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Pro D2 - Gabin Lorre (Béziers) : "C’est râlant pour un club comme Béziers d’être dans le ventre mou du classement"

Par Rémy RUGIERO
  • "C’est râlant pour un club comme Béziers d’être dans le ventre mou du classement"
    "C’est râlant pour un club comme Béziers d’être dans le ventre mou du classement"
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Brillant depuis plusieurs saisons sous la tunique biterroise, Gabin Lorre, le feu follet héraultais, multiplie les bonnes prestations, malgré un contexte encore délicat à négocier pour franchir un palier au sein du club.

Béziers présente un bilan équilibré au niveau comptable mais le contenu laisse encore à désirer. Comment l’expliquez-vous ?

Oui, le fond de jeu est mitigé si on regarde les résultats et ce qu’on a mis dedans. Mais malgré la défaite à Mont-de-Marsan, nous retrouvons certains automatismes dans notre rugby. On le sentait déjà l’entraînement. Donc, c’est vrai, que nous avons du mal à faire vivre ce ballon et à assumer la continuité du jeu.

On sent de la fébrilité, des mains qui tremblent parfois, sur certaines actions. La confiance n’est pas encore au rendez-vous ?

Beaucoup de nouveaux joueurs nous ont rejoints, notamment à des postes clés. Un nouveau capitaine, nos sauteurs en touche aussi, la charnière qui a pas mal changé et qui doit apprendre à se connaître. La paire de centre qui a été modifiée également. Tout cela a contribué à cette nervosité. Mais l’intersaison fut axée aussi sur la cohésion, avec pour exemple les deux rencontres à domicile, où l’on ne prend pas de points lors des vingt dernières minutes, tout le contraire de la saison passée.

Le staff a-t-il procédé à un changement de mode opératoire, de méthode auprès de vous ?

Me concernant, c’est ma troisième saison au club en tant que professionnel. Mais tout le monde vous dira parmi les plus anciens que c’était la plus dure préparation physique que nous ayons eue au club. Nos trois préparateurs nous mettent dans les conditions optimales pour ne pas connaître le déficit qui pouvait nous arriver auparavant. Puis le staff, dans sa globalité, est comme nous, plutôt jeune, et on apprend tous ensemble.

Pierre Caillet devra rendre des comptes en décembre par rapport aux résultats. Est-ce une pression pour vous, les joueurs ?

Non, l’équipe est solidaire avec Pierre et le staff. Nous ferons tout pour. Et tout le groupe en a conscience. Puis ce n’est pas le style de la maison d’opérer ainsi. L’ambiance est vraiment bonne entre nous, dans le respect. On joue pour Béziers et cela doit être profitable à tous.

La saison dernière fut compliquée vous concernant avec une blessure tenace à une cheville…

En janvier dernier, à Aix-en-Provence, je suis touché aux ligaments d’une cheville. Quelques complications sont survenues et pour Agen et mon retour lors des dernières journées, je rechute. 2023 fut difficile mais cela fait partie d’une carrière d’un joueur et je fus accompagné comme il se doit. J’ai travaillé mentalement sur moi et je suis aujourd’hui à 100 %, malgré quelques raideurs, parfois.

On vous sent beaucoup plus épanoui à l’arrière qu’à l’aile. Quel est votre véritable poste de prédilection ?

J’évolue pas mal à l’aile et j’essaye de me perfectionner à ce poste. Cette polyvalence est importante pour l’équipe, pour le coach et si le besoin se fait sentir. Après, j’avoue être plus à l’aise à l’arrière mais à mon âge, je ne dois pas faire la fine bouche et je prends les minutes qu’on me donne.

Comment se déroule la concurrence avec Charly Malié ?

Je la conseille à tout le monde. On s’entend très bien, sur et en dehors du terrain. C’est un exemple pour moi depuis mes débuts. Je le considère comme mon grand frère spirituel depuis que j’ai débuté chez les pros. Avec son parcours, il est capable de vous laisser finir le match à l’arrière et de rester sur l’aile s’il vous sent bien comme à Mont-de-Marsan. Je lui suis très reconnaissant de ce qu’il m’apporte.

Béziers est-il toujours compétitif pour la lutte à la qualification ?

Le championnat de Pro D2 est très resserré. Ici, on s’est déjà dit qu’il fallait faire mieux que la saison passée. Donc au moins un top 8. Depuis trop longtemps, on se fixe des objectifs vers le haut. On peut se brûler les ailes ainsi. Essayons de ne plus regarder d’abord vers le bas le plus vite possible et on envisagera la suite.

L’impression que Béziers végète aussi depuis plusieurs saisons ?

Oui, on finit souvent dans le ventre mou du classement. Les premiers frustrés, c’est nous, les joueurs. Puis quand je vois l’histoire du club, c’est râlant. Après, je crois que depuis 2012, le club essaye de remonter la pente. Parmi des budgets toujours aussi conséquents. Et on aura besoin de l’appui de tout le monde pour une saison croustillante.

Ces rumeurs éternelles de reprises du club n’agacent-elles pas en interne ?

Tous les trois jours, une rumeur sort. Depuis l’ère qatarie, c’est toujours pareil. Cela ne tape pas dans la tête des mecs. On verra bien si un jour cela sera véridique. Mais tant que personne ne viendra nous voir en direct pour nous dire je suis votre repreneur… Et honnêtement, on ne l’évoque jamais entre nous.

Votre contrat expire en 2025, entre fidélité avec Béziers et rêve d’accéder un jour à l’élite, où vous situez-vous ?

Comme tout le monde, mon but c’est de jouer le plus haut. Mais je suis très bien à Béziers. L’envie de voir où mon rugby peut m’emmener est présente. Le Top 14 est un objectif, un jour. Tout cela fait rêver et il faut se fixer des objectifs pour les atteindre car ce ne fut toujours pas facile.

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