Coupe du monde 2023 - Brice Dulin : "Je suis libéré"
Auteur d’une extraordinaire fin de saison avec le Stade rochelais, Brice Dulin (33 ans) a logiquement été rappelé dans le groupe France.
Comment avez-vous accueilli ce retour dans la liste des 42 ? Vous n’y étiez plus apparu depuis plus de deux ans….
C’est une surprise. Je n’avais pas du tout été appelé lors du dernier Tournoi des 6 Nations et je pensais donc au départ ne pas être de cette liste… Ma chance, c’est surtout de faire partie de cette équipe de La Rochelle qui a réalisé une fin de saison extraordinaire. Ça m’a permis de continuer de me montrer. Le reste, je l’espérais toujours mais je savais que la dernière ligne droite serait compliquée. Pour l’instant, c’est donc une belle surprise. J’espère qu’il en viendra d’autres…
À 33 ans, vous prouvez qu’il y a une vie pour les trentenaires dans le rugby pro…
Je me sens extrêmement bien, actuellement : j’enchaîne les matchs, j’ai de l’énergie et sur le terrain, tout se passe à merveille. […] L’âge n’est qu’un chiffre. Ce qui importe, c’est le ressenti et pour l’instant, il est hyper bon. Je ne me pose pas de questions. J’enchaîne, je prends du plaisir et ça se ressent dans mon jeu, je crois. Je suis libéré.
Au bout du bout, le choix d’avoir signé à La Rochelle il y a deux ans fut indéniablement payant. Vous en rendez-vous compte, au quotidien ?
La qualité de vie que j’ai au club et dans ma vie de tous les jours est exceptionnelle, depuis deux ans. Tous les voyants sont au vert. J’aime ma vie. Au club, on passe des moments extraordinaires et quand je rentre à la maison, mon petit garçon m’attend avec le sourire, que je gagne ou que je perde. Ça me permet de relativiser les choses, de me dire qu’il y a du bonheur partout. Je surfe dessus.
Le fait que vous ne soyez pas un arrière buteur, comme le sont vos deux concurrents Thomas Ramos et Melvyn Jaminet, sera-t-il pour vous un handicap, lorsque Fabien Galthié communiquera fin août la liste des 33 joueurs amenés à disputer le Mondial ?
Je ne sais pas… Je ne réfléchis pas à ça. Je me dis simplement que si tu démontres que tu es le meilleur, tu as une forte chance d’y être. On a tous nos qualités à amener. On a tous quelque chose à donner à ce groupe France. Le reste, c’est du domaine de l’incontrôlable…
Cet appel dans le groupe France bouleverse-t-il vos vacances ?
Pas vraiment, non… La MAM (maison d’assistants maternels) ferme en août et bien avant que je ne sois appelé, on regardait avec ma copine comment on allait s’organiser pour la garde du petit. Mis à part quelques week-ends prolongés, on n’avait donc rien prévu de particulier…
Vous n’avez participé qu’à une seule Coupe du monde dans votre carrière. C’était en 2015, au Royaume-Uni. Cela reste-t-il un souvenir douloureux ?
Sur le moment, j’ai évidemment vécu la chose (défaite 62-13 en quart-de-finale, face aux All Blacks) de manière difficile mais derrière, je crois que tout ça me fut bénéfique. Je me suis reconstruit, après cette défaite. Je m’en suis servi. Espérons maintenant vivre une autre Coupe du monde pour voir si le résultat sera meilleur…
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