Pro D2 - “Je n’ai aucune crainte”, après les départs de Wame Naituvi et Kaminieli Rasaku, affirme Patrick Milhet (Stade montois)

  • Patrick Milhet vise une nouvelle participation aux phases finales pour cette saison
    Patrick Milhet vise une nouvelle participation aux phases finales pour cette saison Icon Sport
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À deux jours de la reprise du championnat et du match de son équipe à Grenoble, Patrick Milhet, le manager du Stade montois, est revenu sur le recrutement effectué à l’intersaison, nous a parlé du visage des Landais sans Naituvi et Rasaku et a insisté sur l’importance d’un début de Pro D2, qui verra son club affronter plusieurs cadors.

En jouant l’access match lors de la saison 2021-2022, le Stade montois n’avait eu que peu de temps pour couper pendant l’été. Là, vous avez pu connaître une intersaison plus longue. Est-ce un luxe ?

Oui ! Tout le monde avait hâte de reprendre. Mentalement, j’ai retrouvé les mecs avec plus de fraîcheur. Ils étaient contents de se retrouver. Les deux intersaisons sont complètement différentes. Là, nous n’étions pas dans l’urgence, nous avons pu bien nous préparer pour être prêts. Enfin, tu n’es jamais prêt sur la J1, mais on a pu voir nos axes de travail et faire du boulot sur le physique.

En cours de saison dernière, vous nous aviez fait part de vos craintes par rapport au fait que de nombreux jeunes formés au club s’en allaient. Avez-vous été rassurés par l’intégration des nouveaux ?

Oui, complètement. Les deux talonneurs (Samuel Lagrange, Florian Dufour), c’est du très haut niveau. Myle Edwards aussi. Ça fait déjà trois plus-values devant. Derrière, on ne retrouvera pas Rasaku, Naituvi ou De Nardi, mais on a des joueurs qui, potentiellement, pourront atteindre ce niveau-là, en prenant de l’expérience et de la maturité, d’ici quelques années. Nos recrues nous apportent ce qu’on recherchait. Elles ont de suite intégré l’état d’esprit montois.

Vous avez peu recruté en nombre. Pourquoi ?

Car sur le plan de succession, nous avons des jeunes qui allaient monter. Après, sur certains postes, nous étions en surnombre. Au centre, nous avions Mensa, Renda et Even. Ça fait trois mecs qui peuvent être numéro un, alors que normalement, il faut deux professionnels et un jeune. Il n’y a pas eu beaucoup d’arrivées par rapport aux départs, mais ces départs ont été complétés en interne.

Quels sont les jeunes sur lesquels vous compterez cette année ?

Le petit Théo Cortes va pointer le bout de son nez. Baptiste Canut et Nicolas Darquier sont en neuf. Raphaël Darquier va intégrer les U20 l’an prochain. Il y a du beau monde qui tape à la porte, plus des piliers.

Ces jeunes-là ont l’exemple des Coly, De Nardi, Gouzou ou Banos qui ont réussi, il n'y a pas si longtemps. Est-ce inspirant pour eux ?

Oui, ils ont cette image. Pas plus tard que cet après-midi (l’entretien a été réalisé mercredi, NDLR), je les ai tous reçus et je leur ai dit qu’on allait rester fidèle à notre fil conducteur. On fera confiance aux jeunes, ils devront nous faire confiance. Il faudra qu’ils se développent et on les fera croquer sur certains matchs. Je leur ai rappelé que, l’an dernier, on a gagné à Oyonnax avec 13 joueurs du centre de formation et 100 % de JIFF. Lorsqu’ils seront sur le terrain, ils devront être naturels et compétiteurs.

Sur le plan offensif, avez-vous des craintes après les départs de Naituvi et Rasaku ?

Non. Nous serons certainement moins performants dans un premier temps, car ce sont des facteurs X qui, à un moment donné, peuvent faire basculer une rencontre. Là, on n’a pas forcément de facteurs X, mais on a un joueur comme Eroni Sau qui a joué en Super Rugby avec les Fijian Drua. Il est aussi capable de mettre du haut niveau dans les couloirs. Gatien Massé vient de l’UBB, il a un profil de centre-ailier, mais est capable de mettre de la performance sur ce poste-là. Nous avons encore Pierre Sayerse. Je ne me fais pas de souci sur la valeur de ces joueurs-là. Je n’ai aucune crainte. C’est juste le profil qui change.

Sans eux, le Stade montois jouera-t-il différemment ?

Non, on ne va pas changer notre façon de jouer. Il n’y a pas de raison. Après, quand tu as Naituvi ou Rasaku, sur un ballon négatif, ou alors que nous étions sur un temps faible, ils étaient capables de faire basculer la rencontre. C’est la qualité des Fidjiens, capables de traverser le terrain et remettre l’équipe dans le droit chemin. À partir du moment où le groupe respecte notre cadre de jeu, je n’ai aucune crainte.

Quelle sera l’ambition du Stade montois cette saison ?

Nous voulons toujours essayer de faire mieux que l’année d’avant, mais c’est toujours compliqué (sourire). Tout le monde veut se qualifier, sur 16 managers, il y en a peut-être 14 qui vont parler du top six et une douzaine ont le potentiel pour. Je pense que ce sera un championnat très serré. L’an dernier, on termine à un point du second, mais le sixième est très près derrière nous. Ça se jouera sur des fins de matchs, des détails. Il faudra bien commencer le championnat pour pouvoir exister, de suite, et maintenir le niveau de performance, prendre l’habitude de gagner. L’appétit vient en mangeant et dans ce sport-là, nous avons besoin de confiance. Plus tu gagnes, plus tu as de la confiance et à partir de là, tu peux faire plus de rotations. Tu crées alors de l’émulation, qui amène la performance. C’est important de bien commencer…

Pour vous, le premier bloc sera d’ailleurs copieux…

Il est très relevé, entre Grenoble, Vannes à Biarritz, un voyage à Agen, une réception de Béziers et un déplacement à Biarritz. Bien commencer, pour moi, c’est déjà être dans les standards sur les fondamentaux. Il faudra être à 90 % de plaquages réussis sur un match, être à moins de dix fautes sur l’ensemble de la rencontre, avoir une conquête à 100 %. Si, déjà, tu es dans ces standards, ça veut dire que tu peux éventuellement rivaliser face à de gros ténors et tu te donnes le droit de les accrocher. Si tu n’y es pas, tu subis. Soyons, donc, dans les standards des fondamentaux du Pro D2.

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