Nakarawa déjà sur orbite

Par Rugbyrama
  • Leone Nakarawa (Toulon) capte ce ballon en touche
    Leone Nakarawa (Toulon) capte ce ballon en touche
Publié le Mis à jour
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TOP 14 - L’ancien joueur du Racing 92 a montré beaucoup de qualités pour sa première avec le Rugby club toulonnais dimanche soir. Mais il semble encore en avoir sous le pied…

Surprise à l’annonce de la composition d’équipe samedi : Leone Nakarawa ne débutera pas en deuxième mais en troisième ligne. Pourtant le Fidjien de 33 ans, qui culmine à plus d’1m98, avait été recruté cet été pour pallier le départ de Romain Taofifenua à Lyon et l’absence d’Eben Etzebeth retenu avec la sélection jusqu’en décembre.

Son manager, Patrice Collazo a justifié son choix en conférence d’après-match : "Je suis content de Leone en troisième ligne parce que c’est un poste qu’il avait aussi occupé avec le Racing. Mettre Leone deuxième ligne sur un début de match alors qu’il n’a eu qu’une semaine d’entraînement aurait été compliqué."

Le champion olympique de rugby à 7 en 2016 n’a pas tardé à trouver ses repères et a même failli envoyer Jules Danglot à l’essai après avoir cassé la défense adverse dès la 6e minute. Mais le jeune demi-de-mêlée a commis une faute de main grossière à quelques mètres de l’en-but.

Solide défensivement face aux avants parisiens, Nakarawa a pleinement participé au jeu offensif en touchant énormément de ballon. S’il a toujours été irréprochable, le géant Fidjien possède un talent rare qu’il n’a pas encore totalement dévoilé au public de Mayol, même si sa prise de ballon à une main en touche a régalé plus d’un supporteur à la 26e.

"Il n’a qu’une semaine d’entraînement et je préférais l’avoir dans le jeu courant, explique Collazo. C’est pour ça que Lopeti (Timani) était en deuxième ligne, qui a été pas mal aussi. On était passé sur un 5 de devant solide. Les choix stratégiques se sont avérés payants ce soir." Nakarawa a tout de même terminé la rencontre en deuxième ligne et n’a pas semblé émoussé après quatre-vingts minutes de combat.

Impressionnant depuis son arrivée

Pourtant tout n’était pas gagné lorsque l’homme aux 62 sélections avec les Fidji à XV et 44 à VII a débarqué sur la Rade. Des doutes pouvaient planer quant à son niveau et son implication. En 2019, Nakarawa avait en effet quitté le Racing 92 avec fracas. En retard de deux semaines après la Coupe du monde disputé au Japon, le meilleur joueur européen de 2018 avait été licencié par les dirigeants franciliens.

Il avait alors tenté de se relancer en Écosse, chez les Glasgow Warriors, club qu’il avait déjà connu entre 2013 et 2016. Après une saison difficile, il est donc arrivé cet été à Toulon sans certitude. A cause de problèmes de visa imputable à l’administration fidjienne, il a aussi raté la pré-saison et n’a pu rejoindre ses coéquipiers qu’il y a deux semaines.

Mais il ne lui a pas fallu plus de temps pour séduire son nouveau coach : "C’est un profil particulier. Même s’il a pris des années, il a longtemps transité entre le 7 et le 15. Quand vous êtes capables de faire ça…. J’ai vite compris dès les premiers entraînements. C’est un joueur de rugby. Il a un tel coup d’œil, un sens de l’anticipation, des capacités hors normes… Le manque de compétition ne l’affecte pas vraiment. On a immédiatement senti une plus-value."

Sous le charme, Patrice Collazo se sentirait presque de se reconvertir en entraîneur de NBA : "J’en ai vu des mecs avec des longs bras, mais lui… Je l’ai vu faire des trucs très surprenants. J’avais un aperçu en tant qu’adversaire, mais de le voir au quotidien… Entre le basket et le rugby, il aurait pu faire les deux." Après sa prestation contre le Stade français, l’entraîneur varois doit être heureux qu’il est choisi le ballon ovale.

Par Tristan Arnaud

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