Harinordoquy: "J'arrête à la fin de la saison"

Pour faire simple : j'arrête à la fin de la saison. Voilà, c'est presque fini pour le troisième ligne international de Toulouse, Imanol Harinordoquy (36 ans, 82 sél.). Après seize ans de carrière, le "Basque bondissant" a décidé de raccrocher les crampons à la fin de la saison, comme il l'a confié ce vendredi dans les colonnes de L'Equipe. Originaire de Garazi, il a évolué à Pau (2000-2004) puis Biarritz (2004-2014) avant de rejoindre le Stade toulousain depuis deux saisons (2014-2016).

"J'avais presque fait le deuil de ma carrière"

Je n'appréhende pas trop la chose. Au contraire, je suis très excité à l'idée de revivre des phases finales. C'est ce qui m'habite aujourd'hui : la volonté de gagner quelque chose. Quant à sa prise de décision, le vice-champion du monde 2011 ajoute : C'est venu assez naturellement, sachant que je m'étais déjà préparé à arrêter il y a deux ans [...] J'avais presque fait le deuil de ma carrière.

Ces dernières années, Harinordoquy n'a pas été épargné par les pépins physiques, notamment à cause d'un genou douloureux. Et d'argumenter : Cette année, je n'ai pas joué les matches dans leur intégralité (5 sur 23, toutes compétitions confondues) et je sens que cela devient trop difficile de récupérer. Mon genou ne me le permet plus. Donc, c'est le bon moment pour arrêter.

"Il va falloir trouver un substitut à la compétition"

Vainqueur du Bouclier de Brennus en 2005 et 2006, l'ancien Biarrot a également été deux fois finaliste de la Coupe d'Europe (2006, 2010), a remporté le Challenge européen en 2012 face à Toulon. En sélection nationale, il a pris part à trois Coupes du monde (2003, 2007 et 2011) et a remporté le Tournoi des 6 nations à quatre reprises dont trois en réalisant le Grand chelem (2002, 2004, 2010).

Ce dont le Basque est sûr, c'est qu'il lui reste au moins trois rencontres de phase régulière à disputer. Avant pourquoi pas de s'offrir du rab avec un barrage, une demie voire une finale de championnat. Avant cette "petite mort" que subissent tous les sportifs de haut niveau. C'est bizarre, mais je sais que prendre des coups va me manquer [...] Il va falloir trouver un substitut à la compétition. Au moins une ou deux palas par semaine, parce que j'ai toujours eu besoin de jouer, à tous les jeux, mais avec un enjeu, quelque chose à gagner.