Un Racing déjà sous pression

  • Top 14 - Teddy Iribaren (Racing 92)
    Top 14 - Teddy Iribaren (Racing 92)
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TOP 14 - Les Franciliens ont pris une grosse claque lors de la première journée contre Bayonne (17-24). Un échec cuisant qui donne une importance inattendue au match de dimanche contre Castres, leur deuxième réception d’affilée, alors que se profilent, ensuite, deux déplacements corsés.

"Quand tu es le Racing, que tu te qualifies chaque année pour les phases finales, que tu as envie de gagner des titres et que tu perds ton premier match, à la maison, contre un promu, en prenant zéro point, c’est dur à avaler et il y a forcément beaucoup de déception". Le constat, à la fois percutant et d’une froide lucidité, est signé Teddy Iribaren et illustre bien le sentiment du moment du côté du Plessis-Robinson. On attendait beaucoup de ce Racing à la gueule toujours belle malgré l’amputation de plusieurs forces vives, quand bien même l’affiche (prémonitoire) du match, jouant à plein sur les emblématiques fêtes de Bayonne, aurait pu mettre la puce à l’oreille.

Le résultat, sans appel : une bonne gueule de bois sans que l’abus d’alcool n’y soit pour rien. Une bon mal de crâne, aussi, au moment de comprendre comment le géant des Hauts-de-Seine a pu se faire dicter sa loi par le champion de Pro D2 : "On s’est peut-être mis trop de pression sur ce premier match, avance Iribaren. On s’est effrité au fil de cette rencontre qu’on a perdu tout seul. Maintenant, ce n’est que le premier match, il en reste vingt-cinq derrière donc il n’y a pas le feu non plus". Pas le mégafeu qui ravage la forêt d’Amazonie, certes, mais un petit début d’incendie, quand même, qui ne demande qu’à se propager en cas de nouveau vent contraire.

Se rassurer avant d’enchaîner à Toulouse et Toulon

Résumons : les Racingmen n’ont pas pris de point face à un adversaire contre lequel ils pouvaient/devaient en espérer cinq. D’abord, dans une course aux phases finales marathon mais qui se joue de plus en plus à la photo finish, s’égarer en route semble de moins en moins permis. Sitôt la saison démarrée que ces braves Altoséquanais, aux ambitions XXL, doivent déjà traîner ce gênant boulet. Surtout, le hasard du calendrier fait que le Racing reçoit une deuxième fois d’affilée (Castres ce dimanche). Un cadeau devenu empoisonné par le scenario de samedi dernier. En reproduisant la même copie balourde, les hommes de Laurent Travers s’exposeront dangereusement à la même sanction.

Une projection qui, si elle se réalisait, mettrait alors le club dans l’inconfort le plus total avant de se déplacer coup sur coup à Toulouse et Toulon. Clairement, ce match face au CO n’est pas à perdre. Intronisé co-capitaine à l’intersaison jusqu’au retour de Maxime Machenaud, Teddy Iribaren a vu l’orgueil de ses partenaires piqué au vif et espère que ce levier vieux comme le monde remettra le train ciel et blanc sur les bons rails : "Il y avait pas mal de nervosité dans l’atmosphère générale cette semaine à l’entraînement et je crois que c’est une bonne chose car personne ici n’est au Racing pour perdre. On sent qu’on n’a pas bien fait notre travail, c’est une claque difficile à prendre mais on a hâte d’être à dimanche pour se rattraper".

Et éloigner, au moins pour cette fois, le spectre d’une saison de Coupe du monde mal embarquée.

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