Top 14 - "J'ai honte pour mon club" : contraint d'arrêter sa carrière, Sébastien Vahaamahina charge Clermont

Par Vincent Franco
  • Sébastien Vahaamahina n'a pas mâché ses mots au moment d'évoquer sa situation.
    Sébastien Vahaamahina n'a pas mâché ses mots au moment d'évoquer sa situation. Icon Sport
Publié le Mis à jour
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Absent des terrains depuis le 10 décembre dernier et commotion cérébrale subie face aux Stormers en Champions Cup, Sébastien Vahaamahina devrait être contraint de mettre un terme à sa carrière de joueur. Dans les colonnes de l'Équipe, l'international français (46 sélections) charge l'ASM, qui n'assume pas ses responsabilités selon lui.

Clap de fin pour Sébastien Vahaamahina. Le deuxième ligne international ne devrait plus rechausser les crampons. Il y a six mois, l'ancien joueur de Perpignan a prématurément quitté la pelouse de Marcel-Michelin lors de la rencontre face aux Stormers après avoir reçu un coup au visage. 

Ce choc lui a valu une fracture du nez mais surtout une énième commotion cérébrale. "J'ai des symptômes de plus en plus forts après chaque commotion, avoue l'interessé. Cela a un impact sur ma vie de jouer de rugby professionnel mais aussi sur ma vie privée." Lors de cette prise de parole, celui qui a porté le maillot du XV de France à 46 reprises en a profité pour avouer que cette commotion en Coupe d'Europe était la dixième en six ans... 

Mais celle-ci a bien failli coûter très cher à "Vahaa" : "On m'a expliqué que j'avais une brèche dans le crâne et que du liquide céphalo-rachidien s’échappait. Le risque était que des bactéries puissent entrer dans mon crâne. Je me suis fait opérer pour boucher cette brèche. J'ai passé trois jours et demi strictement alité à l’hôpital. Je ne pouvais même pas relever la tête. J’ai voulu voir mes enfants le jour de Noël mais j’ai à peine tenu dix minutes. J’ai même cru que j’allais mourir, ne plus jamais remarcher, vivre avec des maux de tête violents toute ma vie."

Ces derniers mois, les nouvelles sonrt meilleures pour le colosse d'origine walisienne.

"Le club espère que je baisse les bras"

Après avoir affronté cette épreuve, Sébastien Vahaamahina ne décolère pas envers son club de Clermont. Selon lui, l'ASM n'assume pas ses responsabilités : "Cinq mois ont passé et ils auraient pu me faire une proposition décente et claire pour terminer correctement mon histoire. S'ils ne l'ont pas fait, c'est qu'ils ne veulent pas le faire. Ils continuent à gagner du temps et espèrent que je baisse les bras."

Après avoir débuté sa carrière professionnelle dans les rangs de l'Usap, le deuxième ligne a débarqué en Auvergne en 2014. "J'ai joué neuf ans à Clermont, martèle-t-il. Neuf ans d'un engagement sans faille pour l'ASM et, aujourd'hui, j'ai honte pour mon club alors que mon licenciement pour inaptitude est en cours."

Dans un communiqué partagé à nos confrères de l'Équipe, Clermont affirme que le "suivi médical de ses joueurs a toujours été et demeure une priorité absolue."

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