Tremblez Bayonnais, Novès n'a rien oublié du match aller...

Alors que le Stade toulousain reste sur un match référence face à Toulon, que craignez-vous de cette équipe de Bayonne ?

Guy NOVES: Leur capacité de réaction car ils restent sur un match compliqué face au Racing-Metro (6-12). Ils n’ont plus qu’un seul objectif: récupérer ces points, non plus seulement pour sauver leur saison mais surtout pour sauver leur avenir dans le Top 14. On va avoir une équipe revancharde et très mobilisée. J’espère que de notre côté il n’y aura pas de démobilisation après ce match face à Toulon qui pourrait se traduire par un non match.

On vous imagine mal laisser votre groupe se démobiliser…

G.N: On le verra ce week-end. Ce qui est certain, c’est que toute la semaine je vais essayer de prévenir encore et encore mais parfois cela n’est pas suffisant. J’espère surtout que l’on se souviendra du match aller car entre les décisions prises sur le terrain et celles prises en dehors, ce match-là a été très particulier à vivre pour nous, pendant et après.

Le match aller va vraiment être un gros levier de motivation

Allez-vous utiliser ce souvenir douloureux comme un levier pour préparer ce match ?

G.N: Oui. Ce match avait été arbitré d’une manière très particulière. Cela avait été "le match particulier" de la saison. J’ai vu des joueurs chez eux non sanctionnés, et puis je suis quand même allé à Paris pour défendre Flynn (expulsé puis convoqué par la Commission de discipline, ndlr), cela m’a rajouté du travail et des frais pour le club. Oui, pour moi, cela va vraiment être un gros levier de motivation.

Vous aviez vécu ce match comme une grosse injustice, c’est ça ?

G.N: Oui, absolument…

Cette saison, le Stade toulousain a souvent peiné à domicile face aux équipes plus modestes. Avez-vous une explication ?

G.N: C’est difficile pour tout le monde et pas seulement pour nous. Il me semble que beaucoup d’équipes et même celles qui sont en haut de tableau souffrent. Je pense au Stade français qui a perdu à domicile face à Grenoble ou Oyonnax qui a gagné à Paris et au Racing-Metro.

Je pense que ça va être très dur pour nous de faire mieux que d’être dans les six

Alors qu’il ne reste que cinq matchs de championnat, allez-vous désormais privilégier une équipe type ?

G.N: On n’a pas encore donné l’équipe qui affrontera Bayonne mais c’est sûr que le groupe se rapproche d’un groupe performant qui doit être celui des prochains matchs.

Le fait que Clermont et Toulon, deux candidats au Brennus, poursuivent leur parcours en Coupe d’Europe peut-il devenir un avantage pour le Stade toulousain et son calendrier allégé...

G.N: Franchement, c’est très bien d’avoir des équipes françaises en Coupe d’Europe et nous avons d’ailleurs tout fait pour y être. On aimerait être à leur place et jouer des quarts ou des demi-finales. On n'y est pas, voilà. Maintenant c’est leur aventure, nous on a la nôtre, et je n’ai pas de jugement à porter là-dessus même si c’est évident que c’est compliqué d’enchaîner tous ces matchs de haut-niveau. Après ces deux équipes sont armées pour rivaliser en Top 14 et en Coupe d’Europe et on n’a plus qu’une chose à leur souhaiter, c’est que l’une d’entre elle réussisse.

L’objectif du Stade toulousain, qui recevra trois fois lors des cinq derniers matchs, peut-il être d’aller chercher un barrage à domicile ?

G.N: Je ne vais pas faire de langue de bois : notre objectif, c’est de rentrer dans les six. Si le Racing s’était qualifié, il aurait eu un match de championnat, une demi-finale européenne et un autre match de championnat. Cela aurait peut-être pu devenir compliqué pour eux mais là, ils n’ont que le Top 14 et je pense que ça va être très dur pour nous de faire mieux que d’être dans les six.