Erasmus : "J'ai trouvé François Steyn très bon"

Rugbyrama : Que faites-vous ici ?

Rassie Erasmus : Oh c'est très simple, jeudi dernier se tenait à Londres un congrès de World Rugby sur l'arbitrage, j'étais donc dans le coin. Et puis je savais que de nombreux joueurs sud-africains évoluent à Montpellier. Quand j'ai vu que le MHR jouait à domicile, je me suis dit que c'était l'occasion de les voir ainsi que de rencontrer le président du club, Mohed Altrad. Je l'ai contacté et il m'a gentiment invité. Nous avons dîné ensemble. Je préfère ce genre de rencontre que le simple échange de mails, de textos ou de coups de fil. Je rentre en Afrique du Sud demain (dimanche, N.D.L.R.)

Vous n'êtes donc pas ici pour sélectionner des joueurs en vue des tests de juin ?

R.E : Non, disons qu'il ne s'agit que d'une coïncidence. Je n'étais jamais venu ici, et je voulais mettre un visage sur le nom du président montpelliérain. Si un jour je dois l'appeler, il est préférable qu'il sache qui je suis.

Vous suivez tout de même les joueurs sud-africains du MHR ?

R.E : Pas de façon spécifique. Vous savez, on trouve des joueurs sud-africains un peu partout dans le monde. Certains sont aux Wasps, d'autres au Racing 92, d'autres à Montpellier... Ce déplacement n'était pas prévu, mais je me suis dit que c'était une bonne occasion.

Qu'avez-vous pensé de la performance de François Steyn à l'ouverture ?

R.E : Frans sait jouer partout ! Il est bon en 10, en 12, en 13, en 15... J'ai vu qu'il avait déjà joué à l'ouverture la semaine dernière contre Toulouse. Ce soir, il a joué contre Rory Kockott qui lui a mis une bonne pression mais il a été très bon. Je connais Frans depuis qu'il a 18 ans. Je l'ai longtemps entraîné, je connais sa valeur et sa polyvalence. Ce soir, je l'ai trouvé très bon.

Pensez-vous qu'il évolue en ce moment au niveau international ?

R.E : Frans a toujours évolué au niveau international ! Il n'a que 30 ans en plus, il a commencé le rugby tard, peu avant 18 ans. Il peut encore progresser j'en suis sûr. Mais il y a beaucoup de concurrence en Afrique du Sud. Nous avons plusieurs ouvreurs de dimension internationale. Donc encore une fois, je n'ai fait que regardé, je ne suis pas ici pour le suivre spécifiquement.

Estimez-vous disposer de suffisamment de joueurs au pays pour composer votre XV majeur ou êtes-vous obligé de suivre les Springboks qui évoluent à l'étranger ?

R.E : Nous avons suffisamment de joueurs en Afrique du Sud mais comme vous le savez, on peut avoir trois blessés d'un coup au même poste en un week-end. On peut prendre quatre demi de mêlée et une semaine avant un Test, trois d'entres eux se blessent ! Et quand ça arrive, il faut être capable de réagir. Donc il est important de recueillir des informations quand on le peut : voir comment tel ou tel joueur se comporte, si il est toujours motivé et en forme, etc... J'ai fait cette petite visite imprévue dans cette optique.

Il est aussi important pour vous d'avoir de bonnes relations avec les présidents de clubs où évoluent les Springboks...

R.E : Oui, et je n'aime pas échanger par e-mails interposés. Je préfère rencontrer les gens en face-à-face. Comme ça, on sait à qui l'on parle.