Burban : "On a retrouvé une vraie unité"

  • Top 14 - Antoine Burban (Stade français) contre Pau
    Top 14 - Antoine Burban (Stade français) contre Pau
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TOP 14 - Il a tout connu avec le Stade Français Paris. La consécration comme les moments de doute. Arrivé au club en 2006, le troisième ligne Antoine Burban (33 ans), nommé capitaine, nous livre son regard sur le parcours du club parisien avant un déplacement, samedi (21 heures), à Montpellier.

Rugbyrama : La victoire contre Castres (29-9), après deux défaites, valide-t-elle le fait qu’il existe un socle vraiment solide au sein de votre équipe ?

Antoine Burban : Ça valide surtout le fait que ça fait huit mois qu’on bosse dur, qu’on bosse bien. Mais tout va très vite. Au mois de novembre, après une série de bons résultats, tout le monde nous voyait faire une super saison. Un mois plus tard, tout le monde nous voyait jouer la 10ème place. Et là, on postule à nouveau pour accrocher le top 6. On a encaissé beaucoup de points lors de nos derniers déplacements, c’était compliqué. Mais on a réussi à se remettre la tête à l’endroit.

Le Stade Français suscite toujours beaucoup de fantasmes, d’attentes. Est-ce pesant d’être couvert de compliments et une semaine plus tard, d’être enterré ?

A.B : Le Stade Français n’a pas souvent droit à l’erreur. Les conclusions pleuvent souvent très vite après seulement un match. C’est le club de Paris, il y a peut-être une image, une pression que certains clubs n’ont pas. Mais on doit aussi se dire que l’on subie sans doute moins de pression au quotidien que d’autres équipes.

Après deux déplacements catastrophiques, il faut absolument récupérer des points

Ce bloc de matchs à l’extérieur (Montpellier, Bordeaux-Bègles, La Rochelle) est-il un moment de vérité pour le groupe, pour montrer qu’il y a une vraie cohésion qui peut vous emmener loin ?

A.B : Oui, c’est certain. C’est un moment clé, on bascule vers la dernière ligne droite pour la qualification. On a la chance, en raison du huis clos, qu’il y ait un peu moins de pression à l’extérieur. Après deux déplacements catastrophiques, il faut absolu récupérer des points pour faire une belle fin de saison. On doit se resserrer pour vivre de belles choses.

Le Stade Français Paris est actuellement 8ème. Vous sentez-vous proche des meilleures équipes ?

A.B : On a quand même un peu de retard. Mais on est toujours dans la course. Ce n’est pas le moment de douter. Ce qui est sûr, c’est qu’on a grillé deux jockers à la maison. On ne peut plus se permettre le moindre faux pas.

Vous êtes au club depuis 2006. De quoi êtes-vous le plus fier en 2021 ?

A.B : Ce qui me rend très heureux, et ça avait disparu ces dernières années, c’est que tout le monde va dans la même direction, les joueurs, le staff et la direction. On a retrouvé une vraie unité.

J’ai vécu une période tellement compliquée. Mais j’ai recouru, c’était un petit miracle

Est-ce compliqué de préparer un déplacement chez une équipe comme Montpellier, au plus mal et en plein doute ?

A.B : Je sais une chose. Si on ne s’applique pas sur nos fondamentaux, Montpellier ne nous fera aucun cadeau. Je connais quelques joueurs là-bas. Je peux vous assurer qu’ils vont être capables de rebondir. Et ils vont bien nous accueillir.

A titre personnel, vous enchaînez les matchs. Quand on connaît votre parcours depuis 15 saisons (1), vous considérez-vous comme un miraculé ?

A.B : Rien que le fait de recourir… j’ai vécu une période tellement compliquée. Mais j’ai recouru, c’était un petit miracle. Le fait de m’entraîner, d’être un joueur de l’équipe, ça fait le plus grand bien même si je commence à fatiguer (sourire). Mais je réalise que j’ai vécu des choses incroyables. Je ne sais pas si ça change un homme mais j’espère que ça m’a fait évoluer en bien.

(1) Grave blessure au dos en 2009/2009, blessure à la voûte plantaire en septembre 2014, éloigné des terrains un an et demi en 2018 en raison d’un genou récalcitrant.

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