Guitoune : "J'ai prouvé que j'avais du caractère"

  • Top 14 - Sofiane Guitoune (Toulouse)
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TOP 14 - Encore décisif lors de la victoire à Pau samedi, l'international, repositionné au centre depuis plusieurs semaines, vit une véritable renaissance.

Rugbyrama : Depuis votre arrivée au club en 2016, aviezvous déjà vu cette équipe toulousaine aussi sereine qu’actuellement ?

Sofiane Guitoune : Si je compare à la saison durant laquelle j’ai débarqué, il est certain que la dynamique est totalement différente puisqu’on avait fini douzièmes… Ce club s’est reconstruit. Pas juste cette année. On en parle beaucoup mais la saison dernière a été excellente. Chacun s’est dit ce qu’il fallait en face et savait qu’on ne pouvait que mieux faire. D’autres anciens sont partis l’été passé mais en laissant les choses proprement. Même si l’intersaison a été délicate. Il y avait beaucoup de jeunes et les leaders n’étaient pas forcément définis. Il a fallu que certains se révèlent.

Avez-vous douté à cet instant ?

S.G. : Franchement, j’étais le premier inquiet à la reprise le 20 juin. J’étais le plus vieux et je me disais : "Merde, ça va être dur." Puis on perd en amical à Colomiers et à Perpignan… Il y avait encore eu des départs et on avait peur que ce soit la fin. Je l’avais justement confié à Florian Fritz au terme de la saison passée.

Il m’avait répondu : "Ce n’est jamais la fin. Moi, quand je suis arrivé, c’était pareil : Garbajosa et les autres s’en vont, ce sera difficile. Mais, au Stade toulousain, il y a toujours ce vivier de jeunes qui sortent du lot pour faire perdurer les choses." Finalement, tout le monde a haussé son niveau. Les jeunes ont poussé et je peux vous certifier que les anciens n’ont pas envie de lâcher. Il y a aussi une Coupe du monde qui n’est pas loin pour les internationaux. Ils ont envie d’y aller. C’est bien pour le groupe, pour le club.

Top 14 - Sofiane Guitoune (Toulouse)
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N’avez-vous pas l’impression que le geste défensif miraculeux de Maxime Médard à Bath a fait basculer votre saison ?

S.G. : Oui, il nous fait du bien mais, ce que je veux retenir, ce n’est pas ce geste. Pour moi, c’est la défaite à domicile contre Castres. Voilà ce qui nous a vraiment fait basculer. On n’a pas le droit de mener de vingt points contre le champion de France devant notre public, ou même le champion de Pro D2 d’ailleurs, pour se faire remonter et perdre. Là, ce fut un déclic.

Après deux saisons gâchées par les blessures, vous êtes dans une forme étincelante depuis trois mois. Vous sentez-vous libéré ?

S.G. : On me parle des deux ans de frustration mais, pour moi, c’est même quasiment deux ans et demi sans rugby car mon histoire à Bordeaux s’est mal finie et je ne jouais plus trop les six derniers mois. J’ai senti dès la fin de saison passée que j’allais mieux physiquement, que je pouvais avancer. J’ai pu bosser normalement cet été, enfin réaliser une vraie préparation et revenir plus fort mentalement, prêt à tout casser. Au départ, ça a été dur et nous nous sommes un peu chamaillés avec Ugo (Mola). J’estimais que je méritais de jouer dès le début de saison. Or, je suis remplaçant lors de la première journée, je ne rentre pas. Je le lui ai dit. Puis j’ai eu un brin de chance avec l’appel de Cheslin (Kolbe) avec l’Afrique du Sud qui m’a donné une place. Là, j’avais un match et l’interdiction de passer au travers. J’avais gueulé la semaine précédente et savais que tout le monde m’attendait. J’ai saisi l’opportunité. Au-delà du rugby, j’ai prouvé que j’avais du caractère.

Le numéro 13 dans le dos vous porte chance…

S.G. : Oui, et je pense le garder pour un petit bout de temps avec les blessures de Pierre (Fouyssac) et Théo (Belan). C’est un poste que je connais. J’y ai beaucoup joué en jeunes, puis à Albi en Pro D2 quand on avait terminé la saison en finale contre Bordeaux-Bègles. Certains le découvrent mais je sais jouer centre (sourires).

Retrouvez l'intégralité de l'interview sur www.midi-olympique.fr

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