Pro D2 - Renaud Dulin (entraîneur de l'attaque du Biarritz olympique) : “On a tenu la guerre psychologique”

  • Renaud Dulin était satisfait après la victoire de son équipe.
    Renaud Dulin était satisfait après la victoire de son équipe. - Pablo Ordas
Publié le Mis à jour
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Heureux, après la victoire de ses joueurs face à Colomiers (35-18), l’entraîneur de l’attaque du BOPB, Renaud Dulin, sait néanmoins que les événements ont tourné en faveur d’une équipe de Biarritz, qui a longtemps souffert face à Colomiers, avant de faire la différence en seconde période.

Renaud, à part ce bonus offensif perdu en fin de match, le BO ne pouvait pas rêver mieux pour lancer son championnat ?

Ce soir, on gagne et il faut avoir un minimum de respect, car on peut arriver à la mi-temps avec 30 points de retard si eux ont un maximum d’efficacité. Ça n'a pas été le cas. En début de deuxième mi-temps, lorsque Zach Kibirige intercepte le ballon, nous sommes dans une situation difficile aussi. Je ne vais donc pas parler de bonus. On ne va pas refaire le contexte, car il ne nous appartient pas, mais nous sommes très heureux de l’énergie et de l’état d’esprit qui a pu se dégager ce soir. Les événements ont tourné de façon positive ce soir, mais ça tient aussi à la façon dont on travaille depuis le début de la reprise. On essaye de s’attacher à prendre le bon côté des choses, à optimiser ce qu’on peut et à aller de l’avant. Ce soir, ça nous a souri. C’est bien.

Êtes-vous content de la réaction de vos joueurs ?

Nous avons bien démarré le match. Pendant dix minutes, nous avons eu un jeu au pied cohérent et une bonne défense, qui nous ont permis d’aller chez eux et de marquer cet essai rapidement. Ensuite, nous avons passé trente minutes dans notre camp à ne faire que défendre. Sur la première action, ils font en-avant dans l’en-but, nous concédons des pénalités, il y a l’essai d’Herron, le carton jaune contre Matiu. Contre le vent, nous n’avons jamais su être dans leur camp. Nous n’avons pas eu le ballon. Ce qui est intéressant, c’est que dans la guerre psychologique que représente chaque match, nous sommes arrivés à la mi-temps en ayant subi, mais en ayant fait le dos rond, puisque nous étions à 13-13 au score. Sur la première action de la seconde période, nous sommes encore en difficulté, mais il y a cette interception de Zach, qui est bien placé. Elle fait tourner le match et nous fait basculer. Là, on les a marqués. Il faut rester très humble. Au vu du client que l’on avait en
face, je ne vais pas dire que c’était inespéré, mais nous sommes contents de la situation de ce soir.

Qu’avez-vous dit à vos joueurs, à la pause ?

Manu Cassin, qui est dans la tribune et qui voit mieux les choses que nous en bas, a parlé de l’aspect défensif. Nous étions relativement en place, malgré deux ou trois connexions manquées en début de match chez les trois-quarts. Nous avons demandé aux joueurs de se réadapter sur le fait qu’il fallait monter et plaquer bas. On cherchait à plaquer haut, on concédait du terrain et on donnait de la vitesse à Colomiers qui portait le ballon. Après, on avait de l’espoir, car le peu de fois où on a tenu le ballon en première mi-temps, on a fait des choses intéressantes. Il fallait être cohérent avec l'utilisation du jeu au pied, puisque nous avions le vent dans le dos en deuxième mi-temps. On ne l’a pas toujours été, mais on a senti qu’on a tenu la guerre psychologique, avant de basculer en deuxième mi-temps. Avec un mois de moins, physiquement, on a fini comme eux, voire même peut-être un peu mieux, même s’il y avait des crampes à la fin. On a dit aux mecs qu’on ne voulait pas rentrer pour jouer (rires). Mais c’est logique, car il a quand même fait lourd. J’espère qu’on va arriver à travailler avec des gens qui s’occupent du terrain pour avoir une pelouse digne d’un club professionnel.

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