Les Castrais "ne réalisent pas"

  • Florian Vailelle (Castres)
    Florian Vailelle (Castres)
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Vainqueurs de Montpellier avec un cœur énorme et une maîtrise épatante, les Castrais peinaient à se rendre compte de la portée de leur exploit.

Castres a réalisé l’impensable au bout d’une folle nuit parisienne : les Tarnais, qualifiés de dernière minute, ont dominé de la tête et des épaules les gandissimes favoris montpelliérains pour conquérir le cinquième Bouclier de Brennus de leur histoire. Samedi soir, au coup d’envoi d’une troisième mi-temps assurément épique, les beaux vainqueurs en croyaient à peine leurs yeux : "On ne réalise pas, se marrait Armand Batlle. Tout le monde se regardait dans les yeux dans le vestiaire et on se demandait ce qu’on avait fait."

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— CANAL+ Rugby (@CanalplusRugby) June 2, 2018

Thomas Combezou hallucinait aussi : "C’est extraordinaire." Oui mais tellement logique au regard de la partition livrée par Rodrigo Capo Ortega et ses partenaires : "Ce titre est légitime, saluait Pierre-Yves Revol. L’équipe a encore su se transcender." Pour renverser la montagne héraultaise : "La rage du Castres olympique à fait la différence, appuyait Thomas Combezou. Je pense qu’on était plus déterminés."

Armand Batlle a senti un supplément d’âme dans ses rangs : "Ce qui a fait notre force, c’est que nous bataillons depuis janvier. Montpellier s’est trop baladé cette saison." "Une finale, ça se gagne dans la tête, le cœur et ce qu’il y a dans le pantalon", poursuivait Thomas Combezou.

Le centre et ses partenaires y ont ajouté une lucidité et un sang-froid de tous les instants : "C’était une partie d’échecs, nous l’avons gagné." Les Pienaar, Steyn et autres Cruden n’ont jamais su trouver la parade. "Le collectif a pris le pas sur les individualités, reprenait l’ailier. Pourtant, quand on regardait la feuille de match, ça faisait presque de la peine. Mais sur le terrain, c’était différent." Cette finale au dénouement inattendu est venue prouver à quel point le rugby reste une affaire de cohésion et d’osmose, avant tout. Pierre-Yves Revol en tirait une leçon : "Nous n’avons pas de champions du monde mais de bons joueurs de rugby." De très bons mêmes. Des champions, plus que jamais.

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