6 Nations 2023 - Angleterre - France : pour un final à l'eau de rose

Par Nicolas Zanardi
  • La France n'a plus gagné en Angleterre depuis 2005
    La France n'a plus gagné en Angleterre depuis 2005 Icon Sport - Icon Sport
Publié le
Partager :

6 NATIONS 2023 - Alors que les Anglais la jouent profil bas depuis une quinzaine de jours, inutile de se leurrer... ce match de Twickenham, où les Bleus n’ont plus gagné depuis 18 ans, sera le tournant du Tournoi.

On ne saurait vraiment l’expliquer, mais force est de constater que quelque chose a changé, que l’on n’a pas vraiment vu venir. Un Angleterre-France serait-il devenu une affiche quelconque, un match parmi tant d’autres ? On en aurait presque fini par se le demander, au vrai... Coïncidence ou pas, ce sont les politiques qui ont donné l’exemple cette semaine, avec la réception par le Président Emmanuel Macron du Premier Ministre anglais Rishi Sunak pour "renouer les fil" abîmés par le Brexit, la gestion du covid, l’affaire des sous-marins australiens, ou encore les arbitrages pas si lointains de M. Brace à Twickenham.

Même les tabloïds anglais, d’ordinaire si taquins, se sont bornés à reconnaître la supériorité actuelle de la bande à Dupont, tandis que le sélectionneur anglais Steve Borthwick a réussi la gageure d’épargner aux supporters français de souffrir leur tête de Turc favorite, en reléguant Owen Farrell pour lui préférer à l’ouverture le spectaculaire Marcus Smith. Franchement, il y a un truc qui ne tourne pas rond, non ? "Il y a deux ans, pas mal de monde nous voyait nous imposer ici, mais on avait tout de même perdu, rappelait lucidement le capitaine français. Je fais confiance aux Anglais pour être à l’heure au rendez-vous... "

En 2019 les Bleus s'inclinaient à Londres malgré un petit statut de favori
En 2019 les Bleus s'inclinaient à Londres malgré un petit statut de favori PA Images / Icon Sport - PA Images / Icon Sport

Les Bleus veulent écrire l’histoire

Et pour tout dire, ainsi que le suggère le sage Toto, il semble effectivement que ce match à Twickenham ait tout du piège parfait. Un échec, et les conséquences pourraient être fâcheuses pour les Bleus, qui pourraient dégringoler à la 4e place du classement mondial alors qu’ils lorgnaient la première voilà encore peu. Un succès, en revanche, et tout sera pardonné, l’histoire rappelant que les Bleus n’ont plus fait tomber Twickenham depuis 2005. "On s'est préparé pour jouer l'Angleterre, un des géants du rugby mondial, rappelait dans la semaine le sélectionneur tricolore. On les respecte car ils sont orgueilleux et fiers. Ce match à Twickenham est un grand test pour nous.

Un terrain que l’on a présenté à tort comme un gazon maudit pour le staff de Fabien Galthié, puisque celui-ci était en réalité aux manettes des Barbarians britanniques vainqueurs du XV de la Rose l’été dernier (51-22) avec des joueurs comme Ollivon, Penaud, Macalou ou Falatea.

Ollivon et Galthié l'avait emporté à Twickenham sous le maillot des Barbarians en 2022
Ollivon et Galthié l'avait emporté à Twickenham sous le maillot des Barbarians en 2022 PA Images / Icon Sport - PA Images / Icon Sport

Alors, gage à ceux-là de montrer la voie aux autres, et de nous enthousiasmer assez pour nous faire oublier, pendant 80 minutes, ces débats pesants entre dépossession ou repossession, 6-2 ou 5-3, et autres billevesées qui pèsent bien peu lorsqu’il s’agit de vérifier le légendaire aphorisme de Jean-Pierre Rives : "Les Anglais ne perdent jamais, mais parfois, on les bat." De quoi envisager un final à l'eau de rose, alors, assortie d'un coup de pouce des Ecossais face à l'Irlande ? Il ne faut pas trop rêver, bien sûr, mais on ne peut pas s'en empêcher...

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?