Pro D2 - À Biarritz, la course contre la montre a commencé…

  • Le Biarritz olympique a repris le chemin de l'entrainement.
    Le Biarritz olympique a repris le chemin de l'entrainement. Pablo Ordas - Pablo Ordas
Publié le Mis à jour
Partager :

Depuis le 3 juillet, date de reprise de l’entraînement, une quinzaine de nouveaux joueurs et un staff en partie remodelé ont rejoint l’ossature déjà en place, du côté d’Aguiléra, et le temps presse avant le début du championnat.

Ce lundi, le Biarritz olympique a entamé sa quatrième semaine de préparation, et du côté d’Aguiléra, le temps est compté. Initialement prévue le 19 juin, la date de reprise de l’entraînement a été repoussée au 1er juillet et d’ici à la mi-août, un staff en partie remodelé et une quinzaine de nouveaux doivent apprendre à collaborer. “Sur les premières semaines de préparation, nous avons décidé de mettre le rugby au centre de tout, explique Manu Cassin, l’entraîneur de la défense du BO. Nous avons voulu être souvent sur le terrain. Tous les jours, nous avons deux séances de rugby, sauf le mercredi, où nous travaillons en salle, à discuter, à trouver des repères communs. Il faut que les joueurs soient partie prenante du projet et qu’ils nous permettent d’avancer rapidement. L’objectif, c’est de travailler en équipe, pour l’équipe et d’impliquer tout le monde pour que, très vite, on se serve des expériences de tout le monde afin d’avancer et d’être efficaces.”

Un recrutement dans l’urgence

À Biarritz, ce n’est que fin juin qu’on a su que le propriétaire du club (Louis-Vincent Gave) restait le même, et au moment où la vente du BO est tombée à l’eau, les décideurs biarrots ont eu peu de temps pour boucler le mercato rouge et blanc. Les noms de Webb ou Joseph étaient, certes, dans les tuyaux depuis un moment, mais plusieurs coups ont été réalisés dans les derniers moments. “Le recrutement a été conséquent en nombre, tardif en timing, mais si on a réussi à le faire, c’est qu’il y a les cinq ans de travail de tout un staff et de Matthew Clarkin en particulier, salue Jean-Baptiste Aldigé. Il y avait de la data, de l’analyse, des listes de noms. Ça nous a permis d’être réactifs en très peu de temps. J’espère que ce sera de bons composants pour faire une belle mayonnaise. Il y a des ingrédients à tous les postes pour pouvoir faire un joli petit plat.”

À qui il reste maintenant moins d’un mois pour être prêt, le BO jouant son premier match de Pro D2 le jeudi 17 août. “Il y a de la qualité, c’est sûr, mais elle ne pourra s'exprimer que si les mecs sont sur le terrain. Notre préoccupation est donc de travailler sur l’intégrité physique et mentale des joueurs, pour qu’on puisse en tirer le maximum sur le terrain”, glisse Renaud Dulin, le coach de l’attaque basque.

Dulin : “Créer un environnement favorable à la performance”

Si, d’une part, les entraîneurs biarrots essayent de mettre à profit le temps restant avant les premiers matchs pour construire un plan de jeu qui tienne la route, d’autre part, ils essayent aussi d’optimiser les conditions de travail des rouge et blanc, les derniers mois ayant été compliqués sur la Côte basque. Outre l’agitation extra-sportive, il ne faut pas oublier que le BO a été frappé par un nombre incalculable de blessés cet hiver et qu’il reste sur huit revers consécutifs en Pro D2, où il n’a plus gagné depuis le 3 mars. “Aujourd’hui, notre réflexion, c’est comment on fait pour qu’avec tous les acteurs de la performance - c’est-à-dire le médical, la préparation physique, la vidéo, l'administratif, la communication - on arrive à créer un environnement favorable à la performance. La première des performances, pour un joueur, c’est d’être tous les jours à l’entraînement, disponible mentalement, physiquement et techniquement. Avec le staff, on veut créer ces conditions-là, pour que toutes les semaines, on ait de l’émulation et de la concurrence”, explique Renaud Dulin.

Aldigé et Gave ont rassuré les salariés

Le technicien est arrivé fin juin sur la Côte basque et il a trouvé un effectif avec, d’une part, des joueurs présents l’an dernier qui, pour certains, “n’ont pas pu couper, car ils ne savaient pas ce qu’ils allaient devenir” et, de l’autre, “des recrues très heureuses et pleines de fraîcheur”. Après un mois de travail, l’ancien entraîneur de Rouen et ses compères sont repartis sur de belles bases. “Nous sommes sur une dynamique positive, parce que l’actionnaire, le président et la direction du club ont rassuré l’ensemble des acteurs sur le fait qu’ils se réinvestissaient, souligne-t-il. Ça a amené une vision, une ambition commune. Je pense que ça a permis aux joueurs déjà présents de basculer sur un futur passionnant et les nouveaux ont amené leur fraîcheur, leur spontanéité et aujourd’hui, la mayonnaise est plutôt bonne. Les sensations sur l’état d’esprit et l’implication sont très bonnes et on ne sent pas les stigmates de ce qu’il s’est passé ces derniers mois. C’est donc assez positif, mais on reste en éveil, car on sait que ces moments-là ont peut-être puisé mentalement pour certains, car l’incertitude a été lourde pour les familles, les joueurs et les staffs. Nous essayons donc de doser au mieux entre la nécessité de s’entraîner et le travail autour de la fraîcheur mentale et physique, afin que les joueurs arrivent avec le maximum d’énergie pour affronter cette nouvelle saison. C’est un challenge sympa...”

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?