L'antisèche : Toulouse a gagné mais le Racing n'a pas tout perdu

  • Toulouse s'est imposé au Racing 92
    Toulouse s'est imposé au Racing 92
  • Thomas Ramos (Toulouse) face au Racing 92
    Thomas Ramos (Toulouse) face au Racing 92
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TOP 14 - Face à une équipe du Racing très rajeunie, le Stade toulousain, même un peu recomposé lui aussi mais capable de mettre une vitesse fatale sur synthétique, était trop fort et s'est imposé à l'Arena (30-24). Mais les Franciliens ont prouvé qu'ils avaient des ressources en interne...

Le résumé : Toulouse, logiquement...

Même si le Stade toulousain alignait également une équipe remaniée, en raison des blessures et des hommes au repos, il s'appuyait sur davantage de certitudes et de garanties que son adversaire. Cela s'est fait sentir dans les instants cruciaux. A chaque fois qu'ils ont été sous pression et menés au tableau d'affichage, les hommes d'Ugo Mola sont parvenus à réagir tout de suite pour reprendre l'avantage. Ce fut vrai sur l'essai de Matthis Lebel (11e) et sur celui de Zack Holmes (21e). Et, dans l'ensemble, les Rouge et Noir - pourtant secoués en conquête et notamment en touche - se sont montrés extrêmement dangereux dès qu'ils sont arrivés à mettre de la vitesse dans leur jeu.

Le meilleur exemple ? L'essai de Cheslin Kolbe (24e), derrière une action de grande classe. Pour autant, les visiteurs ont souffert jusqu'au bout devant la résistance et l'esprit d'entreprise de la jeunesse du Racing, encadrée par quelques cadres tels Maxime Machenaud. Avec les essais de Donovan Taofifenua (39e) et de Jordan Joseph (44e), les Franciliens ont longtemps espéré faire tomber le dernier champion de France. Il leur manquait tout de même trop de munitions.

L'homme : Thomas Ramos, droit au but

Cela faisait près d'un an qu'il n'avait plus démarré une rencontre avec le numéro 10 dans le dos. La dernière fois, c'était à Montpellier le 19 octobre 2019. Mais il ne faut pas oublier que Thomas Ramos était l'ouvreur titulaire lors du titre de champion de France en juin 2019. Alors, pour les besoins de l'équipe toulousaine au vu des différentes absences, il était de nouveau aligné à la charnière ce samedi au Racing 92 quand Romain Ntamack était décalé au centre. Un poste que l'habituel arrière connaît très bien et qu'il apprécie. Voilà en partie pourquoi il a livré une excellente partition. Surtout, la qualité de son pied droit fut encore décisive. En réussissant un sans-faute face aux perches (avec juste un drop-goal sur la barre), pour quinze points personnels au total, il a sûrement assuré le succès des siens. Et il a notamment converti ses trois transformations en coin...

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Thomas Ramos (Toulouse) face au Racing 92
Thomas Ramos (Toulouse) face au Racing 92

Le chiffre : 4

Sur les trois derniers matchs, Matthis Lebel a tout simplement inscrit la bagatelle de quatre essais. Un en Champions Cup à Exeter, un doublé face à Toulon puis celui, tout en malice et en dextérité, marqué à l'Arena. Après s'être imposé à la réception d'un coup d'envoi de Ntamack, le jeune ailier toulousain a résisté aux défenseurs adverses pour aplatir en coin. Du grand art. Voilà qui vient célébrer son excellent début de saison. Ce n'est plus un secret que le double champion du monde moins de 20 ans est surveillé de près par le staff des Bleus, ce qui ne doit rien au hasard. Surtout que la concurrence semble ouverte à son poste. En tout cas, Lebel est clairement en train de franchir un cap.

L'enseignement : Le Racing a de la ressource

Certes, le Racing 92 s'est incliné ce samedi soir mais, assurément, il n'a pas tout perdu. En effectuant le choix logique de ménager beaucoup des titulaires pour la finale de Champions Cup, Laurent Travers avait aussi mis sa jeune garde à l'épreuve du Stade toulousain. Et elle s'en est très bien tirée, avec notamment une entame de match parfaitement maîtrisée. Une équipe qui, peut-être par manque d'expérience, a souvent été piégée sur ses périodes de domination.

Toujours est-il que de nombreux joueurs ont donné satisfaction. Jordan Joseph, en inscrivant un essai et en grattant plusieurs ballons, a été colossal et prouvé qu'il possédait un potentiel unique. Ibrahim Diallo a eu une grosse activité. Antoine Gibert, même sonné et diminué, a su trouver des solutions à l'ouverture. Donovan Taofifenua, sur son exploit personnel, a montré qu'il était capable de superbes inspirations et même l'arrière Max Springs, pour son premier match en Top 14, a remonté des ballons très intéressants. De bon augure pour la suite.

La question : La rotation était-elle le bon choix pour le Racing ?

Malheureusement, la réponse ne sera trouvée qu'après la finale de Champions Cup, samedi prochain, contre Exeter pour le Racing. Laurent Travers avait décidé de se passer de la plupart de ses cadres samedi soir pour ne prendre aucun risque et compter sur eux face aux Chiefs. Cela s'entend évidemment. Mais, avec les cas de Covid-19 dans ses rangs, le Racing n'avait déjà pas joué le week-end précédent contre La Rochelle. Les Vakatawa, Russell, Iribaren, Claassen, Lauret, Ben Arous, Colombe et autres n'auront pas eu de compétition dans les jambes durant trois semaines, depuis la demi-finale victorieuse contre les Saracens. Peuvent-ils manquer de rythme ? Travers connaît parfaitement ses troupes et s'il a fait ce choix, il a forcément ses raisons.

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