XV de France - Nouvelle-Zélande - Le fait du match : les Bleus ont poussé les Blacks à la faute
Incroyablement disciplinés et résilients malgré les coups du sort et les scories, les Bleus ont eu le mérite de ne jamais relâcher leur pression et de provoquer la frustration (et les fautes) de Blacks pris à leur propre piège.
Toute la semaine, ils avaient juré, craché, qu’on ne les y reprendrait plus. Parce que le miracle de la commission de discipline était passé par là, qui avait blanchi le deuxième ligne Scott Barrrett pour ce match d’ouverture, après le carton rouge reçu voilà deux semaines contre l’Afrique du Sud. Sanctionnés à 11 reprises lors du seul premier acte voilà deux semaines et victimes d’une avalanche de cartons qui traduisaient autant leur nervosité que leur manque de maîtrise, les Néo-Zélandais avaient promis de s’amender pour l’emporter sur la pelouse du Stade de France. Et on a bien cru, pour tout dire, que ceux-ci allaient y arriver, bien aidés par un trio arbitral incapable de demander la vidéo pour déceler l’en-avant de passe de Ioane sur Telea, dès le retour des vestiaires. Il faut dire que les largesses défensives du XV de France (21 plaquages manqués lors du premier acte) avaient jusqu’alors largement contribué à la domination des Néo-Zélandais, dominateurs sur tous les impacts, mais étrangement incapables de se décoller au score...
\ud83c\uddeb\ud83c\uddf7\ud83c\udd9a\ud83c\uddf3\ud83c\uddff Même malmenés, les Bleus se sont superbement défaits du piège néo-zélandais ! #FRAvNZL #XVdeFrance #RWC2023
— RUGBYRAMA (@RugbyramaFR) September 8, 2023
\ud83d\ude0d Pour revivre ce match historique > https://t.co/1pBhTRhyw4 pic.twitter.com/eg65Sun0zI
Seulement 4 pénalités concédées par les Bleus !
La raison de ce manque d’efficience, qui permit aux Bleus de rester dans le match ? On pourrait parler des échecs de Mo’unga, bien sûr, qui eut la mauvaise idée de manquer deux transformations. Mais surtout, évidemment, de cet excès d’engagement des Néo-Zélandais, dont le manque de maîtrise leur coûta des pénalités. Beaucoup de pénalités. 12 au total sifflées par M. Peyper (contre seulement 4 en défaveur des Bleus) qui permirent à Thomas Ramos de faire tourner le tableau d’affichage en faveur des siens et aux Bleus de s’accrocher encore et toujours au score, jusqu’à l’estocade plantée par le duo Jalibert-Penaud. Hasard ? Sûrement pas. Parce que ces pénalités ne sont pas tombées du ciel, mais ont bien été provoquées par les Bleus, que ce soit dans le sillage d’une mêlée conquérante, de plusieurs grattages bien inspirés, et surtout de la frustration des Néo-Zélandais qui, voyant que leur stratégie des chandelles ne payait pas, ont commis plusieurs fautes grossière sur Thomas Ramos dont celles de Jordan (logiquement sanctionné d’un carton jaune) fut le premier tournant du match, suivie d’une seconde à 7 minutes de la fin du match qui relégua les Blacks à deux marques…
- Lire aussi : Les Bleus s'arrachent contre les All Blacks et réussissent leur entame de Coupe du monde
Preuve que le rugby est un jeu dans lequel la discipline demeure un facteur cardinal, ce que les All Blacks (peut-être mal habitués durant leur domination sans partage des années McCaw) ont probablement eu tendance à oublier, trop confiants en leurs immenses qualités. Ce qu’ils ont payé cher, très cher, sur la pelouse du Stade de France, face à des Bleus qui ont eu l’immense mérite de ne jamais relâcher leur pression, malgré tous les coups du sort. Et même de prendre les Blacks à leur propre piège dans le money-time, avec cette réalisation de Jaminet à la poursuite d’un coup de pied à suivre de Lucu...
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