Labit : " Mettre en place un jeu d’attaque léché demande du temps "

  • Top 14 - Laurent Labit (Racing 92)
    Top 14 - Laurent Labit (Racing 92)
  • Christian Labit (Coach Racing 92)
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TOP 14 - Sur courant alternatif depuis le début de saison, le Racing 92 suscite parfois des réserves quant à la qualité de son jeu. L’entraîneur des arrières franciliens Laurent Labit est conscient de l’attente autour de son effectif cinq étoiles mais réclame aussi du temps.

Avec dix points en quatre journées, le bilan comptable du Racing 92 se situe entre moyen et correct. Ses défaites sèches au contenu peu abouti contrebalancent ses deux victoires bonifiées. Avec toujours cette impression que les Franciliens en ont plus sous le capot que ce qu’ils veuillent bien nous montrer : " On ne cesse de le répéter, on est au départ d’un nouveau cycle, on a eu des départs importants et de nouveaux joueurs qui sont arrivés, tempère Laurent Labit. Beaucoup de cadres qui sont restés sont par ailleurs blessés comme Pat Lambie, Maxime Machenaud, Dimitri Szarzewski et Brice Dulin. Après le match de Toulon (9-25, ndlr), on a été les premiers à dire qu’il fallait garder les pieds sur terre. On a aussi lu que le Racing était une machine impressionnante et qu’elle était lancée. Est-ce que cela a participé à ce qu’on se prenne les pieds dans le tapis contre Clermont ? Peut-être en partie ".

Depuis la gifle infligée par l’ASMCA (17-40), les Ciel et Blanc ont balayé une petite équipe d’Agen (59-7) avant de rechuter samedi à Toulouse (30-17), la faute notamment à une première période sans. " On a constitué un effectif adapté au jeu que nous voulions produire et aux caractéristiques de notre stade, avec donc des qualités offensives de vitesse et d’appuis. Mais le rugby reste le rugby : vous pouvez avoir les meilleurs trois-quarts du monde, si devant vous n’avez pas un ballon, vous allez souffrir. Si vous ne comptez que sur les contre-attaques ou les turnovers pour gagner des matchs, ce sera loin d’être suffisant ". Le contre mené par le duo prometteur Imhoff-Zebo, impulsé par Jordan Joseph et conclu par l’Argentin, n’a en effet pas suffi à ramener un bon résultat d’Ernest-Wallon.

?️ Samedi soir, les Ciel et Blanc se déplaçaient à Ernest Wallon. Découvrez le résumé vidéo de la rencontre @StadeToulousain vs Racing 92. (30 - 17)#STR92 pic.twitter.com/mybD6uQfSl

— Racing 92 (@racing92) September 17, 2018
Le président Lorenzetti m’a accordé tous les joueurs que j’ai voulu

Finn Russell, Teddy Thomas, Virimi Vakatawa et Joe Rokocoko (suspendu) absents samedi, la note artistique s’en est ressentie. Mais avec eux, le Racing 92 avait quand même patiné contre Clermont, perdant en tout 34 ballons. Preuve en est que si abondance de biens de nuit pas, elle n’assure pas non plus un rugby attrayant : " On entend et on sait qu’il y a une forte attente concernant notre jeu, relève Labit. Derrière, j’ai l’effectif que j’ai choisi. Le président Lorenzetti m’a accordé tous les joueurs que j’ai voulu, il a fait les efforts pour les obtenir. Tout ça, j’en suis conscient.

Maintenant, cela demande aussi du temps car c’est plus compliqué de mettre en place un jeu d’attaque léché que de trouver un système défensif. Bien jouer avec le ballon, connaître les habitudes de chacun, cela prend un peu de temps et de travail. Et on sait que le temps, ce n’est pas toujours évident d’en avoir avec l’effectif au complet du fait des blessures ".

Christian Labit (Coach Racing 92)
Christian Labit (Coach Racing 92)

À sa décharge, Laurent Labit est loin d’être le seul entraîneur à chercher la bonne formule dans le jeu. Clermont mis à part, aucune écurie du Top 14 ne régale vraiment en ce début de saison. L’ancien buteur du CO sait toutefois qu’il a plus de cartes en main que beaucoup de ses confrères pour y parvenir : " Je dois avouer que c’est excitant pour moi d’arriver tous les matins au centre d’entraînement pour mettre en place les exercices, discuter les stratégies et préparer les matchs. Le tout sans me poser de grosses questions comme cela a pu être le cas il y a quelques années dès qu’il y avait deux ou trois blessés. On se retrouvait alors en grandes difficultés. Aujourd’hui, c’est plus du management, arriver à faire jouer ces garçons ensemble et que la connexion se fasse le plus vite possible ". Dès le prochain match et la réception de Castres, champion pour faire déjouer ses adversaires ? À voir.

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