Pour Galthié, des succès en attendant le Graal
Si les Bleus n’ont pas su réaliser l’impossible, passer 30 points aux Irlandais pour arracher le gain du Tournoi des 6 Nations, leur dernier match est à l’image de ce qu’ils diffusent depuis le début de l’année : enthousiasmant et plein de promesses. La reconstruction entreprise par Galthié est déjà bien avancée.
Bien sûr, ces Bleus nouveaux n’ont encore rien d’autre que des matchs. Pas de trophée, au terme de cette première séquence de cinq matchs et un Tournoi des 6 Nations qui leur échappe d’un rien : un point au classement ou 23 points de goal-average, c’est selon. Une grande différence qui naît de quelques petits riens : une bourde d’Antoine Dupont dans le premier match, et qui offrait le bonus défensif aux Anglais ; un contexte dont ils n’ont pas su s’affranchir en Ecosse, quand l’idée d’un Grand Chelem devenait plus forte et que les joueurs se sont laissés absorber : « On a entendu beaucoup de louanges, il était impossible de rester imperméable à l’environnement. Le bus à l’aéroport, avec une marée humaine qui nous a accompagnés jusqu’au stade… C’est possible que ces événements, que l’on avait plutôt bien maîtrisés auparavant, nous aient perturbés inconsciemment », admettait Galthié après coup. À Murrayfield, son équipe, encore trop inexpérimentée, avait livré son premier non-match, marqué par l’exclusion de Mohammed Haouas. Le rêve d’une victoire dans le Tournoi était passé.
Tableau de chasse
Le bilan de cette première séquence de l’ère Galthié restera toutefois très nettement positif. Comptablement, déjà, la balance de quatre victoires pour une seule défaite suffit à bien mesurer le renouveau de cette équipe de France. Surtout, à son tableau de chasse : le XV de la rose, qui était, trois mois plus tôt, finaliste du Mondial au Japon ; le pays de Galles dans son antre incandescent du Principality Stadium ; et l’Irlande, ce samedi, sans jamais avoir semblé en grande difficulté.
Humainement, ensuite, les satisfecit sont nombreux. En faisant suivre des actes ses vœux de stabilité, Galthié a fermé son groupe comme aucun autre avant lui. D’un week-end à l’autre, qu’importent les contre-performances ou les adaptations stratégiques, ces nouveaux Bleus se voyaient reconduire le message de confiance. « L’idée c’est de ne pas changer de cap à la moindre défaite. On cherche à obtenir un groupe homogène », jurait encore le sélectionneur cet été. Une méthode qui porte ses fruits.
Stratégiquement, enfin, Galthié a construit un système qui semble coller au plus près aux qualités de son groupe, lesquelles sont enfin de premier plan international dans le sillage d’une génération dorée : de la densité physique, devant, au service d’une belle abnégation au combat ; du talent, derrière et à tous les postes, pour exploiter au mieux toutes les situations de contre et « punir » l’adversaire au moindre ballon de récupération. La recette est à la fois efficace et séduisante. Il lui restera désormais à triompher. « Ce n’est que le début de l’histoire », promet Galthié. Vite, la suite.
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