Armitage : "Un grand joueur ne fait pas nécessairement un grand entraîneur"

  • Steffon Armitage - Pau
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TOP 14 - Après trois saisons passées en Béarn, Steffon Armitage s'apprête à quitter la Section paloise. Alors, lui qui reste encore l'un des meilleurs troisième-ligne du championnat n'a pas encore décidé quelle suite allait-il donner à sa carrière. Les Etats-Unis ? L'Angleterre ? Le cadet des Armitage fait le point sur son actualité et revient sur une dernière saison difficile à Pau...

Rugbyrama : Comment jugez-vous cette saison, sur le plan personnel ?

Steffon Armitage : Ce fut assez difficile. Je ne suis revenu de blessure (tendon d'Achille) qu'en septembre 2018 et derrière ça, j'ai eu du mal à enchaîner. Je n'ai pas joué autant que je l'aurais voulu, c'est sûr.

Pourquoi ?

S. A. : Il y avait pas mal de raisons à cela. Le club ne voulait pas me conserver, d'abord. Il fallait donc faire jouer les autres. Et puis, à Pau, la concurrence en troisième ligne était féroce, il ne faut pas se le cacher.

On a l'impression que Simon Mannix, depuis parti du club, ne vous appréciait pas vraiment...

S. A. : Mon style est un peu bizarre. Je ne plais pas à tout le monde. Aujourd'hui, la mode est aux numéros 8 un peu plus grands, qui sautent en touche...

Qu'avez-vous apprécié de ces trois saisons passées à Pau ?

S. A. : La ferveur populaire. Nos supporters étaient vraiment magnifiques, on a très souvent joué devant près de 20 000 personnes. Tout ça, on ne pourra jamais me l'enlever.

La saison de la Section paloise a été entâchée par un certain nombre d'affaires extra sportives. Cela vous a-t-il gêné ?

S. A. : Non. Quand on arrivait à l'entraînement, on bossait bien même si cela ne s'est pas toujours concrétisé sur le terrain.

Vous avez 33 ans et votre carrière est désormais derrière vous. Ne regrettez-vous pas de n'avoir jamais voulu rentrer en Angleterre, à l'époque pas si lointaine où le sélectionneur Eddie Jones voulait faire de vous l'un des flankers du XV de la Rose ?

S. A. : Non. Je n'ai aucun regret par rapport à ça. En France, j'ai joué avec les plus grands rugbymen de l'histoire, les Masoe, Van Niekerk, George Smith, Fernandez-Lobbe... A leurs côtés, j'ai énormément progressé. Je n'étais pas le joueur que je suis devenu par la suite, au moment où j'ai quitté les London irish en 2011.

Vous avez été le coéquipier de Carl Hayman au RCT. Pourquoi sa reconversion en tant qu'entraîneur à la Section paloise fut-elle si difficile ?

S. A. : Déjà, un grand joueur ne fait pas nécessairement un grand entraîneur. Et puis, je crois surtout que Carl n'a jamais voulu arrêter de jouer, il a eu beaucoup de mal à couper cordon et faire le deuil de la compétition. En tant qu'entraîneur, il se sentait peut-être seul... D'ailleurs, il continuait de jouer avec un club amateur de la région paloise (Bizanos)... Mais bon, l'après carrière n'est facile à gérer pour personne.

Vous avez été contacté par Colomiers (Pro D2) mais avez tourné le dos à cette opportunité. Rejoindrez-vous votre ami Mathieu Bastareaud aux Etats-Unis l'an prochain, comme il en a un temps été question ?

S. A. : Je vais prendre quelques semaines pour faire le point. Physiquement, je me sens très bien, c'est l'essentiel. Rejoindre "Basta" ? Non, je n'irai pas à New York si telle est votre question. A la télé et sur le terrain, on nous confond trop, avec Mathieu. Il faut qu'on se sépare pour de bon (rires).

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