Pas si nul

Au coup de sifflet final, personne n'était vraiment satisfait. Il est compréhensible que le Racing-Metro ne se réjouisse pas de ce match nul concédé sur ses terres. Mais à l'Usap aussi, on parlait de "deux points perdus" après la rencontre. Ramener un tel résultat de Colombes, qui n'était pas tombé depuis le 3 janvier dernier, est en soi un bon résultat. Mais les Catalans peuvent effectivement avoir des regrets. S'ils ont subi en première mi-temps, ils ont largement dominé la deuxième et menaient encore quand la sirène a retenti. Ils auraient gagné si Robins Tchale-Watchou ne s'était pas mis en position de hors-jeu devant sa ligne lors de la dernière action de jeu, offrant à Wisniewski l'occasion de sauver les meubles.

Malgré ce que le score peut laisser penser, le match n'a pas manqué d'allant ou d'intensité, comme ce fut le cas le week-end dernier contre les Bayonnais. Les deux équipes ont fait preuve d'intentions de jeu et d'ambitions. Mais leurs défenses, tout aussi efficaces l'une que l'autre, ont pris le pas. Il a alors fallu se reposer sur les buteurs pour scorer. Ce que firent parfaitement les Racingmen en première période avec, notamment, deux drops de Wisniewski et deux coups de pied phénoménaux de Steyn (des 50 m en coin, 8e, et des 59 m en face, 32e).

Le vent déterminant

Ultra-réaliste, le Racing menait 15-9 à la mi-temps. Mais tout changeait au retour des vestiaires. C'est que le vent, déterminant de cette partie, soufflait maintenant dans le dos des Catalans. Ces derniers en profitaient parfaitement et imposaient, à partir de la 50e, une domination sans faille. Tant en conquête que dans la possession de balle ou l'occupation territoriale, l'Usap avait pris l'avantage. Porical, auteur lui aussi d'une superbe pénalité de 61 m (43e), permettait aux siens de passer devant 18-15 à la 74e. C'est alors que les Franciliens, sur un sursaut d'orgueil, parvenaient à remettre la main sur le ballon et à revenir dans le camp adverse.

A la 80e, ils bénéficiaient d'une pénalité qu'ils tapaient en touche dans l'espoir d'aller chercher la victoire mais Saubade était plaqué à 5 mètres de l'en-but et la défense catalane ne lâchait toujours pas. Vint alors la faute de Tchale-Watchou. Et Nallet, choisissant la voie de la sagesse, faisait signe à M. Poite que Wisniewski allait la tenter. Grâce à ces deux points, le Racing-Metro reprend provisoirement la tête du classement. L'Usap, de son côté, remonte à la quatrième place en attendant les autres matchs de la 11e journée mais ces deux points laissés en route pourraient très longtemps laisser des regrets.