Marti sur Woki : "Il a été inconstant, il n’a pas fait une bonne fin de saison avec nous"

Par Rugbyrama
  • Laurent Marti
    Laurent Marti
  • Cameron Woki (Racing 92)
    Cameron Woki (Racing 92)
Publié le Mis à jour
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TOP 14 - Dans un entretien accordé à Sud Ouest, le président de l'UBB est revenu sur la fin de saison tendue de son club. Transfert de Cameron Woki, tensions dans le vestiaire avec Christophe Urios, et cas Matthieu Jalibert, Laurent Marti n'a rien éclipsé.

Il semble vouloir tourner la page d'une fin de saison compliquée en interne. Laurent Marti a évoqué pour Sud Ouest toutes les questions où persistaient encore quelques zones d'ombre. Dans un premier temps, le transfert Cameron Woki et les tensions qui ont précipitées son départ :"Au départ, Cameron ne demande pas à partir avant la fin de son contrat. Ni moi, ni lui, n’avions prévu que sa dernière année à l’UBB ne se ferait pas. C’est un concours de circonstances. Il est évident que la manière dont ça s’est passé à la fin n’a pas aidé mais ce n’est pas directement lié. Après, la machine s’est emballée et ne s’est plus arrêtée."

Le président n'hésite pas à égratigner son ancien joueur par la suite : "Mais il faut avouer que Cameron, qui est un des meilleurs joueurs au monde à son poste, a été inconstant, il n’a pas fait une bonne fin de saison avec nous. Je pense que le cheminement intellectuel qu’il a eu, qui lui a fait dire qu’il ne se voyait plus continuer à l’UBB, avait commencé à jouer sur son allant pour le club. Plus la saison avançait, plus on sentait qu’il s’isolait un peu du groupe, qu’il paraissait un peu ailleurs. C’est tout simplement un garçon qui était un peu moins bien dans ses baskets. Et forcément, ça rejaillit sur le terrain. Un mal-être en lui grandissait car Paris lui manquait."

Cameron Woki (Racing 92)
Cameron Woki (Racing 92)

Dans nos colonnes Matthieu Jalibert avait avouer se poser des questions sur les ambitions de l’Union Bordeaux-Bègles après les départs de plusieurs cadres (Seuteni, Lam, Paiva…). Sans langue de bois le président répond : "Les joueurs jouent, les entraîneurs entraînent, les présidents président. L’UBB a toujours fait preuve d’une grande ambition, n’a jamais lâché malgré des conditions souvent difficiles, et elle reste ambitieuse. Elle l’a prouvé à travers sa progression constante. Le recrutement n’est pas un magasin dans lequel tu entres et où tu choisis. C’est un travail de longue haleine. Il y a des années où tu peux recruter deux ou trois joueurs de niveau mondial et d’autres où ils ne sont pas disponibles. C’est ce qui s’est passé cette année. On a un recrutement correct mais qui ne transforme pas l’équipe, on en est conscients.",

Il poursuit en s'adressant à son ouvreur star, "Et puis Matthieu Jalibert a certainement d’autres sujets de préoccupation comme celui d’être titulaire en équipe de France par exemple. Il en a le potentiel. Pour qu’il le devienne, ça passe par de grosses prestations en club."

Enfin sur les tensions qui persistaient dans le vestiaire bordelais en fin de saison, Laurent Marti explique : "La seule chose que j’ai dite c’est : "On gagne ensemble, on perd ensemble". C’est ce que je continue à penser. Il y a eu des erreurs commises, je préfère m’y associer en me disant que personne n’a su gérer le truc plutôt que de condamner untel ou untel."

En fin d'entretien le président a tenu à conforter Christophe Urios : "Je me suis battu pour qu’il prolonge. Je pense qu’il peut beaucoup apporter à cette équipe même s’il a de son côté des points d’amélioration sur lesquels il réfléchit."

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