Clermont s'impose dans un match surréaliste

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TOP 14 - Mené 23-5 à la pause, réduit ensuite à 13 pendant presque une mi-temps, le Stade Toulousain est passé à deux doigts d’un exploit colossal sur la pelouse de Clermont, ce dimanche soir. L’ASM s’en sort de justesse (33-30), à l’issue d’un scénario ébouriffant.

Dingue. Il n’y a pas d’autre mot. Rien que les dix dernières minutes de ce remake de la finale 2019 du Top 14 ont compensé ces six mois de panne sèche. Un final invraisemblable. Qui a finalement tourné en faveur de Clermont (33-30), en clôture de la 1ère journée, ce dimanche au Michelin. L’inverse aurait fait basculer les débats dans l’irrationnel. C’est passé à un cheveu pour des joueurs du Stade Toulousain auteurs d’une seconde période du feu de dieu.

Clermont s’est fait une peur bleue

Ils ont même levé les bras en premier, les hommes d’Ugo Mola. Persuadés d’avoir signé ce qui aurait pu être LE retour de l’année. Mais l’arbitrage vidéo en a décidé autrement. Ntamack avait bien passé la ligne après la sirène, pour l’essai de la gagne. Mais en deux temps, alors qu’il était considéré comme plaqué. Des balles de match, les Toulousains en ont même eu plusieurs. Eux qui étaient menés 23-5 au bout des 40 premières minutes. Et surtout réduits à 13 avant même l’heure de jeu.

Tout avait pourtant pris des allures d’entame de saison cauchemardesque pour le dernier champion de France. A l’image, entre autres, de ces deux cartons rouges brandis contre Tekori (35e) et Richie Arnold (49e). Totalement maître des débats, l’ASM, d’ailleurs invaincue contre Toulouse sur sa pelouse depuis 2005 et l’instauration du Top 14, semblait même se diriger vers une promenade de santé. Tout était propre et appliqué. Tout s’est déréglé au retour des vestiaires. En cause, notamment, cette grosse dizaine de pénalités concédées dans le second acte. Et une souffrance terrible derrière les ballons portés adverses.

L’essai de la saison dès la J1 ?

Mais de là à se faire cueillir de la sorte, il y avait un pas que personne ou presque n’aurait franchi. Les Auvergnats ont même entrevu l’ombre d’une désillusion monumentale, quand Dupont a conclu un mouvement sublime de 100m pour donner les commandes aux siens (68e). Peut-être l’essai de l’année, au passage, au regard du geste fou, plein de sang-froid, de Ramos à 5m de sa ligne. En l’occurrence une passe entre les jambes, quasiment à l’aveugle, pour éviter d’être propulsé en touche. Devant un public du Michelin alors groggy, ça n’a finalement pas suffi.

Clermont peut dire notamment merci à George Moala. Son exploit personnel (70e), derrière le renvoi, permettant aux Jaunards de sortir de ce guêpier avec un succès à quatre points. Un petit miracle, sachant que Toulouse a obtenu deux balles d’égalisation en bonne position, dans les ultimes instants. Sans toutefois les prendre. Touchés dans leur orgueil, revenus de tellement loin, les coéquipiers de Julien Marchand voulaient à tout prix tenter le tout pour le tout. Et s’offrir l’impensable. Ce point de bonus défensif a quand même un arrière-goût d’exploit.

Romain Asselin

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