Les limites des Blacks ?

Par Rugbyrama
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Les All Blacks ont encaissé samedi leur première défaite de la saison, la cinquième seulement depuis la demi-finale de la Coupe du monde 2003. A deux mois du Mondial 2007, ils prouvent donc qu'ils ne sont pas imbattables. Les raisons de ce revers rassuran

1.- Les All Blacks sont-ils vraiment concernés par ce Tri-Nations ?

Après avoir laissé filer le Super 14 en réquisitionnant 22 joueurs internationaux pendant les sept premières semaines de la compétition, on peut se demander si les All Blacks font vraiment de ce Tri-Nations un rendez-vous dans leur saison. Leur préparation très "tranquille" du premier match en Afrique du Sud, rythmée par des parties de golf, du surf, beaucoup de siestes et des séances d'entraînements très légères, en témoigne. Certes, ils alignent toujours leur meilleure équipe possible, qui fait rêver bien des sélectionneurs de par le monde. Mais leur seul objectif reste la Coupe du monde, et peut-être ne veulent-ils pas dévoiler les nouveautés de leur jeu si près de l'échéance.

2.- Un arbitrage plus sévère ?

A Melbourne, l'arbitre de la rencontre, le Sud-Africain Marius Jonker, s'est montré intransigeant concernant le jeu au sol. Le troisième ligne all black Richie McCaw, souvent décrié dans ce secteur pour ses hors-jeu jamais sifflés, a plusieurs fois été sanctionné pendant la rencontre avant que le pilier Carl Hayman ne récolte un carton jaune pour l'oeuvre collective des Blacks dans ce secteur. Un carton qui a coûté la victoire aux Néo-Zélandais puisqu'ils ont encaissé deux essais pendant leur période à 14.

3.- La mauvaise gestion du jeu quand ils sont menés au score.

Ce problème était déjà visible contre les Springboks le week-end dernier. Les All Blacks, menés toute la rencontre, avaient dû attendre la baisse de régime de leurs adversaires pour prendre l'avantage. Et ce, grâce à leur puissance physique et leurs qualités individuelles plus que collectives. En témoigne le premier essai, à la 69e, de Richie McCaw suite à un exploit personnel de So'oialo. Dépassés au score à huit minutes de la fin contre l'Australie, ils n'ont jamais semblé en mesure de marquer durant ce laps de temps. Peu inspirés, maladroits et gênés par la densité physique des Wallabies en défense, ils ne sont jamais montrés dangereux. Bref, quand elle est menée, la meilleure équipe du monde doute et mise à chaque fois sur un exploit individuel pour s'en sortir.

4.- Quand Carter va, tout va...

Mais quand il ne va pas bien, ça se voit ! Auteur d'un très moyen 50% de réussite dans ses tirs au but, l'ouvreur néo-zélandais a laissé filer cinq précieux points, dont trois sur une pénalité plus que simple pour un joueur de son niveau. Pire, Carter n'a pas toujours fait avancer son équipe dans le jeu. Outre deux dégagements directs en touche, il n' a pas été aussi tranchant qu'à son habitude et n'a pas vraiment pesé sur le jeu néo-zélandais. Les All Blacks, pourvus de joueurs talentueux à tous les postes, restent encore trop dépendants de leurs performances individuelles.

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