Pro D2 - Montauban compte sur Alexis Bernadet : ça tombe bien, ses jeunes épaules sont solides !

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Avec la blessure de Shaun Venter, c'est le jeune demi de mêlée Alexis Bernadet (21 ans) qui démarre les matchs avec l'USM. Dans une fin de saison tendue, l'espoir a su saisir sa chance et a tout pour devenir un élément important de la lutte au maintien à Montauban. 

Contrairement à ce qu'on pourrait croire en le voyant gambader sur les pelouses de Pro D2, Alexis Bernadet est plutôt du genre à se poser des questions en dehors du terrain. Garçon aussi attachant qu'intelligent le jeune demi de mêlée (21 ans) est à la découverte du monde professionnel cette saison. Peu étonnant alors, qu'il faille presque le rassurer lors de son premier rendez-vous avec les médias. Mais comme lorsqu'il tient un ballon de rugby dans les mains, Bernadet a de suite su s'adapter et s'est même montré plutôt à l'aise dans l'exercice. Il faut dire qu'on ne parle pas ici d'un gonze pour qui le rugby est la seule chance de s'en sortir dans la vie. Personnage cérébral, il est étudiant à l'INSA, une école d'ingénieur située à Toulouse. "Je préfère faire du rugby que des études mais bon, c'est bien d'assurer "l'après-carrière" si j'arrive à faire une carrière, détaille l'intéressé. C'est très important de concilier les deux, même si j'ai beaucoup de mal à aller en cours vu que nous avons de nombreux entraînements dans la semaine."

Symbole des jeunes montalbanais

Malgré son jeune âge et ses occupations extérieures, Alexis Bernadet a, cette saison, un énorme rôle à jouer dans la course au maintien pour Montauban. Deuxième dans la hiérarchie des demi de mêlée, il supplée désormais un Shaun Venter blessé dans la peau du titulaire avec le numéro 9. Comme face à Aurillac, Bernadet sera sur le pré d'entrée de jeu face à Rouen vendredi. Avec Kyllian Ringuet, Thomas Bué ou Maxence Bonnin, il représente cette génération d'Espoirs montalbanais, qui grappillent de plus en plus de temps de jeu avec l'USM. "On a la chance d'avoir une très belle génération 2001/2002/2003, lançait Pierre Philippe Lafond, l'entraîneur en chef de Montauban. Aujourd'hui, l'équipe Espoirs est à la lutte pour jouer la phase finale ! Ce n'est pas un cadeau : si ces jeunes font les matchs, c'est qu'ils le méritent. Et ils nous ont rarement déçus cette saison."

À l’image d’Alexis Bernadet, Kyllian Ringuet et Romain Riguet, les espoirs de l’USM apportent leur touche au renouveau montalbanais. Ils ont participé aux victoires contre Massy et à Colomiers. https://t.co/jQfV5IsMqJ

— Midi Olympique (@midi_olympique) November 25, 2022

Ce lot de jeunesse, c'est peut-être aussi ce qu'il faut à Montauban en cette fin de saison tendue, dans laquelle la pression est à son paroxysme au vu du classement des Montalbanais. Dans la zone rouge avant la réception de Rouen, les Vert et Noir ont depuis deux matchs greffé un peu de folie à leur jeu, ce qui a apporté deux victoires. "Il y a un peu de pression mais en tant que jeune joueur, je pense qu'il ne faut pas se laisser annihiler par cela. Il faut garder un peu cette insouciance." Tout en acquiesçant, P-P Lafond tenait à préciser: "Des fois, j'aimerais qu'Alexis soit moins fou-fou quand même ! Mais ça va avec son âge, ce n'est pas Shaun Venter au niveau du caractère. Et puis, je préfère calmer un lion qu'énerver un mouton." Face à Aurillac la semaine passée, Bernadet a même été auteur d'un essai après une action spectaculaire, mais cette réalisation - qui aurait été sa première en pro - fut finalement refusée après arbitrage vidéo. "Il y avait bien en-avant... Je l'avais vu depuis le début !"

Le sens du sacrifice

Ancien du Stade français et de Castanet, arrivé dans la cité d'Ingres pendant le Covid, le demi de mêlée a beaucoup de qualités, mais possède encore quelques imperfections dans son jeu. Si David Byrnes, spécialiste des trois-quarts, ventait la qualité de sa passe, il ciblait aussi le jeu au pied de son protégé en début de saison. De son côté, Bernadet sait qu'il a encore beaucoup à apprendre d'un joueur comme Shaun Venter, notamment dans la gestion des "gros" : "Ce n'est pas trop dans ma nature de gueuler sur les avants. Mais c'est sûr qu'il faut que ça devienne naturel." Malgré cela, le longiligne aux cheveux bouclés possède d'autres qualités, comme ses capacités défensives. S'il ne possède pas forcément un physique impressionnant, il a pour lui un certain sens du sacrifice. "J'aime bien tout faire dans le rugby hein. Mais oui, plaquer, c'est surtout du courage et moi, j'aime bien m'y filer sur le terrain. C'est toujours mieux quand les avants voient qu'un demi de mêlée va au combat."

Du combat, il en faudra beaucoup en cette fin de saison où rien n'est encore fait. Mais avec Bernadet, Montauban tient un talent qui donnera tout pour le blason vert et noir. 

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