Ecochard : "Rien n’est fait, il reste encore onze matchs à jouer"

  • Top 14 - Le demi de mêlée Tom Ecochard (Perpignan)
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  • Top 14 - Tom Ecochard (Perpignan) contre Biarritz
    Top 14 - Tom Ecochard (Perpignan) contre Biarritz
Publié le Mis à jour
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TOP 14 - Titularisé pour la quatrième fois seulement de la saison à Biarritz, le demi-de-mêlée Tom Ecochard revient sur ce précieux succès décroché chez les Basques (23-25) et la montée en puissance de l’USAP (11e). Après un début de saison compliqué, le Narbonnais retrouve du temps de jeu, lui qui dispute sa dixième saison professionnelle sous les couleurs Sang et Or.

Après cette victoire décrochée sur la pelouse de Biarritz dans le match de la peur, la première à l’extérieur, on imagine que le moral du groupe doit être au plus haut ?

Les deux équipes savaient que c’était un match important. Elles ont eu le même discours avant le coup d’envoi : la saison ne s’arrête pas là. Bien sûr, il valait mieux le gagner que de le perdre, surtout face à un concurrent direct. C’est bien d’avoir de la bonne humeur pendant ces deux semaines européennes où la pression est un peu moins importante qu’en championnat. Par contre voilà, nous n’avons que trois points d’avance sur Biarritz. Rien n’est fait, il reste encore onze matchs à jouer. C’est une bonne victoire à l’extérieur, ça ne nous était pas arrivé depuis le début de la saison.

Top 14 - Tom Ecochard (Perpignan) contre Biarritz
Top 14 - Tom Ecochard (Perpignan) contre Biarritz

Ce premier succès à l’extérieur, il s’est construit dans la continuité des progrès constatés depuis plusieurs matches désormais, notamment dans l’efficacité à l’image de ce premier essai inscrit pour votre premier ballon alors que vous étiez sous pression…

Oui, on a vraiment progressé dans ce domaine depuis le début du championnat. Sur les premiers matchs, on était dominé par nos adversaires et nous n’arrivions pas à scorer dans nos temps forts. C’est ce qui fait un peu la différence entre le Top 14 et la Pro D2. En ce moment c’est un de nos points forts, même quand on est dominé. Il ne faut pas se cacher, en première mi-temps, Biarritz était bien mieux en place. Ils tenaient le ballon et nous mettaient sous pression. On fait beaucoup de fautes mais finalement on arrive à scorer quand on a des occasions.

La discipline c’est peut-être le seul point noir à retenir de ce déplacement à Aguiléra ?

Complètement. On a énormément été pénalisés en première mi-temps. Ensuite on concède deux cartons jaunes dans la seconde. A 13-22, on les remet dans le match avec notre indiscipline. Après il faut voir aussi le bon côté des choses, ça veut dire que l’équipe en voulait beaucoup. Il y avait un bel état d’esprit, une énorme envie. On s’est peut-être un peu trompés en allant trop contester dans les rucks et ce surplus d’envie nous a coûté cher. Il va falloir le gommer et se contrôler un peu plus.

Vous avez encaissé cet essai en infériorité numérique puis une pénalité. Les Basques ont repris le score mais vous avez répondu du tac au tac avec cet ultime coup de pied de Melvyn Jaminet. L’USAP a-t-elle franchi un cap ?

La réaction de l’équipe a été top, on ne s’est pas affolés. Quand vous êtes engagés dans des matches comme ça, vous savez que ça va se jouer à rien. Il n’y a plus le choix, on ne se soucie plus de savoir si on est à treize, quatorze ou quinze. On essaye de serrer le jeu, de se mettre dans l’avancée, de bien sortir de chez nous. On est bien placés pour le savoir, ce genre de match se joue sur des détails. Pour une fois, ça a tourné en notre faveur.

"Bien sûr que j’ai été déçu de partir en bas dans la hiérarchie. C’est quelque chose qui a été difficile à accepter. Je n’ai rien dit et j’ai bossé dur dans mon coin."

Vous recevez Lyon samedi soir à Aimé-Giral en Challenge Cup. Quel est l’état d’esprit avant cette séquence européenne ? Est-ce que les consignes penchent vers une débauche d’énergie peut-être un peu moins superflue en perspective du championnat ?

Le rugby se traduit forcément par une débauche d’énergie, de l’envie et du travail. On rejoue Lyon à nouveau dans un peu plus de deux semaines en Top 14. On a deux semaines sans la pression du résultat. Mais ce serait une grave erreur de se relâcher. Il faut que tout le groupe en profite pour bosser collectivement sur nos repères et essayer de faire de bonnes performances pour être bien dans la tête pour revenir en forme en championnat. On verra comment ça se traduit en termes de résultat sur ces deux matchs de Challenge Cup mais nous n’avons pas de pression.

Sur un plan plus personnel, vous retrouvez du temps de jeu après un début de saison un petit peu plus compliqué pour vous. Comment l’avez-vous vécu ? Vous vous sentez de mieux en mieux ?

Oui je me sens bien. J’ai un petit peu le même discours depuis le début de la saison. Bien sûr que j’ai été déçu de partir en bas dans la hiérarchie. C’est quelque chose qui a été difficile à accepter. Je n’ai rien dit et j’ai bossé dur dans mon coin. Je dois être bon quand on fait appel à moi, ce que j’ai essayé de faire depuis le début avec les petits bouts de temps de jeu qu’on me donnait. Petit à petit je commence à en gratter un peu plus. Le haut-niveau c’est aussi ça : se remettre en question chaque semaine. J’ai été titulaire ce week-end, à moi de faire de bons matchs pour l’être à nouveau. Je ne me prends pas la tête, ça fait très longtemps que je suis au club. J’ai connu de très bons moments comme des plus difficiles. Ce début de saison en a fait partie mais à moi de montrer que je suis là.

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