Revol: "Castres apporte un peu de fraîcheur"

Par Rugbyrama
  • Pierre Yves Revol - toulon castres - 1 juin 2013
    Pierre Yves Revol - toulon castres - 1 juin 2013
Publié le Mis à jour
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Après avoir quitté la présidence de la LNR en novembre, Pierre-Yves Revol est revenu aux affaires à Castres qu'administrateur du club. Six mois et demi plus tard, il célèbre le titre de champion de France, vingt après le dernier Brennus du CO...

Qu'est-ce que vous inspire cette victoire en finale du Top 14 ?

Pierre-Yves REVOL: Castres se retrouve au sommet du rugby français vingt ans après. C'est une formidable aventure humaine. Il me semble aussi que c'est un peu de fraîcheur que nous apportons au rugby français. Castres est un club relativement modeste, une ville enclavée, une petite sous-préfecture qui, aujourd'hui, arrive à damer le pion aux champions d'Europe, à ce qui se fait sans doute de mieux sur le plan de l'effectif, un des plus gros budgets. On est très loin mais je crois que c'est beaucoup de qualités collectives qui ont fait la différence. Et j'ajoute celles de deux entraîneurs qui auront marqué le club de leur empreinte et qui, ce soir (samedi, NDLR), auront encore été à la hauteur de l'événement.

Quelle est la clé de la réussite castraise ?

P.-Y.R.: Je pense que c'est beaucoup d'esprit collectif et un groupe hyper bien structuré et intelligent. Un groupe de bons gars, très bien coaché. Et aussi beaucoup d'humilité et de travail. C'est un peu banal ce que je dis mais je crois que c'est ce qui triomphe aujourd'hui.

En aviez-vous rêvé de ce Bouclier ?

P.-Y.R.: Oui, bien sûr. Forcément, on l'avait dans un coin de nos têtes depuis quelques semaines. Et là, c'est un peu un rêve qui se réalise, au-delà du club, pour toute une cité.

Quand vous êtes revenu aux affaires au CO, vous y aviez pensé à ce titre ?

P.-Y.R.: Ce n'était pas évident. Maintenant, c'est tellement fragile une phase finale. Je pense qu'on a eu la chance d'affronter Clermont qui avait pris un sérieux coup après sa défaite, un peu contre le cours du jeu, en finale de coupe d'Europe. Cela nous a servis et on est passé... Puis, contre Toulon, je crois qu'on est passé encore logiquement. Il faut être très humble dans ce sport car une phase finale se joue à pas grand-chose. Cette année, cela a tourné en notre faveur. C'est la logique de quatre saisons régulières. Bien sûr qu'on rêve toujours d'atteindre ce stade mais pour nous, c'est un peu magique.

Regrettez-vous le départ de Laurent Travers et Laurent Labit après ce succès ?

P.-Y.R.: Oui, c'est regrettable car je pense qu'ils pouvaient encore nous apporter leurs compétences pendant une saison ou deux. Maintenant, ils ont fait quatre ans au club et ils ont aussi une carrière à gérer. Mais on ne peut rien regretter quand on termine comme ça. Ça restera des entraîneurs qui auront marqué l'histoire du club. Quand ils ont annoncé leur départ, on n'a jamais eu de problèmes avec eux. On a bien géré ce départ et c'est aussi une des clés de la réussite cette saison.

Quelles sont désormais les ambitions du CO ?

P.-Y.R.: Ça donne surtout l'ambition d'essayer de continuer. On va tenter d'être nous-mêmes, d'être un peu les trouble-fêtes comme cette année. Si vous voulez parler d'ambitions budgétaires, non. Car je ne pense pas que notre budget augmente considérablement. On va continuer dans cette voie avec d'autres entraîneurs mais les mêmes valeurs et les mêmes principes. On n'a pas forcément les moyens de se payer de grosses stars mais on a aujourd'hui 22 joueurs qui proviennent de Pro D2 dans notre effectif.

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