Bourgarit : "Je voulais venir ici"

Pierre, vous venez de prolonger pour quatre ans à La Rochelle, sept mois après votre arrivée. Vous êtes surpris ?

Pierre Bourgarit : Je ne pensais pas arriver là aussi vite. Je le vis bien, j’évite de me mettre de la pression. Je suis jeune. Tout ce que je vis maintenant, c’est du bonus.

Comment ça s’est passé ?

P.B : C’est venu aux alentours des fêtes de fin d’année. Je pensais un an, deux ans, puis finalement ça fait quatre ans de plus. Je suis agréablement surpris. Mais je reste le même et je continue à travailler. Je me fais brancher par mes potes, ici ou à Auch. Je le prends bien. Le jour où ça ira moins bien, on verra comment c’est. Ça peut aller très vite dans un sens comme dans l’autre. Ici, je me plais très bien, il y a une ambiance. Je me régale.

La Rochelle, pourquoi ce choix après quatre ans à Auch et quelques matchs en Fédérale 1 la saison dernière ?

P.B : En fin de saison dernière, quelques clubs m’avaient approché. Mon choix a été vite fait, je voulais venir ici. Je voyais les infrastructures qui allaient se monter Je cherchais un club un peu comme Auch où ça restait dans une ambiance familiale et pas forcément autre chose. Je suis aussi venu avec Grégory Alldritt (troisième ligne espoir, N.D.L.R.). Ça facilite la vie. Quand tu pars quelque part, que tu as 20 ans, c’est pas facile. Je ne rentre pas chez moi, je ne suis pas à côté.

Comment se sont déroulés vos débuts avec les Maritimes ?

P.B : Le début de la prépa fut compliqué pour moi. Je ne suis pas arrivé hors forme mais je n’avais jamais travaillé de cette manière. J’étais à Auch avant, on travaillait mais il y avait du relâchement, peut-être plus qu’ici (sourire). J’ai bien travaillé avec les préparateurs physiques ainsi que lors des entraînements où j’ai insisté sur mes points faibles comme le lancer. J’ai travaillé pour être là, aller le plus loin possible.

Comment voyez-vous votre trajectoire ?

P.B : Le rugby, ça reste un sport. Pour moi, ce n’est pas un métier au sens des gens qui se lèvent le matin et qui vont travailler. Moi, je le faisais avant. Je travaillais le matin dans une entreprise de travaux publics, on faisait du terrassement puis j’allais au rugby l’après-midi.

À La Rochelle, vous ne faîtes plus que ça !

P.B: Oui, ça m’a permis de travailler plus. Quand on fait plusieurs choses, on ne peut pas toujours venir s’entraîner le matin. Il y a aussi la fatigue. Comme ça, je peux rester plus longtemps après l’entraînement parce que j’en ai besoin.

Un mot sur le match de dimanche au Racing ?

P.B : Ça va piquer ! Ils ont une belle équipe, avec des avants puissants. Je pense qu’ils vont mettre du rythme, il va falloir être très costaud.