Caballero : "J’espère que l’histoire de 2013 va se répéter"

Rugbyrama : Quel est le sentiment qui prime après cette victoire ?

Yannick Caballero : On est très heureux d’être qualifié. C’est une grosse performance qu’on a réalisée, surtout face à l’extérieur et face au Stade Toulousain. On l’avait déjà fait, on a vu Lyon qui était capable de le faire aussi face à Toulon. On savait à quoi s’attendre, mais on savait qu’on avait les moyens de faire déjouer Toulouse. Il faisait très chaud aujourd’hui c’était un match éprouvant pour les organismes. On a parfaitement abordé ce match, pour après ne plus jamais le lâcher, c’est une vraie satisfaction.

Qu’est-ce qui a fait la différence dans le jeu face à Toulouse ?

Y.C : Je pense qu’on a était plus froid que les années précédentes, on a mieux contrôlé le match. On a bien démarré la première mi-temps en mettant la main sur le ballon et en faisant preuve de réalisme. En deuxième mi-temps, on a réussi à marquer contre le cours du jeu, ça nous a fait beaucoup de bien. Après ça, on s’est appuyé sur une grosse défense, une grosse solidarité et un bon jeu au pied dans l’animation et face aux perches. On a été serein, patient et c’est ce qui fait la différence aujourd’hui.

Est-ce que vous avez douté en fin de match avec le retour en force des Toulousains ?

Y.C : Je ne vais pas vous le cacher, quand on a pris le carton rouge j’ai cru voir les vieux démons ressurgir. Je connais bien le Stade Toulousain, c’est une équipe qui ne lâche jamais rien. Quand ils commencent à mettre de la vitesse et à jouer en avançant c’est une équipe très compliquée à manœuvrer. Mais au final, cette année on a bien réussi à les contrer sur les 3 rencontres. Il faut en profiter parce que ce n’est pas tous les ans qu’on a la chance de gagner 3 fois le Stade Toulousain et surtout en demi-finale chez eux.

Vous allez donc affronter le Racing samedi prochain à Lyon.

Y.C : Oui, mais le principal c’est de profiter de ces moments-là. Ce n’est pas souvent dans une carrière qu’on à la possibilité de jouer des phases finales. C’est un véritable exploit que l’on a réalisé, il faut donc profiter avant de se projeter sur le prochain match. Soignons d’abord tous nos bobos, c’était un match engagé avec beaucoup d’intensité. Il faut bien récupérer avant le match face au Racing, parce qu’on sait que c’est une équipe qui propose beaucoup de défis physiques.

Vous savez mieux que n’importe qui qu’en étant sixième on peut être champion de France.

Y.C : Bien sûr, après c’est un privilège qui est donné à tout le monde. Dès qu’on est dans les places qualificatives, on a le droit de rêver du titre. C’est ouvert à tout le monde, on se bat tout au long de l’année pour être dans les 6 premiers et pour vire des moments comme ceux-là. Il suffit d’y croire, d’avoir un brin de chance, de s’envoyer et de ne rien regretter. On sait que ça va être très compliqué d’aller jusqu’au bout, mais sur un match tout est possible. J’espère que l’histoire va se répéter, il faut s’en donner les moyens.

Propos recueillis par Clément Gay