Pour Garbajosa, c’est sans rancune face à Montpellier, on vous l’assure !

  • Xavier Garbajosa (Lyon) - Photo MaxPPP
    Xavier Garbajosa (Lyon) - Photo MaxPPP
  • Top 14 - Ethan Dumortier (Lyon)
    Top 14 - Ethan Dumortier (Lyon)
Publié le Mis à jour
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Top 14 - C’est avec la casquette de manager de Lyon que Xavier Garbajosa retrouvait Montpellier ce samedi après-midi. Un club avec qui l’histoire ne s’était pas bien terminée, début 2021. S’il a emporté la victoire au GGL, l’état d’esprit n’était pas à la vengeance.

C’est dans l’engagement, la force physique et le don de soi que les Lyonnais ont donné une petite leçon aux Montpelliérains ce samedi, en terre héraultaise. Logique, pourrait-on se dire, ces Rhodaniens ont sûrement joué ce match pour leur boss, Xavier Garbajosa, qui retournait à Montpellier pour la première fois depuis son éviction du club, il y a un an et demi. Un divorce qui, en plus, ne s’était pas fait en très bon terme. Rappelez-vous, après seulement six mois à la tête du club, "Garba" était écarté à cause de son manque de résultats et voyait Philippe Saint-André prendre sa place de manager du MHR, tandis que Jean-Baptiste Ellisalde restait lui au club. C’était donc l’heure des retrouvailles, et de l’excitation de la revanche. "L’homme est humain, reconnaissait le président Roubert. Évidemment qu’on est toujours un peu agacé par ce qui se dit dans la presse, les leçons qu’on reçoit. C’est la vie, c’est le jeu."

Mais en fait, il n’en était rien. La mésaventure de l’ancien arrière du XV de France n’aurait pas du tout été au centre de la préparation du match, loin de là. "On a préparé une semaine de compétition, on n’a pas préparé une vengeance personnelle", clarifiait d’entrée de jeu Julien Puriccelli, le responsable de la touche lyonnaise. Ce dernier, à l’instar de l’ensemble des Lyonnais interrogés, se satisfaisait plutôt du bon résultat comptable de leur équipe, plutôt que de celle de "Garba". Pas de vengeance et pas de rancune, certes, mais une belle revanche de prise par le manager sur son ancien club. "J’ai joué assez longtemps et c’est vrai que pour les coachs et managers qui revenaient chez eux, on sentait parfois que c’était un match particulier, reconnaissait Puriccelli. Mais là, on a juste préparé un match chez le champion de France. D’ailleurs, c’est curieux, je n’ai pas senti de rancœur tout au long de la semaine."

Si c’était quelque chose de personnel, je pense que les joueurs n’auraient pas suivi

Double marqueur et élément principal de ce succès glané par les Lyonnais sur le MHR, Ethan Dumortier donnait le même ressentiment de sa semaine de travail : "On n’a pas eu d’approche particulière sur ce match plutôt qu’un autre vis-à-vis de Xavier. Pour nous, c’est un match comme les autres, il n’y a pas d’ego. Il ne nous a pas fait part d’un esprit revanchard ou de quelque chose comme ça." Une approche qui s’est donc révélée payante au final, puisque sans même – apparemment – parler du MHR, Garbajosa a su galvaniser ses troupes pour ce rendez-vous incontournable. "Si c’était quelque chose de personnel, je pense que les joueurs n’auraient pas suivis, promettait même Puriccelli. C’est une bonne manière de saluer le travail qu’il a fait cette semaine qui n’était pas orienté sur Montpellier." Dumortier plussoyait : "Je trouve ça bien qu’on aborde tous les matchs de la même façon, peu importe l’équipe qu’on a en face. Que ce soit l’ancienne d’untel ou la future d’un autre."

Top 14 - Ethan Dumortier (Lyon)
Top 14 - Ethan Dumortier (Lyon)

Pas focalisé sur le MHR avant le match, Garbajosa a-t-il tout de même eu un sentiment particulier pendant la rencontre ? Vu des tribunes, le manager a semblé très bouillant au bord du terrain, n’hésitant pas à passer quelques soufflantes dans son micro. "Oui, c’était moi à l’autre bout", rigolait d’ailleurs Puricelli. Mais au final, cette attitude quelque peu sanguine n’était pas si différente de celle affichée habituellement. L’entraîneur des avants et de la touche confirmait : "Je l’ai trouvé normal. Il a dû prendre certainement sur lui." Au final, la victoire donne raison à Garbajosa. Et même après la rencontre – et après plusieurs demandes - il n’a jamais souhaité s’exprimer sur le sujet, estimant que seul le résultat du LOU comptait. Quant à Philippe Saint-André ? Il préférait ne pas s’étendre sur le sujet : "Je ne l’ai pas vu avant le match, je lui ai serré la main et je l’ai félicité" , lâchait-il simplement. Sans rancune, pas vrai ?

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