Pro D2 - "Ça a été une délivrance", assure Manu Cassin après une intersaison compliquée à Biarritz

  • Manu Cassin sera chargé de la défense de Biarritz.
    Manu Cassin sera chargé de la défense de Biarritz. Pablo Ordas - Pablo Ordas
Publié le Mis à jour
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Adjoint de Barry Maddocks pour s’occuper des trois-quarts l’an dernier, Manu Cassin sera chargé de la défense du BOPB cette saison. Il raconte comment il a vécu l’intersaison agitée sur la Côte basque et fait le point sur la préparation estivale de ses joueurs.

Comment se passe cette reprise ?
Elle se passe bien. C’est particulier par rapport au contexte et au timing dans lequel tout cela s’est fait, mais au moins, ça nous oblige à aller à l’essentiel. Nous n’en sommes qu’à la troisième semaine de reprise, des joueurs nous rejoignent au compte-goutte. Nous avons commencé avec une vingtaine de joueurs, le nombre est allé en augmentant et pour la première fois, cette semaine (l’entretien a été réalisé jeudi dernier, NDLR), nous avons pu faire du quinze contre quinze en collectif. Ça permet de trouver des repères et d’être un peu plus précis. Tout ça se met en place petit à petit. Nous sommes plutôt contents de la reprise. On aurait signé il y a deux semaines et demi, pour en être là aujourd’hui.

Voyez-vous des avantages à vivre cette préparation accélérée ?
Oui, ça nous oblige à être précis, concis et à aller à l’essentiel. C’est du boulot, mais au moins, on fait des choses simples auxquelles tout le monde adhère, tout simplement. Le but de ces premières semaines avant les amicaux et la reprise, c’est de poser les bases de notre jeu, que ce soit en attaque ou en défense. On veut trouver des repères et un langage commun, auxquels tous les joueurs adhèrent.

Vous aviez signé une prolongation de contrat avec le BOPB mi-mai. Comment avez-vous vécu les semaines qui ont suivi ?
J’avais l'avantage d’être sous contrat, même si aujourd’hui, dans le monde professionnel, ça ne garantit rien. Il y a forcément eu beaucoup d’incertitudes et de doutes quant à mes futures fonctions. C’était la même chose pour Roger Ripol, on ne savait pas si on allait rester et dans quel rôle. C’était forcément très difficile de prévoir l’avenir et, surtout, anticiper la reprise. Quand on fait une intersaison, on a, en général, entre quatre et six semaines pour préparer la reprise. Nous, on a eu un week-end, puisqu’on a su le vendredi que la direction restait, que nous aussi et on a eu confirmation de nos rôles. C’est à partir de là qu’on a vraiment travaillé et avancé. Les premiers jours ont été difficiles, mais ça nous a permis d’aller à l’essentiel. On a déjà travaillé ensemble avec Roger Ripol et Renaud Dulin, puisque nous étions au centre de formation et avec les espoirs. Je travaille avec Roger depuis cinq ans. Je connais Renaud depuis qu’on a 20 ans, car on a fait des sélections France U ensemble. Ça nous a permis de, très vite, trouver des automatismes et d’avancer rapidement. Dans la situation dans laquelle on était, ça a plutôt été un luxe.

Que faisiez-vous pendant cette période estivale, au juste ?
Il y a eu plusieurs phases. Dans un premier temps, comme on avait re signé, on était sous contrat, puis il y a eu la période avec pas mal de noms d’entraîneurs ou managers qui arrivaient. Avec Roger, on essayait de faire abstraction de ça pour réfléchir au jeu que l’on souhaitait mettre en place, mais sans forcément se projeter, car on ne savait pas le rôle qu’on allait avoir. On a fait quelques réunions de réflexion, mais plus pour parler de jeu de façon générale, sans savoir vraiment vers quoi ça nous mènerait. C’était difficile de se projeter sans que ce soit concret.

À quel point cela vous a-t-il fait du bien de reparler rugby, à partir du 3 juillet ?
Ça a été une délivrance. Nous étions fixés, nous avions un cap. Nous savions avec qui nous allions travailler, nous avions une direction, un club, des joueurs et à partir de là, nous avons pu nous mettre à travailler. Le 1er juillet, on a été chez Renaud Dulin pour parler de jeu, de valeurs, de comment on voyait les choses et à partir de là, tout s’est mis en place.

Quel regard portez-vous sur le recrutement effectué à l'intersaison ?
Ce sont des joueurs qui vont nous amener des plus-values, ils ont beaucoup d’expérience à l'international, au Pays de Galles, en Angleterre ou en France avec Yann David. C’est un plus pour l’équipe. Maintenant, notre travail est de transformer un groupe en équipe et de faire en sorte que tous ces joueurs, qu’ils soient internationaux, jeunes, ou issus du centre de formation du BO, arrivent à se connecter et à travailler ensemble pour être efficaces et compétitifs dès la première journée de championnat.

Vous parlez de “connexions”. Repartez-vous d’une feuille blanche ?
Non, une ossature reste, mais il faut savoir que ce groupe-là a vécu une deuxième partie de saison compliquée. Il y a des choses à évacuer, à dire. Il y a des joueurs qui arrivent avec d’autres ambitions ou expériences. Le but, c’est de refaire une équipe, un groupe. Une grosse partie de l’effectif a été remodelée, nous n’avons que peu de temps à travailler ensemble. L’objectif, c’est que tout le monde puisse travailler ensemble pour que l’on soit très vite efficace.

Quelles seront vos ambitions ?
On ne les a pas encore définies entre nous, la direction ne nous les a pas encore données, mais notre ambition à nous, c’est de faire mieux que l’an dernier et de créer une équipe, tout simplement. Le recrutement a été quantitatif et qualitatif, nous sommes tous des compétiteurs, nous voulons gagner et nous allons tout faire pour. Maintenant, on n’est pas encore à l’heure de parler d’objectifs. Celui qu’on a, d’ici le premier match, c’est de transformer un groupe en équipe.

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Les commentaires (1)
CasimirLeYeti Il y a 9 mois Le 26/07/2023 à 14:52

Quel embrouillamini dans ce club en particulier et dans le Rugby, en général avec l'argent Roi et ses faux mécènes... Courage aux hommes de bonne volonté, à ceux qui ont toujours aimé et ½uvré pour le Rugby !