Le Racing relève la tête et décroche le nul sur la pelouse de Castres

Par Paul Arnould
  • Top 14 - Teddy Iribaren (Racing 92), face à Castres.
    Top 14 - Teddy Iribaren (Racing 92), face à Castres.
  • Top 14 - Castres - Nakosi
    Top 14 - Castres - Nakosi
Publié le Mis à jour
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TOP 14 - C’est une réaction de champion. Humilié il y a une semaine à domicile face au Stade français, le Racing se déplaçait à Castres pour le compte de la 14ème journée de Top 14 avec la vive volonté de se racheter. Des paroles aux actes, les Franciliens ont longtemps cru mettre fin à l’invincibilité castraise à domicile, mais les Castrais se sont accrochés pour partager les points (26-26)

Le jeune Nolann Le Garrec, 20 ans, n’a pas fait de langue de bois cette semaine avant le déplacement à Castres : "Les cadres ont pris la parole cette semaine. On s’est tout simplement dit qu’il fallait réagir, que notre prestation face au Stade français n’était pas digne de notre club". Pas besoin d’être un grand spécialiste pour se rendre compte que la semaine de préparation des Franciliens a dû être, comment dire, éprouvante. Il faut dire que les Ciel et Blanc reviennent de loin. Humiliés à domicile face à l’ennemi parisien (10-48), sans doute privés de phases finales de Champions Cup après deux mauvaises performances, Laurent Travers et sa bande se déplaçaient sur le terrain Pierre-Fabre, inviolé depuis décembre 2020, sans fanfaronner. "Il faut désormais répondre sur le rectangle vert" expliquait Le Garrec avant le match. Les Franciliens l’ont fait, grâce à un match rugueux et le retour de certitudes dans le combat. De bonne augure pour 2023 même si le nul peut avoir un petit goût de défaite pour les coéquipiers d'Antoine Gibert, qui ont compté jusqu’à 13 points d’avance à trente minutes de la fin.

Entre deux équipes qui n’ont pas gagné en championnat depuis trois matchs, il ne fallait pas s’attendre à du "hourra-rugby". La rencontre débutait sur un petit rythme et la première période était polluée par de nombreuses fautes de main. Les charnières s’occupaient au mieux d’occuper le terrain et à ce petit jeu, c’est le CO qui prenait les devants, grâce au pied de l’Argentin Benjamin Urdapilleta, de retour de blessure.

Le premier temps fort intervenait à la 18ème minute sur un temps fort castrais. Dans le désordre, Urdapilleta trouvait sur une croisée son ailier Nakosi, qui s’occupait de tout, et surtout de casser plusieurs plaquages pour aller au bout. Castres menait alors 10 à 6. Mais avec une conquête en difficulté, les locaux ne parvenaient pas à faire le break et juste avant la pause, les trois-quarts franciliens prouvaient qu’ils ne sont pas la meilleure attaque du Top 14 pour rien. L’arrière Max Spring décidait enfin de relancer un ballon, sur le fermé avec son ouvreur Antoine Gibert (préféré à Russell pour débuter). Avec vista, le numéro 10 redonnait le ballon à son numéro 15. Pris de vitesse, la défense castraise ne pouvait que constater les dégâts et quelques dizaines de mètres plus loin, Maxime Baudonne aplatissait cinq points. A la mi-temps, le Racing avait trois longueurs d'avance (16 à 13).

Une deuxième période folle

Les Franciliens repartaient au combat dès les premiers instants du deuxième acte. Porté par une force soudaine, Francis Saili récupérait le renvoi d’Antoine Gibert. Si l’action n’allait pas au bout, c’était un premier avertissement pour le Castres olympique. C’est finalement Gogichasvili sur une combinaison en touche et un beau lancer de Camille Chat en fond d’alignement, qui permettait au Racing de prendre plus largement les devants (23 à 13, 45ème). Quatorze points encaissés par les Tarnais en dix minutes, qui semblaient dépasser et touchés mentalement. Gibert ajoutait dans la foulée trois points (26-13) avant le début de la révolte castraise.

Top 14 - Castres - Nakosi
Top 14 - Castres - Nakosi

Le CO retrouvait ses esprits progressivement. D’abord grâce au pied de Benjamin Urdapilleta, auteur de deux pénalités permettant à son équipe de revenir à 26-19. Puis grâce à la lecture de jeu du numéro neuf remplaçant, Doubrère, qui se faisait la malle petit côté après une attaque grand large des locaux (26-26). Le score ne changeait plus, Dumora et Urdapilleta loupaient respectivement une pénalité et un drop, et Gibert une pénalité pour le Racing.

L’indiscipline coûte cher au Racing 92

Les hommes de Laurent Travers ne vont pas faire la fine bouche, surtout quand on sait d’où ils viennent depuis plusieurs semaines. Néanmoins, avec plus de 13 pénalités concédées et un carton jaune facilement évitable de Nolann Le Garrec, les Franciliens ont remis dans le match des Tarnais, qui n’en demandaient pas tant. Au regard du match et après avoir eu treize points d’avance, cette indiscipline a coûté la victoire au Racing cet après-midi. Mais comme le disait le capitaine Henry Chavancy au micro de Canal + à la fin de la rencontre, l’essentiel est ailleurs : "On était surtout venu chercher un état d’esprit et on se peut se regarder dans les yeux ce soir. "

Pour Castres, finaliste du championnat la saison dernière, ce match nul est difficile à lire. Certes, ils prolongent leur invincibilité à domicile. Mais un succès était capital pour repartir dans le haut du classement, toujours dans l’objectif qualification à la fin de la saison. Le déplacement au Stade français dans une semaine n’est pas un cadeau au regard du niveau actuel des Parisiens. Mais pour éviter de définitivement regarder vers le bas, le CO n’a plus le choix.

Les résultats du multiplex de cette 14ème journée de Top 14 !! ?

Les films des matchs > https://t.co/ieq8rKHiVo pic.twitter.com/lPKps5uNXt

— RUGBYRAMA (@RugbyramaFR) December 31, 2022
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