Arias: "Cette équipe de Brive peut être redoutable à l’extérieur…"

La messe dominicale à peine terminée, les fidèles de l’église Sainte-Jeanne-de-Chantal de la Porte de Saint-Cloud se précipiteront peut-être vers le stade Jean-Bouin… Dimanche, à 12h30, le Stade français (3e) clôturera en effet la 12e journée du Top 14 en recevant le CA Brive (9e). Un match un peu particulier où les Parisiens espèrent échapper à une indigestion corrézienne. Le seul danger est avant tout psychologique en ne pensant qu’à cela, explique Gonzalo Quesada. C’est sûr que ça va être bizarre même si physiologiquement, on est habitué à s’entraîner à cette heure. Mais là, à 8 heures, il faudra faire un déverrouillage, qu’on mange un morceau de poulet. On va faire comme avec les canards : ceux qui ne voudront pas du blanc de poulet, on va leur ouvrir la bouche (il mime en rigolant le gavage des canards, NDLR). C’est un peu déstabilisant.

Quesada: "On n’a pas pu se préparer comme on l’aurait voulu"

Trois semaines après avoir été corrigés par l’ASM Clermont Auvergne (51-9), les Parisiens ont pu profiter de la trêve internationale pour digérer cette claque. Une claque sous forme d’avertissement. On était un peu tous responsables, avoue le directeur sportif du club. On n’a pas pu se préparer comme on l’aurait voulu. On est tombés sur une grosse équipe de Clermont qui avait perdu à Bayonne. Ça nous a servi. On bosse beaucoup plus qu’il y ait une ambiance de performance, de travail dur, d’engagement, pour que l’on prenne notre destin en mains et que l’on garde nos principes de vie et de jeu. On commence à sentir qu’on est dans les bons rails. Prendre une claque nous permet de rester les pieds sur terre, de ne pas nous tromper et voir la fragilité de ce Top 14 pour toutes les équipes. On n’est pas l’exception à la règle. Tout le monde peut perdre et gagner n’importe où. On essaye de rester très vigilant par rapport à cela.

Arias: "Cela peut très vite devenir un problème..."

Surprenant vainqueur de Montpellier à l’Altrad Stadium (10-25), Brive monte sur Paris avec le plein de confiance. On a vu à quel point ils se sont améliorés, surtout en attaque, insiste Gonzalo Quesada Ce qui s’est passé à Montpellier, ce n’est pas juste un bon soir. C’est la conclusion d’une très belle saison sur laquelle ils sont engagés. On les respecte. Après, on a nos armes. On se fait confiance aussi pour garder notre invincibilité à la maison. Dans notre parcours, on doit gagner ce week-end. Le Stade français n’a certainement pas oublié à quel point cette formation cabiste est délicate à manœuvrer (la saison dernière, Brive avait accroché le bonus défensif à Jean-Bouin, 25-18, 6e journée, NDLR). Cette équipe a montré qu’elle peut être redoutable à l’extérieur avec un gros état d’esprit et forte sur ses bases, souligne le trois-quarts aile Julien Arias. On sait à quoi s’attendre. Cette équipe est assez complète avec de la puissance mais aussi beaucoup de vitesse chez ses trois-quarts. On ne se dit pas qu’il faudra vite les décrocher parce que ce sera compliqué. Mais si on les laisse prendre confiance, ça peut très vite devenir un problème…