Cauchemar à la castraise

Par Rugbyrama
  • Wilfrid Hounkpatin et les Castrais - Castres
    Wilfrid Hounkpatin et les Castrais - Castres
  • Baptiste Delaporte - Castres
    Baptiste Delaporte - Castres
Publié le Mis à jour
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TOP 14 - Les Castrais ont vécu une sale soirée dans leur antre de Pierre Fabre. Une défaite comme les Tarnais en ont rarement connu, 0-27. Un fanny au tableau d'affichage mais aussi sur le terrain car le CO a semblé impuissant durant les 80 minutes. Le prochain match a Agen aura un enjeu capital pour la suite de la saison.

Il y a des soirées où rien ne va. Cette soirée, les joueurs du Castres Olympique l'ont vécue à leur dépens ce samedi lors de la réception du Racing 92. Le coup de sifflet final a sonné la fin d'un calvaire qui va faire mal aux têtes castraises. L'hommage à Karena Wihongi, désormais retraité, avant le coup d'envoi, aura été la seule éclaircie. Face à un Racing 92 irrésistible en ce moment malgré une défaite frustrante chez les Saracens, les Castrais, pourtant auteurs d'une très belle parenthèse européenne, ont vite déchanté. Une première demi-heure très difficile et les Tarnais étaient déjà loin au score (0-22). En deuxième mi-temps, la rébellion a tourné court avec l'exclusion définitive de Marc-Antoine Rallier à peine une minute après son entrée. En face, les Racingmens ont semblé très faciles, voire parfois nonchalants à l'image de Finn Russell.

En zone mixte, Mauricio Reggiardo, le manager du CO avait du mal à trouver les mots : "C'est un cauchemar, il faut dire la vérité" a-t-il commenté. Et quand on lui parle de la performance de son équipe, l'ancien manager d'Agen félicite avant tout l'adversaire du soir. "Le Racing a joué à son niveau, nous, pas du tout, on était loin de notre niveau". Une performance qui inquiète quand l'on voit la situation dans laquelle le CO est en train de s'empêtrer. Une douzième place inquiétante et un objectif maintenant assumé. "Maintenant, on sait ce que l'on joue. À partir de maintenant, tous les points vont compter" disait Reggiardo en parlant du maintien. Mais le manager, par fierté peut-être, n'a pas employé le mot.

Baptiste Delaporte - Castres
Baptiste Delaporte - Castres

Delaporte : "ce n'est pas un naufrage, on ne coulera pas."

Le symbole de ce non-match castrais est tout trouvé : la touche. Les coéquipiers du capitaine Baptiste Delaporte ont perdu 8 ballons en touche soit deux tiers des lancés sur le match. "Oui, c'est énorme, c'est beaucoup trop, on n'arrivait pas à construire nos ballons portés, on a juste pas été performants" affirmait le capitaine avec les marques du combat sur le visage. Un mal parmi tant d'autres avec la défense notamment car le Racing a été constamment dans l'avancée. "Ils ont été costauds sur les impacts" expliquait Reggiardo. Les Castrais, si séduisants en Challenge Cup avec deux belles victoires contre Newport et à Worcester, ont coulé au plus mauvais des moments. "On est très irréguliers, ça, c'est sûr" regrette le technicien argentin. Baptiste Delaporte, lui, veut éviter tout fatalisme : "ce n'est pas un naufrage, on ne coulera pas". Pas de naufrage mais le bateau castrais tangue sérieusement vers le bas du classement.

Désormais, le CO va pouvoir souffler avec la trêve internationale. Mais la prochaine journée du championnat sera cruciale pour les Tarnais avec un déplacement à Agen, dernier, en mal de points et qui voudra se nourrir de la mauvaise passe castraise. Car ce revers va laisser des traces. Mais Delaporte l'affirme : "on va revenir plus fort que ça". Réponse le 15 février prochain sur la pelouse d'Armandie dans un match qui sent déjà la poudre.

Par Kenny Ramoussin.

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