Que reste-t-il de la fusion ?

  • Le coup de poing de Pascal Papé (Stade français) à Henry Chavancy (Racing 92) - 30 avril 2017
    Le coup de poing de Pascal Papé (Stade français) à Henry Chavancy (Racing 92) - 30 avril 2017
  • L'explosion de joie de Paul Gabrillagues (Stade français)
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  • Jules Plisson (Stade français)
    Jules Plisson (Stade français)
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TOP 14 - Dimanche (16h50), le Stade français et le Racing 92 se retrouveront pour le traditionnel derby francilien. Le 13 mars dernier, le monde du rugby était sous le choc après l’annonce de la fusion entre les deux clubs. Mais que reste-t-il de ce projet controversé ?

Le rugby français a sans doute vécu sa semaine la plus dingue. Cette semaine du 18 mars 2017 restera en effet comme la plus invraisemblable du Top 14 avec son lot d’inattendus, de rebondissements, de tensions. Rappelez-vous ce communiqué lunaire - "Plus forts ensemble !" - balancé à 11h11 à la surprise générale. Et cette conférence de presse provoquée au parc de Bagatelle par les présidents Jacky Lorenzetti et Thomas Savare fanfaronnant sous une jungle de micros. Du jamais vu ! Même le XV de France n’avait jamais réuni autant de médias.

C’était la folie. La fusion nous avait galvanisé. (Paul Gabrillagues)

Entre les réunions d’urgence au siège de la LNR et la grève des joueurs, la fusion entre le Racing 92 et le Stade français avortera finalement le dimanche 19 mars, à 12h39. "C’est un épisode marquant dans une vie de joueur, souligne le deuxième-ligne Paul Gabrillagues. Je pense que quand on arrêtera notre carrière, on ne pourra pas l’oublier. Mais pour l’instant, je ne me raccroche pas à ça. J’ai envie de le mettre de côté." Cette fusion avait pourtant bouleversé la dynamique du Stade français englué dans les mauvais résultats. "C’était la folie, insiste Gabrillagues. Ça nous avait galvanisé sur la fin de la saison." Et Jules Plisson d’ajouter : "La fusion nous avait relancé. On venait d’enchainer des défaites dans tous les sens."

L'explosion de joie de Paul Gabrillagues (Stade français)
L'explosion de joie de Paul Gabrillagues (Stade français)

Mais que reste-t-il au final de cet épisode abracadabrantesque ? Le Stade français, que beaucoup annoncé "mort" en cas de fusion, aura profité du tapage médiatique pour séduire un nouveau propriétaire : Le milliardaire allemand Hans-Peter Wild ! Les problématiques restent pourtant les mêmes avec une affluence au stade Jean-Bouin en deçà des attentes et des résultats loin du standing du club (7 défaites en 11 matches cette saison, ndlr). Focalisé sur l’inauguration de la U Arena, le 21 décembre prochain face au Stade toulousain, le Racing 92 ne semble pas non plus porter de profondes cicatrices de cette fusion. "Aujourd’hui, le Racing est sur une bonne dynamique. Ils montent en puissance. Nous, on stagne", reconnaît Jules Plisson.

On se doit de gagner pour le Docteur Wild. Ce n’est pas facile pour lui en ce moment. (Jules Plisson)

Avec le recul, le rapprochement loupé entre les deux clubs franciliens aura surtout donné une vraie identité au derby jusqu’ici sans grande rivalité, sans âme. Mais le charme du match de l’an passé (victoire du Stade français 27-23) sera-t-il conservé ? "Entre joueurs, on se connaît. On a des amitiés. J’ai des copains au Racing, rappelle Jules Plisson. Il y a une rivalité mais le derby avait plus de saveur l’année dernière. On ressent plus de tension chez les équipes de jeunes, en Crabos. Je me souviens d’une belle bagarre générale en Espoirs (sourire)." Dimanche, la priorité sera donc avant tout comptable. "C’est hyper important de prendre des points, insiste Plisson. On se doit de gagner pour les supporters, pour nous, pour les Docteur Wild. Ce n’est pas facile pour lui. C’est un cadeau qu’on peut lui faire." Au-delà d’un cadeau, le Stade français a surtout besoin "d’un déclic", de "passer aux actes" pour espérer (re)lancer sa saison.

Jules Plisson (Stade français)
Jules Plisson (Stade français)
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