Pro D2 - Béziers et Vannes se quittent sur un match nul après une fin complètement folle

Jean-Noël Spitzer et ses troupes ont tremblé dans les ultimes minutes de jeu ! Alors que Vannes a mené de 17 points avant l'heure de jeu, les Bretons ont pris la foudre dans les vingt dernières minutes de jeu, notamment grâce à un Gabin Lorre de feu.

Pourtant, difficile d'imaginer un tel réveil des Biterrois, complètement apathiques pendant une bonne partie de la rencontre. Si la première période a surtout été marquée par le nombre incalculable de fautes des locaux (avec 9 pénalités concédées), les Vannetais ont su en profiter par l'intermédiaire de Joe Edwards, qui avait bien suivi un cafouillage en touche récupéré par son pilier droit Phil Kité (0-7, 29').

Les choses ne s'arrangent pas plus pour les hommes de Pierre Caillet quand leur capitaine, Clément Ancely, écope d'un carton jaune juste avant la pause. Jules Le Bail ne se fait pas prier pour ajouter trois points après la sirène (0-10, 40').

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Au retour des vestiaires, les Vannetais, à 15 contre 14, repartent à la charge. Et après une grosse séquence des avants, le capitaine Francisco Gorrissen vient aplatir le deuxième essai des Bretons (0-17, 48'). À ce moment-là, le match semble plié, Vannes se dirige tranquillement vers son cinquième succès de rang. Cependant... certains Héraultais y croyaient encore.

Béziers a ensuite sonné la révolte

Sans trop de solutions pendant plus de 50 minutes de jeu, Béziers peut compter sur sa mêlée conquérante et dans l'ensemble sur la puissance de son pack. Malgré les quatre touches perdues dans la rencontre, les Biterrois n'ont pas abdiqué et trouvent de l'avancée quand il s'agit de faire parler leur force physique. Et sur une de leurs rares opportunités, le maul organisé autour de Wilmar Arnoldi vient s'effondrer dans l'en-but. La sanction est double pour les Vannetais : essai de pénalité plus carton jaune pour Joe Edwards, qui a délibérément empêché les Héraultais de marquer (7-17, 57').

Si Béziers venait enfin de débloquer son compteur, Vannes était, pour sa part, en infériorité numérique pour la première fois depuis le début de la saison. Simple infériorité numérique qui ne durera que quelque temps puisque, quelques minutes plus tard, Juan Bautista Pedemonte, qui venait de faire son entrée en jeu, est lui aussi exclu dix minutes suite à un plaquage dangereux sur Hans Nkinsi (7-20, 64').

C'est alors que le show Gabin Lorre a commencé. Le jeune arrière, qui s'était entretenu dans nos colonnes avant ce match, profite des espaces à 15 contre 13 pour inscrire son premier essai de la rencontre. Suite à la blessure de l'ouvreur Victor Dreuille en première mi-temps, Lorre se retrouve buteur et manque la transformation à gauche des perches (12-20, 66').

Une fin de match plus qu'intense

L'entrée en jeu de Jean-Victor Goillot permettra ensuite aux Héraultais de ne revenir qu'à cinq petits points (15-20, 72'), mais le demi de mêlée remplaçant se trompe à quelques secondes de la sirène en trouvant une touche dans les 5 mètres vannetais.

Cyril Blanchard n'a alors plus qu'à assurer son lancer pour donner la victoire aux Bretons, mais le ballon ne franchit pas les 5 mètres avant qu'Andy Bordelai ne se saisisse de la balle. Après une séquence de plus de quatre minutes des avants à 50 centimètres de la ligne, Jean-Victor Goillot délivre le ballon sur les extérieurs pour Gabin Lorre, qui aplatit et égalise (20-20, 80+4').

La transformation de la gagne de Goillot, excentrée côté droit, part bien dans les airs mais termine sa course sur le poteau et les deux équipes en resteront là. Grâce à ce match nul, Vannes reste leader de cette Pro D2 avec 19 points et termine ce premier bloc invaincu, avec 4 victoires et 1 nul. De son côté, Béziers reste aussi invaincu à domicile mais glisse au onzième rang du championnat avec 10 points.