Paris s’accroche à un malentendu…

"Voilà… " Le regard quelque peu désabusé, Sergio Parisse tentait dimanche soir d’expliquer les raisons de la défaite de son équipe face à l’ASM Clermont Auvergne (25-41). Défait pour la cinquième fois de la saison à Jean-Bouin en TOP 14, le Stade français Paris a sérieusement compromis ses chances d’accessit en phases finales. Oh bien sûr, on sait jamais, sur un malentendu, la formation parisienne peut toujours rêver d’une place dans le TOP 6.

Actuellement neuvièmes au classement, avec six points de retard sur le Stade Rochelais, les Parisiens devront toutefois remporter leurs trois derniers matchs, avec un bonus offensif par-ci, par-là, en espérant dans le même temps un faux pas des Maritimes, de Montpellier et de Bordeaux-Bègles.

Les Racingmen ont plein de points positifs avant de nous affronter

Les coéquipiers de Sergio Parisse devront surtout décrocher une victoire dimanche face au Racing 92 dans le cadre du derby francilien. "Ils nous ont battus à Jean Bouin cette saison (16-17). Ils ont plein de signes positifs avant de nous affronter, souligne le troisième-ligne italien. Ils savent qu’ils peuvent faire un grand pas vers les phases finales. Mais nous, on refuse de calculer. On veut gagner ce derby qui a toujours une saveur particulière, sans penser aux conséquences que cela aura."

Si le concept de derby francilien n’a jamais eu le charme tant médiatisé, les Parisiens veulent se donner le droit d’y croire.

A force de penser à la qualification, on se fait avoir

Mais plus que jamais, le mot "qualification " est désormais banni du vestiaire parisien. "Je ne veux même pas parler de qualification, lance Parisse. Cette histoire d’y croire ou non est une erreur. On y pensait avant Agen, on y a pensé face à Clermont. En y pensant, on se met une pression supplémentaire alors qu’on en a déjà. On doit arrêter de calculer les points qu’on pourrait marquer. Ça sert à rien. Il faut se concentrer sur notre jeu." D’autres, à l’instar du demi d’ouverture Jules Plisson, s’accrochent encore à cette vieille formule, "tant que mathématiquement, ce n'est pas fini, on va y croire. "

Si la probable non qualification des Parisiens en phases finales venait à être actée par une défaite contre les Racingmen, le Stade français, budget le plus conséquent du TOP 14, serait alors confronté à un échec retentissant. Et à l’heure de faire le bilan, les murs de Jean-Bouin pourraient bien vaciller.