Rentrée médiatique, nouvelle ère, nouveau projet... Ça, c’est Paris

  • Gonzalo Quesada, Hans-Peter Wild et Thomas Lombard (Stade français)
    Gonzalo Quesada, Hans-Peter Wild et Thomas Lombard (Stade français)
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TOP 14 - Le Stade français a fait sa rentrée médiatique pour lancer une nouvelle ère. Celle de la reconquête en s’appuyant sur ses anciens et sa glorieuse histoire. Un projet qui rend heureux Hans-Peter Wild...

"Ça, c’est un club." Voilà en creux les mots d’Hans-Peter Wild à son arrivée lundi dans les couloirs de Jean-Bouin. Le président-propriétaire du Stade français n’avait pas mis les pieds à Paris depuis de long mois, Covid-19 oblige. Et sa découverte des locaux refaits à neuf, mettant en avant l’histoire récente et glorieuse de son club, lui a redonné le sourire. Et pour cause. Le siège administratif avait été cloisonné par l’ancienne direction, les trophées et maillots relégués au troisième sous-sol. Une aseptisation en bonne et due forme "Je veux que les joueurs qui viennent ici sachent qu’ils sont dans un club qui a beaucoup gagné, je veux qu’ils s’imprègnent de l’histoire, je veux que les gens vivent l’ADN du Stade français", clamait à son arrivée au poste de directeur général Thomas Lombard. Partout, la peinture a été refaite, le rose sautant aux yeux. Les cloisons sont tombées, comme un symbole. Et, sur les murs se lit la riche histoire d’un club atypique. Les reproductions des quatorze Boucliers de Brennus glanés depuis 120 ans s’affichent dès l’entrée, illuminés par des néons en forme d’éclairs roses. Les photos des grands noms qui ont fait la gloire du club parisien depuis un quart de siècle se succèdent et rappellent à tous que porter les couleurs stadistes exige de l’excellence et de l’ambition. Et que la 14e et dernière place de la saison tronquée ne doit être qu’un accident…

Lombard : "C’est un symbole, pas un hasard"

Mardi dernier, à l’heure d’une conférence de presse organisée pour marquer le retour de Gonzalo Quesada au poste de manager, le Docteur Wild affichait donc un sourire détendu qu’on ne lui connaissait plus depuis 2017 et sa prise de pouvoir. "Les bureaux, les vestiaires, avant tout était sale, en pagaille, sans âme. Là, c’est propre et beau." Il semblait heureux de voir son club retrouver une âme. Un travail orchestré par Thomas Lombard et matérialisé par le retour des anciens. L’ancien centre-ailier s’est entouré de gens de confiance et a fait appel à une certaine culture du club. Au sein du staff, le nouveau "Team-manager" Christophe Moni va travailler avec Gonzalo Quesada avec qui il a joué quelques bouts de match en espoir, à l’époque où Fabien Galthié ne comptait pas sur ces deux-là. Avant de devenir ses adjoints, Laurent Sempéré et Julien Arias ont été entraînés par Quesada. Ensemble, ils ont gagné. "On a une équipe de gens qui se connaissent parfaitement, qui ont partagé de grandes choses avec ce maillot, souligne Thomas Lombard. C’est un symbole, pas un hasard. Les clubs qui réussissent ont cette unité, cette solidité dans le staff. C’est un signal fort du changement. Incarner un club, transmettre une culture, c’est un gage de sécurité. Ce n’est pas quelque chose qu’on pouvait observer avant." "Ces trois dernières années, je n’ai jamais senti qu’il y avait une vraie équipe, ajoute Wild, sourire aux lèvres mais cinglant. Les joueurs n’ont jamais rendu fier nos supporters et nos partenaires. Dorénavant, je suis certain que ce sera le cas. Je sens que la mentalité des joueurs a changé, je vois de nouvelles attitudes. Pendant ces trois années, j’ai perdu beaucoup d’argent, mais là j’y crois très fort." Et d’ajouter : "On ouvre un nouveau chapitre basé sur des valeurs solides. Pour la première fois depuis mon arrivée, je suis fier d’être à la tête du Stade français."

Le Stade français s’apprête à débuter la quatrième saison de l’ère HPW. Que retient-il des trois premières ? Ne nourrit-il pas de regret ? "Non, rétorque-t-il, toujours avec le sourire. Sauf celui de n’avoir pas rencontré Thomas Lombard plus tôt. On s’entend très bien et je peux vraiment compter sur lui." Et Hans-Peter Wild de conclure : "Vous savez, j’ai beaucoup appris sur le rugby et le Stade français ces dernières années. J’ai compris que, pour diriger un club de rugby, il faut des rugbymen."

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