Ninard : "Pas cher payé"

Par Rugbyrama
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Publié le Mis à jour
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Bien que défaits 6-26 à Montpellier samedi soir, les Rochelais ont réalisé un match très correct au Du-Manoir et ont rivalisé en terme de jeu. Mais ils sont encore rentrés sans le moindre point et c'est une nouvelle fois leur indiscipline qui leur a coûté cher. L'ailier Florian Ninard en convient.

Dans quel état d'esprit êtes-vous après cette défaite à zéro point à Montpellier ?

Florian NINARD : Encore une fois, nous sommes déçus. Encore une fois, le résultat n'est pas cher payé compte tenu de notre investissement et du jeu produit. Encore une fois, nous avons été beaucoup sanctionnés. Ça commence à devenir compliqué d'avancer quand on ne prend pas du tout de points alors qu'on laisse autant d'énergie dans les rencontres.

Malgré l'ampleur du score, le Stade rochelais a rivalisé en terme de jeu. En ce sens, la copie rendue est encourageante, non ?

F.N. : L'équipe a produit du jeu, les intentions étaient là et je ne crois pas que la défense du MHR ait été autant transpercée depuis le début du championnat. Mais on ne score pas, les pénalités ne sont pas sifflées pour nous... Il est impossible de gagner quand tu passes 65% de ta première mi-temps dans le camp adverse sans marquer et que ton adversaire marque deux fois en venant deux fois chez toi.

Que manque-t-il à votre équipe pour scorer dans ces moments ?

F.N. : Il faut être plus précis et plus rigoureux. Nous arrivons à déstabiliser nos adversaires mais, moi le premier, nous nous affolons et faisons peut-être le geste de trop. Ce que l'équipe parvient à faire à domicile, il faut qu'elle le réalise à l'extérieur aussi. Il ne faut plus être surpris par le fait que nous parvenons à rivaliser dans le jeu quand nous ne jouons pas chez nous. Soyons plus patients et peut-être que nous arrêterons de perdre en fournissant autant d'efforts.

S'agit-il également d'un manque d'expérience ?

F.N. : Il y a beaucoup de cela. Au début de la saison, on s'est jaugé et on s'est vite rendu compte qu'on était capable de rivaliser avec les meilleures équipes, qu'on possédait un vrai potentiel à faire valoir. Mais il nous manque ce petit plus, ce souci du détail qui nous rendrait plus performant. Et un manque d'expérience peut expliquer ces lacunes en effet.

La discipline est aussi est un vrai problème...

F.N. : Nous sommes effectivement l'équipe la plus pénalisée du championnat. Deux cartons rouges ont été distribués lors des trois derniers matchs et c'est vrai qu'il est difficile de rivaliser quand tu joues trop souvent en infériorité numérique. Les fautes coûtent très cher. Certaines sont effectives, d'autres moins, mais elles sont toutes sanctionnées et il faut faire avec.

Un trop plein d'énergie mal canalisé explique-t-il cela ?

F.N. : Je ne pense pas que ce soit ça. L'essentiel de nos cartons vient de plaquages illicites. A Montpellier par exemple, Seru (Rabeni, ndlr) reçoit deux jaunes sur ce type d'actions... La question est de savoir s'il était dans le mouvement ou pas quand il a été sanctionné d'un carton rouge.

Pensez-vous que les promus ne sont pas arbitrés de la même façon que les autres équipes ?

F.N. : Nous sommes beaucoup sanctionnés, c'est un fait, mais répondre à ce genre de questions est compliqué. Je dirai simplement que j'espère que ce n'est pas le cas. Je n'ose pas penser que l'arbitrage est différent selon l'équipe qui est jugée. Peut-être qu'inconsciemment, les petits sont plus regardés que les autres... Je ne sais pas... C'est vrai que certaines décisions sont dures à avaler parfois mais je ne veux pas entrer dans de telles polémiques. Chacun son job. Le nôtre, c'est de faire ce qu'il faut pour gagner et ce n'est pas le cas actuellement. Si on marquait quand on en a l'occasion, de telles questions ne se poseraient pas.

En terme de jeu, La Rochelle semble au-dessus de ses deux poursuivants dans la course au maintien (Agen et Bourgoin). Cela vous rassure-t-il ?

F.N. : Les observateurs le disent et c'est tant mieux. Mais ce qui est primordial c'est le bilan comptable et pour l'instant, La Rochelle n'a que trois points d'avance. C'est très peu. Peu importe finalement d'avoir le meilleur dispositif offensif et défensif si à la fin du championnat, on ne se sauve pas. Le plus important, c'est le classement. S'il fallait monter des chandelles et jouer tout devant pour se maintenir, nous le ferions. Mais nous sommes persuadés que notre salut passera par le jeu alors c'est là-dessus que le staff insiste. Il faut que ça paye à un moment donné. Et puis, peut-être que nous visons mieux que cette douzième place et que ce championnat à trois... Pour cela, il va encore falloir grandir et le Challenge européen à venir va nous y aider.

Cette bonne prestation à Montpellier laisse-t-elle de l'espoir avant le déplacement à Perpignan ?

F.N. : Oui et non. Nous savons de quoi nous sommes capables et nous irons à Perpignan avec l'envie de prendre des points. Il faudra encore être à 200% et le groupe sera assez motivé pour cela. Tout le monde nous prédisait l'enfer et nous voulons prouver que nous méritons de jouer en Top 14.

Retrouvez dans Midi Olympique le compte-rendu et l'analyse de la rencontre entre Montpellier et La Rochelle.

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