Top 14 - Le décès de son père, la solitude, ses performances en demi-teinte... Zack Henry se livre

  • Zack Henry révèle les raisons personnelles de ses difficultés cette saison avec Pau.
    Zack Henry révèle les raisons personnelles de ses difficultés cette saison avec Pau. Icon Sport - Hugo Pfeiffer
Publié le Mis à jour
Partager :

L’ouvreur de la Section paloise, Zack Henry, se livre dans les colonnes de Midi Olympique ce vendredi. Il évoque le décès de son père au mois d’octobre, dont la maladie Charcot avait été diagnostiqué au mois d’avril. L’Anglais raconte avec pudeur comment il a traversé ces mois horribles, tout en devant faire face aux critiques sur ses performances.

Blessé au mois de janvier à une épaule en raison d’un choc lors de la réception de Lyon, l’ouvreur de la Section paloise Zack Henry a manqué plusieurs matchs depuis avant de faire livrer une très bonne prestation face à La Rochelle, certainement sa meilleure depuis le début de la saison. L’occasion de revenir avec l’ouvreur anglais sur une saison très particulière : "La vérité me concernant… J’ai connu la période la plus difficile de ma vie avant Noël car j’ai perdu mon père en fin d’année. Il nous a quittés un lundi matin mais j’ai voulu jouer contre le Stade français le samedi (le 15 octobre, N.D.L.R.). Je suis ensuite rentré en Angleterre en début de semaine avant de revenir à Pau pour jouer le week-end suivant. C’était une période… Toute ma famille était en Angleterre et j’étais tout seul dans le sud de la France. J’ai perdu mon plus grand supporter en raison de la maladie de Charcot. Je suis quelqu’un qui essaie d’être tout le temps d’être à 100 %, de faire les meilleurs matchs à chaque fois, mais je suis aussi humain. C’est peut-être normal de ne pas avoir réalisé mes meilleures performances dans cette période-là car j’étais vraiment dans le dur. Je sais que ça ne va pas être facile pendant longtemps. J’ai perdu mon père. C’est dur, mais je commence à me sentir un peu mieux et capable de faire des performances comme contre La Rochelle."

L'entretien en intégralité

Zack Henry, connu pour être un joueur toujours souriant, optimiste, positif, se livre sur ces mois où il a déprimé, déchiré entre l’envie de rentrer en Angleterre auprès des siens et sa volonté de ne pas lâcher l’équipe : "J’ai joué pour ma famille et mon père pendant sa maladie. J’avais envie de rentrer en Angleterre pour être à ses côtés, mais il m’avait demandé de continuer à jouer. Il m’a fait comprendre que la seule chose positive qu’il lui restait était de me voir sur le terrain […] J’avais bien compris que j’allais être déprimé, que je joue ou que je ne joue pas. J’ai senti que je serai mieux auprès de l’équipe, en jouant des matchs plutôt que d’être en Angleterre en regardant les matchs sans rien faire."

Je sais que je peux être très fort quand tout va bien

Il avoue qu’il n’a pas réussi les meilleures performances de sa carrière pendant cette période dont il commence à sortir : "Je suis humain." Mais il n’a qu’une seule obsession : maintenir la Section paloise en Top 14 : "Maintenant, ma mentalité est de penser qu’il faut être reconnaissant envers les moments difficiles car ils permettent de construire un meilleur futur. Si je peux sortir de la pire période de ma vie et être toujours cinquième meilleur marqueur en Top 14, être sur le terrain en faisant des matchs pas trop mauvais, je sais que je peux être très fort quand tout va bien." Un témoignage fort à retrouver en intégralité dans Midi Olympique avant le déplacement de la Section paloise ce samedi à Anoeta pour affronter l’Aviron bayonnais.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?