Pour les prolongations et le recrutement, Urios se laisse encore deux mois

C'est à la fermette, un bâtiment à quelques dizaines de mètres du centre d'entraînement du Lévezou que Christophe Urios a convié, mardi en fin de matinée, les journalistes pour évoquer le recrutement à venir du Castres olympique. Il n'y a pas de scoop à attendre. Richie McCaw ne va pas venir. On n'a pas de piste d'hélicoptère donc on est embêté par rapport à cela..., a tout d'abord indiqué le manager castrais en plaisantant. Mais après un bref rappel du projet à long termes et des ambitions du club tarnais, le manager castrais a confirmé les départ de Richie Gray pour le Stade toulousain et de Rémi Lamerat pour Clermont. Il a également annoncé la prolongation de contrat de Christophe Samson pour deux années supplémentaires et l'arrivée de Loïc Jacquet pour trois années.

Urios: "Je n'ai pas envie de me tromper"

Car même si le Castres olympique est plutôt discret pour le moment sur le marché des transferts par rapport à d'autres clubs, le champion de France 2013 ne dort pas pour autant selon Urios. L'intention est même d'améliorer l'équipe. Mais le CO doit en même temps gérer les fins de contrats qui sont nombreuses. Une vingtaine pour être précis. C'est toujours une gestion qui n'est pas facile à mener parce qu'il y a des anciens, des nouveaux, des joueurs qui sont au club depuis longtemps et d'autres qui terminent leur carrière. Ce n'est pas toujours évident à mener. On a beaucoup de fin de contrat et on n'a pas encore fait énormément de matches. On n'a pas toujours une visibilité très claire sur les postes et les hommes, a expliqué Urios.

On a besoin d'avoir davantage de recul. L'alchimie des joueurs est très importante. Dans le rugby moderne, on fait prolonger des mecs qui sont encore sous contrat mais aujourd'hui, je ne suis pas capable de le faire. Tout simplement parce que j'arrive et que je n'ai pas envie de me tromper. Cela rajoute un peu de difficulté à la situation mais j'ai eu le même discours avec les joueurs, a précisé le manager avant d'indiquer qu'il prendrait ses positions au début du mois de février. Cela me laisse deux mois. Je prendrais le temps qu'il me faut. Les mecs attendent mais moi, j'attends aussi. Je ne me ferais pas piéger. La discrétion du Castres olympique est donc voulue. Les décisions ne seront pas prises à la hâte. Au contraire, elles seront murement réfléchies mais en cas d'urgence, on dégainera vite parce que je sais quand même ce que je veux, rassure l'ancien entraîneur d'Oyonnax.

Urios: "On n'est clairement pas à la bagarre avec les gros clubs"

Au niveau des mouvements actés, pas grand chose à se mettre sous la dent pour l'instant si ce n'est l'arrivée annoncée du Clermontois Loïc Jacquet en deuxième ligne. Christophe Urios veut d'abord savoir ce qu'il va faire des joueurs déjà présents. Pas besoin d'aller chercher ailleurs ce que l'on possède déjà dans son effectif. La difficulté pour nous est l'avancée des gros clubs comme Toulon, Clermont, le Stade toulousain, Montpellier ou encore le Stade français. Ce sont des clubs qui ont des moyens financiers importants. Aujourd'hui, on n'est clairement pas à la bagarre avec eux, concède le manager du CO.

Il va falloir développer autre chose parce que par contre, on a autant d'ambitions. Il me parait important de travailler sur la notion de star-équipe. Ensemble, une équipe sera toujours plus forte qu'une équipe de stars. Mais cela n'est pas nouveau. On n'est pas les seuls dans cette logique. Plus mesuré, moins clinquant que d'autres clubs, le recrutement du CO devrait donc être tout autant ambitieux sur le plan sportif et s'orienter sur trois axes pour trouver un équilibre. A savoir des joueurs stars, des joueurs confirmés et de jeunes joueurs ou revanchards. Mais pour connaître le futur visage de Castres, il faudra encore patienter. On ne compte pas s'affoler dans le Tarn...