison dernière, certains jouaient plus que d'autres mais nous étions ensemble à l'entraînement. On pouvait s'entraider et se rassurrer. C'est sûr que c'est une force en plus sur le terrain, on joue ensemble depuis les catégories jeunes, depuis les cadets, on se connaît forcément mieux et on arrive à bien se sentir, ça peut faciliter certaines situations. Après, dans notre groupe, il y a une bonne cohésion, on s'entend tous super bien. Certes on est jeune, on a le même âge, mais on n'est pas tout le temps ensemble non plus. On parle et on passe des moments avec les autres aussi (sourire).

Mathis Ferté était aligné en demi de mêlée à Valence, depuis il joue plutôt à l'aile.
Mathis Ferté était aligné en demi de mêlée à Valence, depuis il joue plutôt à l'aile. Icon Sport

Depuis plusieurs matchs, vous êtes aligné à l'aile alors que vous alterniez souvent entre le poste de numéro 9 et celui d'arrière. Est-ce plaisant d'enchaîner à un poste fixe ?

C'est un poste qui me plaît mais comme je l'ai toujours dit, que je joue 9, 15 ou à l'aile, peu importe, je suis content dès que je joue. Avoir du temps de jeu, me faire plaisir : c'est ce que je veux avant tout ! Je suis jeune et frais. Je peux enchaîner plusieurs matchs. C'est comme ça que l'on progresse, donc c'est forcément positif.

Qu'aimez-vous dans le poste de 9 et celui d'ailier ou arrière ?

En demi de mêlée, j'aime pouvoir me faufiler dans un espace. C'est un poste où il faut être un peu coquin. C'est toujours plaisant de mettre de la vitesse au jeu. À l'arrière, comme à l'aile, on a plus d'espaces pour contre-attaquer, amener de la vitesse et s'engager dans des espaces pour "breaker" les défenses adverses. En tant qu'ailier, j'aime aussi être en position de duel, jouer mon un contre un pour faire avancer l'équipe.

Vous êtes proche d'Arthur Bonneval, un autre ailier du groupe plus expérimenté. Que vous apporte-t-il au quotidien ?

Arthur, c'est un joueur que je regardais beaucoup à la télé quand j'étais petit. Quand il est arrivé en cours de saison dernière, c'était forcément un peu impressionnant. J'ai de suite essayé d'aller vers lui, de lui parler et d'accrocher avec lui. On échange beaucoup sur des points spécifiques du poste d'ailier. C'est un plus pour moi et les autres ailiers que d'avoir Arthur avec nous.

Comment vivez-vous le fait d'être "la nouvelle coqueluche du public corrézien" ?

Ça me fait plaisir, et ça me touche forcément même si je ne me focalise pas sur ça. J'essaye de jouer et de faire le maximum pour l'équipe. Ça rend très fier de marquer devant ce public briviste. Quand tu entends les supporters contents derrière, ça te pousse un peu plus et ça donne envie de faire le maximum pour revivre ces situations.

Vous avez subi deux plaquages à retardement à Aurillac. Vous sentez-vous plus visé par vos adversaires de par ce nouveau statut ?

Je ne pense pas être visé plus que d'autres. Ce sont surtout des faits de jeu qui peuvent arriver aux autres joueurs de l'équipe.

Comment s'est passé cette intersaison un peu particulière avec le Mondial des moins de 20 ans ?

Mon retour en club s'est très bien passé. J'ai eu un mois de vacances pour couper et puis j'ai eu un programme sur trois semaines comme j'avais manqué la préparation avec le CAB. Je n'ai pas de suite retrouver le groupe, je suis d'abord passé par la case des tests physiques, puis avec les joueurs hors groupe. Ça a été une reprise progressive pour me permettre de connaître au mieux les nouveaux joueurs et le coach (Bruce Reihana, NDLR).

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